DIY·Ile de France et Paris·Lifestyle

Cultiver son estime de soi avec un atelier céramique détente !

Pendant longtemps, je regardais avec attention leurs stories sur Instagram et un beau jour d’octobre, j’ai sauté le pas, je me suis inscrite coup sur coup à deux ateliers créatifs en l’espace d’un mois.

J’ai a-do-ré cette expérience qui m’a apporté une détente instantanée dès que j’ai commencé à poser les premières couches de peinture avec un énorme pinceau. Il faut dire que j’ai comparé différents cafés céramique avant de choisir le lieu où j’irai finalement.

Peindre un bol en céramique pour le transformer en kiwi

Café Geneviève, 327 rue Saint Martin, Paris 3eme arrondissement, métro Strasbourg Saint Denis.

J’avais un peu des a-prioris sur les formules car malheureusement, à Paris, nous sommes habitués à payer des prestations souvent surcotées. Heureusement, je suis bien tombée avec le café Geneviève (*achat personnel). Cette enseigne possède quatre cafés dans Paris et un à Versailles.

Pour 32€90, j’ai pu peindre une céramique de taille moyenne avec une boisson chaude ou froide offerte dans le cadre d’un atelier manuel de deux heures et je vous assure que je n’ai pas chômé. Il est obligatoire de réserver un créneau horaire.

Cela permet aux organisatrices de regrouper une vingtaine de personnes pour leur expliquer les consignes en début d’atelier afin de ne pas les répéter à chaque arrivée.

C’est vraiment un atelier très grand public où il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat de poterie. J’avais quelques connaissances héritées de mon adolescence et j’ai quelques doutes sur l’efficacité des engobes qui partent à l’eau. Nous verrons bien le résultat une fois que j’aurai récupéré ma pièce au café.

Le point fort de ce café est de proposer des idées créatives de motifs pour peindre sa céramique. J’avais l’idée de dessiner des citrons ou des figues car j’étais dans un trip Dolce vita pendant mes vacances d’été en Bulgarie mais je me suis décidée pour un kiwi, fruit que je mange tous les matins.

Nous étions une trentaine de personnes à nous affairer dans une ambiance studieuse, un samedi après-midi pendant les vacances de Toussaint. L’atelier était majoritairement féminin mais il y avait deux ou trois hommes venus avec madame et aussi deux enfants.

Certaines étaient venues entre amies et bavardaient joyeusement. Moi j’y suis allée toute seule et j’ai préféré car c’était technique ma pièce, je voulais me concentrer.

J’ai peint avec un large pinceau la base du bol en marron pour faire la peau du kiwi avec des effets granuleux. Il faut passer entre trois et cinq couches d’engobe pour que ça résiste à la cuisson au four. J’ai beaucoup aimé la richesse des coloris proposés, la variété de formes de céramiques et des outils à notre disposition.

Je regrette un peu les détails de mon kiwi en reliefs car ce n’est pas bien terrible si on s’en sert pour manger dedans, je crois que ça sera uniquement une pièce de décoration. A la fin de l’atelier, on nettoie son matériel et on prend sa pièce en photo pour la récupérer une semaine plus tard une fois vernie.

Alors oui, trente-trois euros un atelier de deux heures ce n’est pas donné mais j’ai beaucoup aimé l’expérience. Et j’ai tellement aimé le résultat: faire du beau renforce l’estime de soi. Le café est assez grand, on ne se marche pas sur les pieds et l’équipe est gentille est accueillante. C’est en plein centre de Paris et la décoration du lieu est soignée.

Le café-céramique, un lieu cosy dédié à la création et à la concentration en pleine production.

J’étais assez sceptique de l’efficacité des engobes qui partent à l’eau d’un coup d’éponge mais finalement ce sont eux qui font toute la réussite de l’œuvre au final. Bien évidemment, on est tous un peu perfectionniste et j’aurai aimé mieux réussir le bord du bol et l’extérieur mais je suis très contente du résultat final surtout que le bol est grand.

On peut l’utiliser pour manger son petit-déjeuner le matin mais il ne faut pas le mettre en contact d’une source chaude : ni lave-vaisselle ni four micro-ondes.

Dans un prochain article, je vous raconterai mon prochain atelier Journal créatif chez Klin d’oeil !

Expos·Ile de France et Paris

Un voyage dans le temps en 1925 au musée des Arts décoratifs

J’ai rapidement pris ma place pour cette exposition très attendue qui vient de démarrer : 1925-2025, cent ans d’art Déco. Ce n’était pas des plus judicieux de m’y rendre un vendredi en fin d’après-midi car les espaces étaient très encombrés. Le musée des arts décoratifs se situe en plein centre de Paris, dans le quartier le plus touristique de Paris.

Art Déco : un siècle d’Histoire

Ce musée est très populaire dans Paris car il organise des expositions de société qui marquent les gens qu’ils soient touristes, provinciaux ou parisiens : L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux est la dernière exposition que je suis venue voir ici en décembre 2024.

C’est l’un de mes musées favoris, ici j’ai vu une superbe rétrospective consacrée au travail de Jean-Paul Goude ou au héros de littérature jeunesse Babar en 2011 car ce musée abrite une riche collection d’affiches et aussi de jouets.

Il se situe dans une des ailes du musée du Louvre et donne sur le jardin des Tuileries avec une vue incroyable sur l’aile de Flore où j’ai étudié à l’école du Louvre et le musée d’Orsay plus loin. Cette exposition qui célèbre le centenaire d’un style décoratif et architectural majeur au 20eme siècle fait partie de l’ADN de ce musée.

Il y avait une dame à l’entrée dehors qui cherchait à prendre des billets pour l’expo de l’Orient-express. Elle avait tout dit tant le mythique train monopolise toute la place dans cette exposition : il occupe la nef centrale. J’ai même cru que l’expo lui était entièrement consacré.

Une semaine plus tôt, j’avais visité avec ma mère et ma fille de six ans l’exposition Art déco en régions du musée de Valence.

Je m’attendais à ce que l’exposition du musée des arts décoratifs de Paris soit beaucoup plus magistrale et époustouflante que celle de Valence.

Et bien, cela n’a pas été le cas. L’ Orient express monopolise nos esprits dans la nef centrale et les salles annexes du premier et second étage ne sont qu’une enfilade de pièces sans véritable propos : une collection de meubles, puis des affiches, puis des céramiques.

J’ai trouvé la courte exposition de Valence en six sections beaucoup plus synthétique et incarnée avec son mini film en couleurs des différents pavillons régionaux de l’exposition universelle et surtout son studio photo où l’on pouvait se déguiser avec une canne, un haut de forme ou des fourrures bon marché.

Exposition scientifique ou coup marketing pour la marque Orient express ?

C’est un peu rude comme critique mais cette exposition m’a plutôt fait l’impression d’une vaste opération de marketing autour de la marque Orient express dont le train sera bientôt entièrement rénové par l’architecte Maxime d’Angeac. Et pourtant je suis passionnée par l’Orient express qui stationne chaque semaine juste à côté de mon bureau, gare d’Austerlitz. Je lui ai même consacré un article ici, qui semble vous passionner également.

Malheureusement, l’exposition du musée des arts décoratifs ne m’a rien appris de nouveau sur l’Art déco mais elle a tout de même amorcé toute une passion pour l’Art déco.

En mars 2023, j’avais eu un vrai coup de coeur pour l’exposition de la Cité du Patrimoine : Paris/ Amérique du Nord. Cela me donne bien envie d’aller me balader dans le quartier des Folies Bergères et du Grand Rex sur les Grands boulevards pour une visites guidées expliquant l’édification de ces deux architectures de loisirs emblématiques.

Flâner un vendredi soir avenue de l’Opéra parmi les touristes.

Je suis rentrée à pied chez moi par l’avenue de l’Opéra. J’ai eu l’occasion de passer devant le nouveau lieu de Cédric Grolet : Cédric et la chocolaterie ouvert depuis le 18 octobre dernier. Force est de constater que les pâtisseries et autres cafés chics redynamisent cette avenue emblématique de Paris, autrefois délaissée par les commerçants pendant les années Covid. L’effet JO de l’an dernier est palpable : les touristes du monde entier sont bien là.

Compte Instagram de Cédric et la chocolaterie

Retrouvez ici les précédents articles de blogs consacrés aux expositions.

Expos·Ile de France et Paris·Littérature jeunesse

Le Petit prince, un conte philosophique universel et intemporel à l’honneur à l’Atelier des lumières

L’Atelier des lumières n’est pas un musée comme les autres. Dédié à l’art numérique, il explose tous les codes de la muséographie et c’est la raison de son succès. Les planches de dessins des BD ou oeuvres de littérature jeunesse sont projetées en format XXL sur les différents murs et les sols de cette ancienne fonderie de 1500 m² dans le 11eme arrondissement de Paris.

Ce dimanche, il pleuvait très fort alors que nous espérions l’été indien en septembre à Paris.

Nous nous sommes donc réfugiés à l‘Atelier des lumières car c’était les derniers jours de l’exposition consacrée au Petit prince, le best-seller ambassadeur de la culture française à l’étranger depuis sa publication en avril 1943 à New York.

Après les expositions consacrées à Tintin puis à Astérix, c’était la troisième fois que nous nous rendions à l’ Atelier des Lumières et ce ne sera pas la dernière fois même si les billets d’entrée pour les enfants ne sont pas donnés (15 € à partir de 3 ans).

Je privilégie les expositions dédiées à la BD et aux romans de littérature jeunesse car ils révèlent tout un univers avec ses couleurs, ses personnages accompagnés par des musiques contemporaines. Pour l’exposition du Petit prince, nous avons entendu Stand by me et une chanson interprétée par M. Matthieu Chedid colle tellement à l’univers du Petit prince.

Quand je travaillais il y a quinze ans à la librairie jeunesse du musée du Louvre, je conseillais des touristes du monde entier avec leurs enfants. Le Petit prince a été traduit dans plus de 600 langues et dialectes dans le monde entier. C’est le plus beau succès de la langue française hors de l’Hexagone depuis plus de 80 ans !

L’atelier des lumières, 38 rue Saint-Maur, réservation conseillée. Ouvert le dimanche de 10 heures à 18 heures.

Cr photos: © Culturespaces / C. de la Motte Rouge

J’aime bien l’univers de ce conte d’apprentissage, les aquarelles de Saint-Exupéry pour représenter les planètes, la rose, le désert sont belles mais je n’aime pas particulièrement le trait grossier pour représenter les expressions du Petit prince et du renard roux. Par contre, j’ai beaucoup aimé la relation du petit Prince avec l’aviateur et leurs écharpes qui volent au vent dans le désert. C’est une superbe oeuvre autobiographique où l’auteur a mis toute sa poésie aussi bien dans ses textes que dans ses dessins.

Je n’ai pas lu le roman du Petit prince en entier (sacrilège) mais je me souviens bien du billet de 50 francs à l’effigie d’Antoine de Saint-Exupéry ou encore du spectacle dédié à son oeuvre au cinéma à 360 degrés de la Géode en 1997.

Comme il était un écrivain-aviateur de l’Aéropostale, le spectacle de la Géode montrait des loopings au dessus de la cordillère des Andes, et ce n’est pas mon meilleur souvenir d’enfance car je n’ai pas passé un excellent moment, cela m’a vraiment donné le vertige.

L’expérience avec Saint-Exupéry à l’Atelier des lumières était beaucoup plus sereine et agréable !

Le Petit prince, un phénomène d’édition jamais égalé depuis 1943

On doit ce long seller à un éditeur américain qui avait commandé à Antoine de Saint-Exupéry ce conte philosophique pour les fêtes de Noël. Le livre sera ensuite publié en France par Gallimard en 1946, deux ans après la mort de Saint-Ex dont l’avion a été abattu en mer non loin de Marseille.

On compte plus de 200 millions d’exemplaires du livre vendus à travers le monde, dont douze millions en France. Je ne suis même plus étonnée de découvrir ce livre dans les librairies des pays étrangers que je visite : Italie, Espagne, Bulgarie… et autant de produits dérivés comme de la vaisselle en plastique pour enfants , des trousses, des livres-audio (130 millions de produits dérivés ont été vendus).

En France, l’oeuvre de Saint Exupéry aurait dû tomber dans le domaine public en 2015 mais comme Guillaume Apollinaire, Saint-Exupéry est mort pour la France, alors son oeuvre littéraire est protégée jusqu’en 2032.

Saint-Exupéry, figure iconique française comme Charles de Gaulle

Le général et l’écrivain ont dix ans d’écart. Tous deux viennent d’un milieu bourgeois même noble pour l’écrivain lyonnais. Ils sont tous les deux soldats pendant la seconde guerre mondiale et sont connus pour leur amour des lettres.

Antoine de Saint Exupéry est l’auteur de certaines citations humanistes que l’on retrouve sur des cartes d’anniversaire ou de mariage : « On ne voit bien qu’avec le coeur » , « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction  » …

Il est mort à l’âge de 44 ans car son avion aurait été abattu par l’ennemi nazi non loin de Marseille et on a mis un certain temps à retrouver l’épave de son avion en mer.

Droits réservés Guilhem Vellut

Sur le chemin du retour pour retrouver le métro à la station Saint-Ambroise, nous avons traversé le square Maurice Gardette qui est d’une grande quiétude. L’Atelier des lumières a dynamisé le quartier avec des coffee-shops et des petits restaurants sympathiques. Le quartier n’est sensiblement plus le même depuis 2018, date d’ouverture du lieu par Culturespaces.

Ce centre d’art numérique a attiré lors de sa première année d’ouverture un million de visiteurs. En rejoignant le métro, nous avons été ébloui par une autre forme d’art : les deux clochers hauts de 68 m de l’église néo-byzantine Saint Ambroise du 19 eme siècle !

Retrouvez mes précédents articles consacrés à des sorties musées en famille !

-J’ai enfin découvert la fondation Louis Vuitton en famille : l’expo David Hockney

-La Cité des sciences en famille : back to mon enfance

Expos·Ile de France et Paris

J’ai enfin découvert en famille la fondation Louis Vuitton et David Hockney

J’ai découvert le travail très coloré de David Hockney au bureau grâce au hors-série de Télérama. J’aime énormément son dessin naïf qui donne espoir à tous ceux comme moi qui dessinent comme des élèves de maternelle.

David Hockney est un vieux monsieur anglais de 88 ans qui porte de petites lunettes rondes et qui a eu une carrière artistique bien remplie puisque sa rétrospective organisée par la fondation Louis Vuitton contient plus de 400 oeuvres réalisées entre 1955 et 2025 (70 ans de carrière).

Il a peint de nombreux portraits et paysages aux couleurs acidulées et attirantes en s’appuyant sur la photographie. Il est un peintre de l’hyper réel.

J’ai beaucoup aimé la vidéo d’introduction sur grand écran où il a tenu à accueillir les visiteurs de l’exposition. Il faut dire que la rétrospective n’a pas désempli entre le 9 avril et le 31 août. Nous attendons les chiffres définitifs (l’exposition termine demain dimanche).

© David Hockney

Je n’avais jamais vu une telle affluence dans un musée, l’exposition attirait aussi les enfants. Dont ma fille de six ans qui a vraiment adhéré à son univers : elle a aimé les grands paysages du Grand canyon, l’installation vidéo avec les danseurs et surtout la grande salle à la fin qui mettait en scène les opéras illustrés par David Hockney. C’était encore plus complet que les expositions de l’Atelier des lumières.

Il faut dire que dans cette grande salle animée, nous pouvions nous allonger sur des grands coussins de la marque Fatboy et ce fut un moment privilégié avec ma fille. Je suis ravie de la voir être sensible si jeune à l’art et aux expositions comme je le suis moi même.

Cet été, nous sommes allées visiter la cité des Sciences avec ma fille pour découvrir la rénovation de la cité des enfants 5-10 ans. Et j’attendais beaucoup de cette visite ensemble, puisant dans mes propres souvenirs. J’ai été sacrément déçue car j’ai trouvé le propos muséographique complètement à coté de la plaque.

Heureusement, nous nous sommes bien rattrapés avec l’exposition Hockney, une rétrospective très riche qui a pris en compte le public jeunesse avec un livret de jeux exceptionnel.

© David Hockney

En définitive, j’ai été sacrément impressionnée par la fondation Louis Vuitton. J’avais quelques a-priori car jusqu’à présent leur programmation ne m’ avait pas convaincue. Je trouvais le billet d’entrée cher compte tenu qu’il n’y a pas de collection permanente à visiter en supplément. En fin de compte, le fait que le billet d’entrée (18€) soit couplé avec une entrée au jardin d’Acclimatation (9€ par adulte) est une excellente opération.

La fondation Louis Vuitton est un joyau architectural qui a révolutionné le quartier des Sablons à Neuilly. C’est un musée qui compte dans le paysage culturel parisien et il serait vraiment dommage que vous passiez à côté de ce trésor ! .

Ile de France et Paris

Déambuler vers l’Ile Saint Louis trait d’union entre le 5eme et le 4eme arrondissement, le berceau de ma vie parisienne il ya 20 ans.

Glaciers, bouquinistes des quais de Seine et pâtisseries yiddish définissent l’identité de ce quartier, parmi l’un des plus anciens de la capitale et sans conteste un des plus touristiques.

Le jour du 14 juillet, j’ai flâné seule quelques heures dans le quartier ou je suis arrivée à Paris il y a vingt ans cette année : L’Ile Saint-Louis – Le Marais.

Descendre la montagne Sainte Geneviève en cherchant les quais de Seine.

La balade a pourtant commencé dans le 5eme arrondissement au pied du Panthéon. Avec ma fille, on a voulu faire découvrir le Panthéon à mon mari qui n’avait pas pu venir avec nous l’an dernier pendant les jeux olympiques de Paris 2024.

J’ai été attirée par une immense peinture du 19eme siècle, un triptyque qui représente la mort de Sainte Genevieve. C’est un tableau de Jean-Pierre Laurens peint en 1885 est assez étrange, même curieux. Il représente une sainte du 5eme siècle, contemporaine de Clovis et de la reine Clothilde.

Cette vieille dame mourante est entourée d’une multitude de badauds dont des femmes nues et des nourrissons, des personnages du 19eme siècle. La scène est assez triviale, elle me fait penser au tableau monumental de Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans conservé au musée d’Orsay.

Mais cette familiarité rend Sainte Genevieve proche de nous, on dirait que c’est la mamie de tous les Parisiens et ce n’est pas anodin que ce tableau ait été commandé pour orner un des murs du Panthéon. Le spectateur est invité à se fondre dans la foule. Rappelons que le Panthéon se trouve sur la fameuse Montagne Sainte Genevieve.

J’aime énormément la statue réalisée en pierre en 1928 par Paul Landowski sur un des piliers du pont de la Tournelle qui relie la rive gauche à l’île Saint-Louis.

Il s’agit d’une haute figure de proue, une grande femme qui protège un enfant. Il serre une nef contre lui, la nef symbolise la ville de Paris.

Explorer l’Île Saint-Louis : Balade au coeur de Paris

La balade se prolonge rue Saint Louis en l’Ile avec un passage obligatoire chez Amorino, le glacier italien qui a signé les débuts de ma vie parisienne en 2005. J’habitais dans un foyer pour filles, un rêve éveillé de pouvoir commander une glace et aller admirer Notre Dame de Paris depuis les quais.

Un immense merci à ma maman qui a cru en moi l’année de ma terminale et qui s’est décarcassée pour me trouver cette place avant même de savoir si j’avais réussi le concours d’entrée de mon école.

Il se trouve d’ailleurs que la première boutique historique d’Amorino se trouve rue Saint-Louis en L’ile. J’aime beaucoup leurs fleurs aux mille parfums ( la fleur d’oranger mon kif le plus total) qui sont un plaisir accessible pour les étudiants. Le cornet de glace est généreux pour 4.60€. Ceci n’est pas un partenariat avec Amorino juste un bon plan à partager.

Sur les traces de Lady Gaga, square Barye

J’ai redécouvert le square Barye à la pointe de l’île car je voulais voir de mes yeux l’endroit où avait chanté Lady Gaga pour la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Paris 2024. On a beau me dire que c’est bien là, j’ai vraiment du mal à croire qu’un si petit espace ait pu contenir une pareille scène avec un si grand escalier.

Puis il est grand temps de retrouver le continent : la rive droite à Pont Marie. Depuis le 5 juillet, il est possible de se baigner dans la Seine et je ne m’en remets pas. C’est historique, cent ans que ça n’était plus possible et pourtant impossible pour moi de sauter le pas. Plus de 50 000 personnes sont déja baignées dans la Seine depuis.

Je vous recommande la rue Pavée mais à éviter le dimanche car il y a trop de monde. Depuis une dizaine d’années, un concept store dotée d’une librairie et d’un café a vu le jour : cela s’appelle La mouette rieuse et c’est un endroit en or pour faire de beaux cadeaux.

Il s’agit d’une librairie indépendante sur plusieurs niveaux qui fait partie du réseau Paris librairies. Je vous recommande aussi sa maison-mère Le merle moqueur, rue de Bagnolet dans le 20eme arrondissement.

La mouette rieuse, 17 rue Pavée, ouvert 7j/7 de 11h à 19 h30.

J’ai une autre adresse fétiche depuis mes tous débuts à Paris en 2005 : Quai 71, un magasin de vêtements à l’esprit très parisien avec des petites marques du Sentier voisin que j’aime beaucoup. Il se trouve rue Ferdinand Duval, la rue à l’angle de la rue des Rosiers dans un ancien garage avec une mosaïque de dauphin au fond.

Le Marais est un quartier très riche en musées : le musée Picasso, le musée d’art et d’Histoire du judaïsme, le musée Carnavalet spécialisé dans l’histoire de Paris. J’ai trouvé porte close à Carnavalet car nous étions lundi mais j’y retournerai pour l’exposition Le Paris d’Agnès Varda, jusqu’au 24 août.

Et la balade se termine rue des Francs -bourgeois, il y a aussi un glacier Amorino au coin de la place des Vosges. Puis il est temps de reprendre le metro à Bastille, retrouver le tumulte de la capitale.

Prochaine balade dédiée à Montmartre dont la folie touristique n’est pas prête de se calmer avec le passage mythique du Tour de France rue Lepic.

Retrouvez ici mes précédents articles consacrés à ma ville d’adoption depuis vingt ans :

– Panthéon-Luxembourg, mon quartier de travail en dix photos

-Une journée historique pour la réouverture de Notre-Dame de Paris

© Cyril Moreau/Bestimage

Foi chrétienne·Ile de France et Paris

L’hebdomadaire chrétien La Vie fête ses 80 ans et je fais partie de l’aventure !

📸Nasser Negrouche

En janvier dernier, j’ai changé de métier : j’étais assistante commerciale et administrative dans une maison d’édition chrétienne. Je suis devenue assistante de la rédaction d’un hebdomadaire chrétien qui s’appelle La Vie.

Depuis mes années lycée, je lisais les pages du Nouvel Observateur auquel mes parents étaient abonnés. Vingt ans plus tard, je travaille au sein du même groupe de presse.

En rejoignant le journal La Vie, j’ai appris que mes grands-parents ardéchois étaient des abonnés du journal.

Moi- même j’ai découvert ses pages avec les portraits de croyants dans les Essentiels, ce feuillet central dédié à un témoignage de spiritualité avec les lectures bibliques du dimanche pour la messe et des commentaires théologiques. L’Essentiel du numéro 4140 qui présente la générosité de Brigitte Lips alias Mamie charge pour les migrants m’a touchée au coeur.

Grâce à mon métier, je découvre de nouvelles personnalités engagées dans la foi chrétienne par leurs films, leurs documentaires, leurs livres. L’une de mes plus belles découvertes a été le documentaire Trois semaines et un jour réalisé par Laëtitia Gaudin-Le Puil qui a collaboré à La Vie en tant que pigiste.

J’ ai aussi eu un vrai coup de coeur pour le témoignage de Pete Doherty, rocker anglais qui a décroché de la drogue et de l’alcool pour vivre un chemin de liberté d’une grande authenticité. Il est aidé en cela par son épouse et par l’amitié du curé d’Etretat, Didier Roquigny.

La ligne éditoriale de La Vie est de proposer un magazine familial et populaire, fidèle aux idéaux et engagements d’un christianisme social. J’aime lire La Vie pour les pages Espérance qui cherchent à montrer la beauté de l’humanité, de l’entraide dans une société de plus en plus clivante et individualiste.

La Vie part interviewer les personnes touchées par les plans sociaux dans les usines ou ceux qui n’ont pas de voiture à cause de la précarité et qui doivent marcher sept kilomètres bien chargés pour aller se ravitailler au supermarché voisin.

La rédaction de La Vie compte une quarantaine de journalistes dont des rédactrices en chef et des cheffes de rubrique mais aussi des iconographes, des maquettistes, des secrétaires de rédaction au sein du plateau technique mais il y a aussi un service de numérisation, de documentation, de comptabilité…

Le groupe Le Monde organise son festival lors des journées du patrimoine en septembre, trois jours pendant lesquels vous avez la possibilité de visiter ce bel immeuble si moderne.

📸 Julien Faure pour La Vie. Je suis au premier rang, au centre avec le tee-shirt kaki.
L’IA nous permet de remonter le temps aux années 1940, à cette époque, il aurait fallu que je maîtrise la machine à écrire !

Au sein de la rédaction, je suis chargée de distribuer le courrier aux journalistes dont les services de presse , assurer le suivi administratif des commandes d’articles, gérer la logistique des reportages : réserver les billets de train, les chambres d’hôtel, les voitures de location pour les journalistes et aussi répondre au courrier des lecteurs.

C’est un métier très relationnel et fort enrichissant. Chaque semaine, j’assiste à la construction intellectuelle et pratique d’un hebdomadaire dont l’ordre peut être totalement chamboulé en fonction de l’actualité.

Cette semaine, la couverture de La Vie reprend celle du numéro originel du 6 juillet 1945. Il s’agit d’un plan serré sur une sculpture du Dévot-Christ de Perpignan surnommé le Christ des déportés. Je vous invite à lire l’éditorial d’ Aymeric Christensen, le directeur de la rédaction :

« Si l’ambition éditoriale reste de s’adresser à tout le monde, La Vie n’a pas de sens sans le Christ« 

La presse chrétienne souffre et en général la presse magazine. Face à la fatigue informationnelle des écrans en flux continu, je savoure mon plaisir de lire les magazines de la semaine dans le train ou dans mon lit le samedi après-midi après le tumulte de la semaine.

Je ne suis plus abonnée à un journal et c’est un tort à corriger. La presse est une véritable richesse intellectuelle à chérir et à soutenir tant elle est essentielle dans notre société.

Il y a des tonnes de moyens de s’informer aujourd’hui mais nous avons besoin de l’expertise des journalistes de terrain.

Début mai 2025, les journalistes d’hebdomadaires chrétiens : Youna Rivallain (La Croix) et Pascale Tournier (La Vie) étaient invitées par l’émission Quotidien pour expliquer les spécificités du conclave qui a élu le pape Léon XIV le 8 mai dernier.

La Vie est disponible en kiosques ou par abonnement ici, parution chaque jeudi, 4.50€ par numéro. S’abonner c’est valoriser un journalisme de qualité en soutenant le travail d’une rédaction de 40 journalistes.

La Vie… de bureau !

Expos·Ile de France et Paris

Le mystère Cléopâtre : pourquoi cette reine antique nous parait si familière 2000 ans plus tard ?

Mercredi soir, j’ai profité d’une nocturne à l’Institut du monde arabe pour visiter l’exposition Le mystère Cléopâtre qui vient d’ouvrir le 11 juin dernier.

C’était une drôle de sensation d’assister à cette exposition car Cléopâtre est à la fois une figure familière : on connait son histoire d’amour contrariée avec Jules César à travers la BD et la comédie d’Alain Chabat mais aussi totalement étrangère : on ne connait que trop peu son rôle fort réussi de cheffe d’Etat de l’Antiquité.

A travers les collections de musées : peintures, sculptures, estampes, manuscrits, objets archéologiques, bijoux et monnaies, costumes, projections, photographies, cette exposition thématique cherche à répondre à une problématique.

Pourquoi Cléopâtre fascine t-elle encore deux mille ans plus tard ?

Je vous recommande cette exposition passionnante que l’on peut visiter avec des enfants à partir de neuf ans. L’exposition est très complète sans être trop longue ni ennuyeuse.

La première partie est consacrée à l’archéologie avec des pièces de monnaie, des miroirs pour signifier à quel point Cléopâtre a marqué son temps. Son règne de vingt ans a été florissant malgré la légende noire bâtie de toutes pièces par des auteurs romains bien misogynes et racistes.

Jean André Rixens (1846-1925), La Mort de Cléopâtre, 1874. Huile sur toile, 200×290 cm.© Mairie de Toulouse, Musée des Augustins. Photo Daniel Martin

Cette image sulfureuse a également été reprise par les peintres orientalistes du 19eme siècle comme Gérôme ou Cabanel. Cléopâtre considérée comme une sorte d’Eve pécheresse, est souvent dénudée. Son suicide retentissant l’a élevée au rang de mythe et a provoqué des répercussions hasardeuses sur son rôle de Cheffe d’Etat.

Cette exposition a aussi voulu rétablir les faits historiques. Les 250 oeuvres présentées viennent du musée du Louvre, de la Bibliothèque nationale, du château de Versailles, d’autres musées de France et d’Espagne, des États-Unis, d’Italie et de Suisse.

Du théatre au cinéma : Cléopâtre, une icône de mode avec ses bijoux, ses parfums, ses onguents et un maquillage caractéristiques.

Cléopâtre fut une reine grecque et égyptienne, ambassadrice d’une civilisation millénaire. On la reconnait rapidement grâce au fard à paupières turquoise très couvrant et au khôl si caractéristique. Le maquillage est l’une des plus belles inventions de l’Egypte antique, bien entendu que Cléopâtre en fut l’ambassadrice comme l’analyse très justement ce billet de blog.

Ce trait esthétique a été repris au théâtre et au cinéma car le bain de la reine est un élément très cinématographique. La sortie du film avec Liz Taylor sous les traits de Cléopâtre en 1963 a fait accroitre sa popularité à travers les frontières. La reine est réputée pour sa beauté et sa sensualité mais elle représente un stéréotype kitsch de l’Egypte antique.

Deux ans après la sortie du film, Goscinny et Uderzo publient une nouvelle aventure d’Astérix le gaulois qui se déroule en Egypte pour venir en aide à l’architecte Numérobis : Astérix et Cléopâtre. La couverture de l’album est une référence directe au péplum hollywoodien dans la posture des personnages.

Cet album de BD s’est venu à 350 000 exemplaires, Astérix étant devenu un phénomène de société depuis sa création en 1959. D’ailleurs, Cléopâtre et Jules César sont des personnages récurrents de la série Astérix avec des références au fils adultérin du couple qu’il faut souvent secourir.

Ce qui m’a particulièrement plu c’est que cette exposition fait appel à la culture populaire que l’on connait tous : le cinéma, la publicité, la bande dessinée…

J’ai été émue de me retrouver devant les costumes et le trône de Monica Bellucci, inoubliable Cléopâtre de l ‘adaptation de la BD en comédie: Astérix et Obélix, mission Cléopâtre.

Ce film iconique datant de 2002 a réalisé 24.8 millions d’entrées dans les cinémas du monde entier. Je l’ai vu quand j’étais au collège, la plus grande salle du Pathé Valence était bondée de collégiens comme moi pour qui ce film est un souvenir inoubliable.

Cléopâtre, reine du marketing contemporain

En lisant le dossier de presse de l’exposition, j’ai réalisé à quel point Cléopâtre était une figure familière grâce à la publicité et au marketing. C’est un peu le même cas de figure avec le Boléro de Ravel à la télévision même si Cléopâtre est une figure bien plus ancienne.

Il existe plus de 1500 marques déposées avec le nom de cette reine d’Egypte incontournable : de l’huile d’olive, des sachets de riz, des cigarettes, du savon. L’exemple le plus évident pour moi, c’est la colle Cléopâtre avec son fameux logo.

Cette colle française au parfum amande existe depuis 1930. On la reconnait de loin avec son bouchon orange et son pinceau pour coller les feuilles. On la surnomme la reine des colles et le choix de Cléopâtre n’est pas anodin : on enseigne l’Antiquité à l’école et Cléopâtre est un personnage historique emblématique comme Napoléon, Jules César, Clovis…

Cléopatra’s kiosk, Shourouk Rhalem, 2025, objets du quotidien recouverts de cristaux Swarovski
Cléopâtre, une reine puissante et érudite dont se réclament les mouvements féministes aujourd’hui

Cléopâtre, un rêve de puissance, Maurice Sartre, éditions Taillandier

On confond souvent Cléopâtre avec Nefertiti dont le fameux buste a été envoyé à Berlin en 1912. Or Néfertiti a vécu au 14eme siècle avant JC, c’était la femme du pharaon Akhenaton qui a eu un règne marquant dans l’histoire de l’Egypte. Alors que Cléopâtre fut l’un des derniers pharaons.

Au 20 eme siècle, l’Egypte a voulu s’ emparer son passé antique, exploité par les colons anglais. En 1954, le président Nasser décide de nationaliser les entreprises et de leur donner des noms de pharaons pour rappeler la gloire de son pays. Ainsi, l’image de Cléopâtre est utilisée pour revendiquer une puissante identité égyptienne.

Aux Etats-Unis, la communauté afro-américaine se reconnait en elle car elle était une cheffe d’Etat africaine. Son image a été utilisée pendant la guerre de Sécession dans la lutte contre l’esclavagisme. Et bien entendu, elle est une figure incontournable du féminisme international.

J’ai passé un excellent moment à l’Institut du monde arabe car cette exposition très concise et efficace m’a apporté un bon souvenir de mes études à l’Ecole du Louvre sans tomber dans l’exposition universitaire et académique. En faisant appel à la culture populaire, cette exposition est accessible au grand public. Un excellent moment de culture au milieu de ma semaine de travail grâce aux nocturnes du mercredi.

La programmation de l’Institut du monde arabe autour de l’exposition Le mystère Cléopâtre.

Chaque jeudi, auront lieu des tables-rondes réunissant des conservateurs de musées et des universitaires pour débattre de débattre de l’importance de Cléopâtre dans l’Antiquité.

Ne loupez pas le photomaton thématique avec l’IA qui propose des mises en scène sympathiques avec costumes d’époque. C’est une chouette photo souvenir de l’expo pour 3€.

N’oubliez pas de vous hisser en fin de visite en haut de l’Institut du monde arabe sur la terrasse qui offre une vue imprenable sur le chevet de Notre Dame de Paris et l’île Saint-Louis. Jamel Debbouze s’est associé à Laurent de Gourcuff pour créer un restaurant oriental tenu par sa maman : Dar Mima- Ziryab.

Le mystère Cléopâtre, Institut du monde arabe, 11 juin 2025 au 11 janvier 2026, nocturne le mercredi soir, 15 € (plein tarif),7€ pour les 12-26 ans.

Le Mystère Cléopâtre, catalogue de l’expostion, SKIRA, 240 p., 29 €

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L’exposition Ravel à la Philharmonie de Paris

-Le canal de Suez en Egypte, un carrefour géopolitique et culturel majeur.

Expos·Ile de France et Paris

Un dimanche de printemps pour découvrir la Philharmonie et la cité de la musique à la Villette, Paris 19eme

Le 19eme arrondissement de Paris est un vrai trésor car c’est le Paris authentique et populaire qui m’a vraiment plu enfant. Je lisais les enquêtes policières de Lapoigne, clochard des Buttes Chaumont, dans des petits romans jeunesse écrits par Thierry Jonquet, éditions Nathan.

Le quartier de la Villette c’est le canal de l’Ourcq avec les magasins généraux de Pantin, la rotonde de la Villette. On a construit des grandes tours dans le quartier de Stalingrad mais le charme demeure grâce aux canaux et à la volonté des pouvoirs publics de créer un grand parc de l’est parisien. Le parc de la Villette est le plus grand parc de Paris : plus de 25 hectares.

Chaîne Youtube de Margot Benoist

Dans le quartier de la Villette, il n’y a pas que la cité des Sciences à découvrir. Certes, c’est un lieu emblématique qui abritait pendant très longtemps les abattoirs de Paris. Il y a une multitude de lieux culturels à découvrir autour de la fontaine aux lions : le zénith, le Cabaret sauvage, la cité de la Musique, la Philharmonie depuis 2015…


Le parc de la Villette : un trésor parisien à explorer

Le belvédère, accessible en ascenseur offre un très beau panorama sur le Nord-est parisien avec la Tour Eiffel et la Géode à l’horizon. Ce dimanche, nous avons profité de l’ouverture du belvédère de la Philharmonie pour aller visiter la cité de la Musique et l’exposition Ravel.

Le Boléro de Ravel, une oeuvre à la fois érotique et mécanique, racontée au cinéma.

J’ai tellement aimé le film En fanfare qui revisite l’histoire du boléro avec la préparation d’un concert dans une usine du Nord de la France. Ravel s’est inspiré des cadences infernales de l’industrie pour créer son oeuvre.

Le Boléro de Ravel : entre art et industrie

C’est d’ailleurs très bien expliqué dans l’exposition avec des tableaux cubistes qui représentent des usines ou des machines d’usines comme ceux de Fernand Léger. L’exposition retrace également l’influence du flamenco en Espagne avec le superbe tableau d’Edouard Manet : Lola de Valence, qui vient du musée d’Orsay.

Boléro, Christophe Beaucarne DOP

L’exposition est assez succincte. Elle montre une malle avec des pantalons sur un portant car Ravel a vécu des tournées internationales : aux Etats-Unis notamment. Elle compte aussi des photographies en noir et blanc de sa famille. Ma fille de six ans a été très intéressée par la projection d’un orchestre qui joue le Boléro, qui dure dix-sept minutes.

Le Boléro de Ravel a été conçu à l’origine pour un ballet de danse. Il a été commandé par Ida Rubinstein, une danseuse russe célèbre dans les années folles. Maurice Béjart l’a repris en 1961 avant que la publicité ne s’en empare à son tour. Il s’agit de l’oeuvre classique la plus écoutée au monde.

Maison-musée de Maurice Ravel, 5 rue Maurice Ravel, 78490 Montfort l’Amaury, uniquement en visite guidée sur réservation, 11€ par adulte, 5€ par enfant à partir de 12 ans.

La cité de la musique, le musée de société à découvrir en famille

Grâce à notre billet d’exposition, nous avons pu avoir accès aux collections permanentes de la Cité de la Musique qui compte tout de même six étages. Le parcours est chronologique et thématique.

J’ai beaucoup aimé l’esprit cabinet de curiosités pour commencer la visite. Le recours à cette photographie en noir et blanc mondialement connue signée Robert Doisneau interpelle directement le spectateur. Il s’agit de deux chanteuses de rue dans le quartier de la Villette dans les années 1950.

Ensuite, le parcours de visite s’articule en cinq grands thèmes : Polyphonie, Musique et pouvoir, L’imaginaire des Lumières, L’empire de la musique et Explorer l’inouï. Les salles sont faiblement éclairées mais c’était très beau et reposant d’observer tous ces instruments de musique.

La Cité de la musique fête ses trente ans cette année, mais je suis persuadée que bon nombre d’entre nous ne connaissaient pas ce musée.

Cité de la musique, Porte de Pantin, du mardi au vendredi : 12h00 à 18h00, samedi et dimanche : 10h00 à 18h00.

Ile de France et Paris·Romans

Le Hobbit, plus de 80 ans d’inspiration pour la littérature, la décoration et la tapisserie, exposé au collège des Bernardins.

Le mois dernier, j’ai visité l’exposition Epiphanies au collège des Bernardins avec mes parents de passage à Paris. Ainsi, j’ai découvert le travail magistral d’Augustin Frison-Roche. L’exposition suivante est toute aussi passionnante et superbe : quinze tapis et tapisseries inspirées par l’oeuvre de Tolkien.

La programmation 2025 du collège des Bernardins en fait un lieu culturel incontournable à Paris. Et surtout l’entrée est gratuite !

Il y a cinq ans pendant le confinement de 2020, j’ai découvert dans un magazine de décoration, une de ces tapisseries d’Aubusson.

J’ai eu un vrai coup de coeur pour cette oeuvre car elle raconte un moment phare du film Le hobbit : quand les nains fuient une rivière dans des tonneaux. J’en ai fait un collage avec une caravane tellement cet univers et ses couleurs m’ont plu.

Je précise que je ne connais rien de rien à la trilogie du Seigneur des anneaux. Je ne suis pas une grande fan des films fantastiques mais je ne sais pas pourquoi j’ai eu un vrai coup de coeur pour Le hobbit.

J’aime énormément sa petite maison qui ressemble à un tumulus. En Bulgarie, nous nous rendons chaque année dans un endroit génial : le golden park à Lukovit avec des habitations en bois et en pierre inspirées par le roman. Mille mercis à mon beau-frère Alexandre d’avoir découvert le lieu !

Cette année, c’est l’anniversaire des 70 ans de la parution du Seigneur des anneaux. Le hobbit a conquit plus de cent millions de lecteurs à travers le monde. Sa popularité a pris un vrai virage quand la suite Le Seigneur des anneaux a été publiée en 1954.

J’aime bien offrir comme cadeau de Secret santa une édition collector du roman édité par Le livre de poche. C’est un bel objet à conserver dans sa bibliothèque.

J’aime particulièrement l’univers de Tolkien car il reflète aussi une époque : l’Angleterre des années 1920 à 1940 avec ses manuscrits tapés à la machine à écrire à Oxford, ses propres aquarelles de la Terre du milieu. Il a écrit de nombreuses lettres du Père Noël pour divertir ses enfants.

Cela me fait penser à Jean et Cécile de Brunhoff, leurs contemporains français qui ont aussi écrit et illustré Babar pour leurs enfants.

C’est l’exposition phare de ce printemps. Elle célèbre le savoir-faire de la cité internationale de la tapisserie qui a su valoriser ce fonds iconographique inestimable. Comme le détaille Stéphane Jarno de Télérama dans son article La tapisserie du « Milieu  » : les tapisseries d’Aubusson sont le fruit d’une écriture textile, ses techniques font vibrer les couleurs, suggèrent le mouvement, feignent le relief…

C’est l’exposition idéale à montrer aux enfants à partir de huit ans pour leur faire découvrir une oeuvre littéraire fantastique. Elle repose sur un univers indémodable pour des générations de lecteurs.

Vous pouvez retrouver ici toutes les informations pratiques pour visiter cette belle exposition à ne pas manquer ce printemps !

Comme son nom l’indique, Le bal littéraire des sardines se spécialise dans un domaine bien précis des métiers du livre : les succès éditoriaux qui deviennent patrimoniaux pour des générations de lecteurs.

-Martine fête ses 70 ans en 2024 à la galerie Gallimard

– Natacha, hôtesse de l’air part à la conquête du cinéma en avril prochain

-Ba ba bar, mon ami Babar, souvenir de mon plus beau carnaval en maternelle…

Ile de France et Paris·Sociologie

Embarquez pour un voyage de rêve à bord de l’Orient Express à Gare d’Austerlitz !

Depuis début janvier, je me rends à mon nouveau lieu de travail qui se trouve entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz. J’ai aperçu le mythique Orient express sur le quai de la gare d’Austerlitz.

Hasard du calendrier, je visionne sur Youtube sans doute l’un des meilleurs vlogs de Léna situations qui se déroule à bord de ce train, le plus cher au monde.

Quand le roi des trains inspire la reine du crime : Agatha Christie.

J’ai beaucoup aimé son vlog pour sa référence au roman Le crime de l’Orient express, écrit en 1934 par Agatha Christie. Je pense que comme la série Lupin avec l’oeuvre de Maurice Leblanc, Léna va inciter les jeunes générations à découvrir des classiques littéraires.

Venise n’est pas une ville qui m’attire beaucoup mais Léna et Seb ont su en montrer ses atouts entre promenades en gondole, confection de masques vénitiens et départ à la gare en bateau-taxi.

Ils ont voyagé dans une cabine ultra luxe avec majordome H24, dîner privé servi dans la cabine avec champagne et caviar au goûter. Les boiseries de la salle de bain étaient tout simplement dignes d’un rêve. Ils avaient un dress-code pour aller dîner le soir au wagon-restaurant et au fumoir du train. C’est pas la même chose que le sandwich triangle immonde que nous sert la SNCF au wagon-bar !

La valeur ajoutée de ce beau vlog patrimonial est la séquence émotions quand Léna qui est si généreuse cueille littéralement le youtubeur passionné de trains en lui offrant le voyage d’une vie à bord de l’Orient express.

Si l’envie vous vient de vous offrir ce cadeau unique : le lien vers la compagnie ferroviaire de l’Orient-Express.

Voyager au bord de l’Orient -express c’est tout un art de vivre avec les décors de Lalique qui datent des années 1920, son esthétique bleu nuit avec lettres dorées inspirées par le costume des chasseurs alpins de son premier propriétaire vers 1883.

Son histoire est forcément liée à la géopolitique du 20eme siècle. Ce train mythique a traversé l’Europe de Paris à Istambul en passant par Venise, Vienne, Budapest ou notre chère Bulgarie. On se croirait dans le jeu de société Ticket to ride.

Moi aussi, j’ai un petit coup de coeur pour un train corail. Il relie Lyon à Marseille en quatre heures avec un grand nombre d’arrêts entre les vignes et le Rhône notamment une belle carte postale à Tain L’Hermitage. On se croirait dans un décor de Wes Anderson.

Quand je rentre du travail le soir, j’aime admirer cette belle tour clocher de la gare de Lyon. Elle est typique du Paris 1900, date de l’inauguration du métropolitain dans la capitale. Les chiffres romains de son horloge (peints à la main) font plus d’un mètre de haut chacun.

Le beffroi culmine à 61 mètres de haut. Cette gare est classée aux monuments historiques pour ses fresques dans le grand hall ainsi que son fameux restaurant de style Second empire : Le train bleu. La gare de Lyon a accueilli des tournages de films mythiques : La traversée de Paris, L’homme de Rio ainsi que La boum 2 avec la mythique scène d’adieux entre les parents de Vic.

En 2025, mon trajet quotidien pour aller au travail entre Gare de Lyon et Gare d’Austerlitz vaut tout autant que mon ancien quartier de travail : Panthéon-Luxembourg.