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Mes moments de vie en mai, juin et juillet

Embarquée par mes collègues pour faire un micro-trottoir place Saint-Sulpice, 6eme arrondissement

J’aime tellement écrire cette rubrique mais soyons réalistes. Ces trois derniers mois, j’ai été submergée au travail par un tourbillon de commandes de livres post covid au travail.

Tout le monde s’est réveillé pensant l’épidémie derrière nous (bas les masques dans les transports français) et j’ai enchaîné les déclarations de douane compliquées à cause du Brexit, jouer au chat et à la souris avec les transporteurs…

Heureusement, pour ne pas devenir dingo, j’ai vécu de chouettes moments en famille, à aller nous balader dans différents coins de France. Je vous raconte cela mois par mois.

Mai, attentifs aux autres grâce au compte Insta Merci à un inconnu

En mai, j’ai accueilli Keysha, une stagiaire de DUT métiers du livre, rencontrée sur notre stand au festival du livre de Paris. C’était vraiment drôle car je me suis revue quinze ans en arrière dans cette même formation.

Aussi, j’ai découvert sur Insta le compte @Merci à un inconnu et j’ai eu de nombreuses occasions d’expérimenter leurs anecdotes qui sont devenues des conseils pratiques pour aider les autres.

Par exemple, je ramasse la carte professionnelle d’un policier qui la fait tomber parmi le torrent de personnes qui prennent l’escalator du RER A à Gare de Lyon.

Heureusement que j’ai crié le nom lu sur la carte sinon il allait monter dans le RER sans pouvoir le rattraper. J’ai aussi pu aider une dame qui s’est fait un beau combo entorse-malaise vagal au parc de Saint-Germain en Laye… Aider autrui rend heureux.

Du côté du blog, je me suis régalée à écrire deux articles : Vu en librairies, à la découverte du Renard doré, rue de Jussieu et de présenter mon bureau à la manière d’une rubrique de Paris-Match

Juin : Un week-end à Marseille, un avant-goût des vacances bien agréable

En juin, direction Marseille après un gros manque de quatre années sans visite. Nous avons été logés comme des princes par Matthieu et Roxane, mes cousins dans le quartier de la Valbarelle, pas loin des plages du Prado et de la place Castellane.

Nous avons suivi notre tour touristique habituel le long de la Corniche Kennedy pour atterrir à notre rooftop de prédilection : Vapiano aux terrasses du port. Vue imprenable sur le port de la Joliette et des docks.

C’est peu dire que ce bon week-end ressourçant m’a aidé à recharger mes batteries. En juin, nous préparons l’office d’octobre pour présenter les livres qui seront en vente à Noël en librairies. C’est l’un des aspects les plus passionnants de mon métier. Je vous raconterai ce que sont les offices en librairies dans un prochain article.

Sinon, je me suis régalée avec la série HPI sur TF1, un vrai bon moment de télévision avec du romantisme et de la complicité !

Juillet, retrouver les cousins autour de Mamie Evelyne, 90 ans

A l’approche de la fin de l’année, j’étais très nostalgique de cette première année d’école en toute petite section. Mais j’ai été bien récompensée par tous nos efforts quand la nounou était malade, la classe était fermée à cause des cas contacts…

La kermesse du centre de loisirs a été un moment magique de communion avec des chorégraphies des enfants sur Soprano et les Jackson five. Trois ans sans fête de fin d’année dans cette école à cause de la pandémie.

Juillet a été un mois historiquement chaud et nous avons eu beaucoup de chance d’être relativement épargné dans notre fantastique appartement. Je pense beaucoup à tous ceux qui vivent dans une chambre de bonne sous les toits comme c’était mon cas pendant mes études.

Nous avons pu profiter d’un excellent week-end à la campagne en famille sur le plateau ardéchois pour fêter les 90 ans de ma grand-mère et revoir toute la famille. On a joué avec Azul avec délectation le soir.

J’ai mis mon cerveau progressivement en mode vacances même si le mois de juillet a été bien chargé professionnellement. Je suis un peu sorti de ma zone de confort avec une lecture de roman policier Angie ! et j’ai retrouver mes vieux travers estivaux : dessiner des piscines et des cocktails colorés dans mon bujo…

D’ici quelques jours, le blog va progressivement se caler à l’heure bulgare (une heure de décalage horaire) comme nous partons lundi depuis Beauvais en Bulgarie, ma patrie par alliance depuis bientôt dix ans.

J’embarque dans ma valise de bons romans dont j’ai grand hâte de vous parler ici…

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Un mois d’avril, inspirant pour le blog

Je ne sais pas si c’est l’effet de mon anniversaire, mais j’observe que je suis particulièrement prolixe et prolifique ici chaque année en avril. Comme en témoigne, ce coup de rétroviseur en avril 2021 !

Il faut dire que j’adore la tradition des poissons d’avril à l’école depuis le CE2 au moins. J’ai voulu chercher le sens de cette tradition qui remonte au Moyen-Age en Europe et qui a un héritage chrétien plus ou moins direct.

Pendant le Carême, on jouait la frugalité en mangeant des poissons. Partie sur ma lancée, j’ai aussi investigué la tradition des œufs et du lapin de Pâques, pas si profane ni marketing que cela.

J’ai trouvé cette chouette illustration de carpe koi dans une rue du 5eme arrondissement en rentrant du travail : elle ornait la vitrine d’un restaurant japonais.

Puis je suis retournée au cinéma dans ma ville de Fontenay sous Bois au Kosmos, cinéma municipal qui propose des places pour 6€ (une aubaine quand on sait qu’une place dans un multiplexe coûte bien 15€ en moyenne).

Je me suis régalée avec ce film magistral : Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud.

Il est sûr qu’il rejoindra ma vidéothèque quand il sortira en DVD. C’est une œuvre qui appartient à tout le monde et qui me parle personnellement : j’ai vécu deux ans sur l’île Saint-Louis, j’ai étudié l’art médiéval à l’école du Louvre.

Grâce à un exceptionnel esprit d’équipe relevant du miracle, un drame international qui a pu être évité. Un matin en allant travailler, j’ai vu ce logo sur une camionnette qui propose des services anti-incendie !.

J’ai reçu en service de presse ce livre A la découverte du Bible journaling d’Andrea Naomie que je considère comme le manifeste de la discipline. Je me suis régalée à concevoir un petit atelier à faire chez vous et à télécharger ici : atelier-dessiner-paques

Puis, il y a eu Pâques, le 17 avril cette année. Quelle joie de fêter cette fête que j’aime tant sans restrictions géographiques, ni masque.

J’ai assisté à un très beau baptême d’adulte. Une jeune femme, Ludivine, a témoigné de la manière dont Jésus a calmé ses angoisses et l’a délivrée de pensées suicidaires.

Elle cherchait sa voie dans les livres de new age et cela lui a apporté une spiritualité très sombre, qui enchaîne et qui mène au désespoir. Son déclic a eu lieu pendant le grand confinement. Si vous voulez prendre vos distances avec ces pratiques occultes, voici une vidéo conçue par une équipe de pasteurs. Dieu tend toujours la main quand on est dans la mouise.

Et puis le week-end du 23 avril (celui de mon anniversaire), j’ai eu la chance de retourner vendre des livres au festival du livre au Grand palais éphémère.

C’était une très belle fête dans un très bel endroit avec des rencontres auteurs de qualité, du people et des flâneries sur différents stands que je suis tout au long de l’année sur Instagram : Eyrolles, Charleston, L’école des loisirs

Mais quelle peine de voir autant de livres qui, sous-couvert de développement personnel, proposent aux gens de tomber dans des pièges nocifs pour l’âme. J’ai volontairement choisi une photo pas très réussie pour ne pas valoriser ce type de publications.

Et maintenant, place au mois de mai, j’ai plein d’idées d’articles pour le blog : tester un glacier ardéchois au pied du Panthéon, vous faire découvrir une librairie jeunesse qui cartonne dans le 5eme arrondissement…

La devanture de la librairie Le renard doré, rue de Jussieu dans le 5eme arrondissement de Paris

Retrouvez-ici mes derniers articles :

Sister soul, la biographie d’Aretha Franklin qui montre la grâce accordée aux mauvais petits canards

-Stromae en dix coups d’éclats

-Demain j’irai mieux, la louange inspirée d’Andrée Grise.

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Commencer 2022… par un bilan de 2021

Quand je regarde dans le rétroviseur de 2021, l’année a été celle des couvre-feu, des restrictions de déplacements entre janvier et mai mais aussi quelle année intense pour nous malgré tout.

En janvier, nous commencions l’année dans une nouvelle ville où l’on entend le chant des oiseaux et on admire les couchers de soleil en mode panorama.

En février, notre petite fille a fêté ses deux ans une semaine après d’harassants travaux de rénovation de notre nouvel appartement qui a duré un mois mais quel résultat !

En mars, le mot d’ordre était quarantaine car nous avons été touchés par le variant anglais. En fin de mois, le gouvernement français nous a fait un très mauvais poisson d’avril avec l’annonce d’empêcher les parents de confier les enfants aux assistantes maternelles. Heureux rétropédalage !

En avril, j’ai vraiment profité de mes vacances de Pâques avec mon mari en télétravail. Nous avons vécu un chouette pique-nique au jardin du Luxembourg malgré les terrasses vides qui rendaient les rues de Paris sinistres malgré le printemps naissant. Mais haut les cœurs !

En mai, nous avons foncé sur le site de la Sncf pour organiser un week-end en famille à Deauville-Trouville pour le week-end de Pentecôte. Toute l’Ile de France avait eu la même idée mais nous étions heureux malgré la foule, la pluie et la chambre d’hôtel un peu rudimentaire. A nous les frites en terrasse et le manège en face de l’hôtel Normandy !

Fin juin, l’été jouait les abonnés absents mais on s’est bien régalé avec nos amis visiter la Cité des enfants à la Villette. C’était bruyant et épuisant mais le souvenir en valait le coup !

En juillet, j’ai commencé un nouveau boulot, toujours dans les métiers du livre mais au service d’une maison d’édition après plus de dix années en librairie. Je surkiffe mon nouveau quartier de travail, théâtre des aventures de Emily in Paris dans notre rue.

En août, nous avons alterné nos vacances entre des coins déserts comme les valleuses de Fécamp et l’ hyper tourisme à Sozopol, Bulgarie. Agréables l’un comme l’autre.

En septembre, un vrai changement a eu lieu pour toute la famille : notre fille a intégré la classe des tout-petits avec douze camarades. C’est un régal de la voir s’épanouir dans une communauté scolaire aussi sympathique et dévouée. Soutien à toutes les équipes pédagogiques : enseignants et personnels de centre de loisirs qui se dévouent pour nos enfants dans ce vaste foutoir épidémique.

En octobre, nous avons vraiment profité d’un bel été indien après un été particulièrement morose.

En novembre, nous avons pris le train pour aller rendre visite à mon frère et ma belle-soeur à Bern en Suisse, le pays des ours !

En décembre, j’ai renoué avec de belles vacances de Noël à Valence en famille : jouer aux jeux de société, se promener au parc Jouvet et retrouver les cousins chez Mamie Evelyne comme avant…

Ce que je retiens de cette année, c’est que malgré toutes les restrictions et les privations bien reloues que nous avons vécu, l’année fut tout de même belle grâce à ces petits riens beaucoup plus importants que l’on veut bien le croire. Je les ai bien compilé dans mon bullet journal pour ne rien oublier et ce fut salutaire !

Retrouvez-ici la page maternité/parentalité que j’ai eu grand plaisir à commencer : Les aventures rocambolesques d’une mère moderne !

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Un mois de juin de toutes les transitions

Le mois de juin a commencé par de grands éclats de joie quand la directrice d’école nous a appelé pour nous annoncer que ma petite fille aurait sa place dans la classe des tout-petits en septembre prochain ! Des articles sur l’école vont suivre dans ce blog !

J’ai animé mon premier atelier créatif autour de la Bible avec une quinzaine de participants (gros succès) en équipe avec mon amie Martine, professeure d’arts plastiques en lycée.

Aucune discipline à faire avec des adultes, c’est reposant ! Encouragée par les remerciements et l’enthousiasme général, il est prévu que nous en organisions un autre à l’automne autour de la technique des collages.

Nous retrouvons notre ancien quartier Porte de Bagnolet, un mercredi de grande chaleur pour revoir l’ancienne nounou de ma fille, Nathalie et ses vieux potes de deux et trois ans : Léna et Martin. C’est un grand plaisir de se rendre compte que six mois plus tard, nous ne sommes pas tombés aux oubliettes !

Je me sens comme Sophie Marceau alias Vic Beretton dans la comédie iconique La boum quand je visite mon nouveau quartier de travail, situé juste derrière le Panthéon. Après dix années de librairie dans de superbes coins de Paris : le musée du Louvre, les Halles, le quai Voltaire…. je prends le chemin de l’édition et de la diffusion de livres, une belle transition dans ma carrière…

Copyright Mairie du 5eme arrondissement de Paris

Du coté du blog, je suis retournée avec plaisir au cinéma depuis presque un an de suspension. Le feel good movie Envole-moi m’a fait beaucoup de bien. J’ai découvert le jeu de comédien de Victor Belmondo, un talent à suivre. Je me sens utile quand j’apprends que la chronique du film a servi à ce qu’une amie et son petit-fils passent un chouette moment convivial ensemble.

Copyright Julien Panié

J’ai eu envie de raconter mon expérience de bénévolat dans la revue Lumière de la Mission évangélique envers les sans-logis et aussi réaliser un carnet de voyages de notre périple à Deauville-Trouville. J’ai lu Les promesses du printemps, un roman à l’eau de rose plus profond que je ne le pensais. Une bonne surprise !

Et surtout, je me suis régalée avec la seconde partie de la série Lupin sur Netflix avec notre Omar Sy national. Cette belle série, très bien jouée et scénarisée m’a aidée à oublier la pluie et l’élimination prématurée de l’équipe de France à l’Euro…

En fin de mois, nous recevons enfin nos copains lyonnais pour un superbe week-end de détente (très sportif avec deux jeunes explorateurs de deux ans révolus) pour aller visiter la Cité des sciences et le parc floral à Vincennes.

Juin a été pluvieux mais bien occupé !

Retrouvez-ici mes moments de vie chroniqués chaque mois dans ce blog :

Mai pluvieux mais heureux

Les contenus du mois d’avril

– Les contenus du mois de novembre

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Mai pluvieux mais mai heureux

Cela devient une habitude que j’aime dans ce blog : regarder dans le rétroviseur du mois.

Le premier mai, samedi férié, nous avons retrouvé au jardin des Tuileries la famille Morris, nos amis australo-anglais, les plus amoureux de Paris qu’on connaisse avec leurs trois filles formidables qui sont de supers copines de jeux pour notre petite biche.

On a fait du manège ensemble même si notre petite râleuse ne voulait pas lâcher « sa » moto.

J’ai redécouvert sous un autre jour le jardin des Tuileries tellement agréable sous ses marronniers et ses allées de sable. On reviendra pour la fête foraine cet été.

J’ai bien envie d’aller tester le salon de thé Angelina, situé rue de Rivoli. Un endroit bien touristique comme je les aime.

Début mai, j’ai lu le nouveau roman Haute saison d’Adèle Bréau, gentiment envoyé par JC Lattès. Un bon moment de lecture dans une ambiance Bienvenue à Galaswinda, darladidada, ya du soleil et des nanas… digne de nos chers Bronzés… J’étais un peu dubitative sur la manière de rendre romanesque un club de vacances que je fuirai plutôt à toutes jambes…

Je me suis régalée à chroniquer dans ce blog, le nouvel album d’Andrée Grise : Demain j’irai mieux, une chanteuse inspirée, dans la lignée d’une grande Aretha Franklin dont j’avais lu l’histoire le mois dernier : Sister soul de Jean-Luc Gadreau, éditions Ampelos.

J’ai eu quelques pépins de santé en mai, rien de bien méchant mais des migraines bien pénibles qui vous donnent des fourmillements dans les mains, des vertiges dans les rues et qui vous font lâcher le portefeuille sans crier gare.

Heureusement, deux bons Samaritains, Mathilde et Michael, fleuristes dans le 11eme, aidés par Sophie, esthéticienne de Body Minute à Saint-Germain des Près, ont retrouvé mes coordonnées pour me rendre mon porte feuille intact. Merci mon Dieu de prendre soin de moi dans mes petites et grandes étourderies.

Puis est arrivé le 19 mai, un jour très heureux pour tous malgré les averses. Je ne pensais pas à quel point les terrasses des cafés animaient les villes. C’était un vrai plaisir d’entendre à nouveau les conversations résonner dans les rues. Depuis janvier, Paris était vraiment sinistre et morose. Quel joie de revoir « Mon Louvre » rouvrir. J’en ai profité pour écrire un article sur les cinq grandes expositions qui m’ont marquée ces dernières années.

L’autocollant d’un scooter, rue de Lille, 7eme arrondissement

Le week-end de l’Ascension, nous avons eu la chance de recevoir mon frère et sa femme qui venaient de Suisse.

Au programme, pancakes pour le brunch et jeux de société… comme au bon vieux temps avec mon frère et mes cousins.

Cela m’a encouragée à écrire un article sur le fort potentiel de convivialité des jeux de société, décuplé pendant les confinements.

Ensuite, nous nous sommes préparés joyeusement pour notre périple familial attendu de très longue date à Deauville- Trouville.

On peut dire que notre expertise de cette station balnéaire a payé pour ce premier séjour à la mer de notre petite fille.

On a trouvé les bonnes planques pour éviter les averses, sortir aux bonnes heures pour pouvoir manger au restaurant et surtout venir en train pour éviter les embouteillages à rallonge de Pentecôte…

Cela m’a inspirée d’écrire un article pour donner des conseils afin de réaliser des carnets de voyages urbains pour fêter dignement ce déconfinement 2021 (on s’habitue à la longue…)

Voila, nous en avons fini avec les pluies du mois de mai. Place au mois de juin pour les retrouvailles avec nos familles, nos amis et aussi de beaux projets : je me lance dans un atelier créatif Dessiner la Bible au quotidien… le 5 juin prochain. Je suis retournée au cinéma voir Envole-moi

Bref, la vie reprend ses droits alors il faut la savourer. A l’image de ce jeune chat qui voulait venir lire avec les enfants à la médiathèque de Fontenay un samedi matin.

Retrouvez mes précédents instantanés de vie racontés dans ce blog !

Les contenus du mois d’avril 2021

Les contenus du mois de novembre 2020

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Miser sur les jeux de société pour de bons moments de convivialité

Avec ces confinements et ces couvre-feux successifs, les jeux de société ont connu un regain d’intérêt dans lequel je me retrouve tout à fait. Je me retrouve même régulièrement à arpenter ce rayon à Auchan pour regarder quels jeux pourraient me plaire pour mon prochain cadeau de Noël ou d’anniversaire. Cet article est ouvertement un appel du pied à mon mari !

Le véritable déclic a eu lieu cet automne grâce à mon frère et ma belle-sœur Ellyse. Ils vivent en Suisse après quelques années en Allemagne et ils nous ont fait découvrir un super jeu Aventuriers du rail avec la carte des gares allemandes.

Visiblement, tout le monde connait ce jeu de société aux multiples extensions : New-York, Europe, Amsterdam, Inde, Afrique… Je pense que j’achèterai celui des gares d’Europe et j’ai bien hâte de l’inaugurer avec nos amis Jan et Roseline quand ils viendront nous rendre visite, une fois que les jeunes lions seront au lit !

J’aime beaucoup ces jeux de plateaux où l’on construit sa stratégie patiemment. Nécessairement, il faut un maître du jeu qui explique le but du jeu et des règles. C’est généralement mon frère ou mon mari qui s’y collent car ils ont des qualités pédagogiques de formateurs et une patience que je n’ai pas.

J’ai bien mis une vingtaine de minutes un peu honteuses à comprendre le principe d’Aventuriers du rail et c’est un véritable bonheur qu’il faut un peu dissimuler quand ça y est on a compris et qu’on peut véritablement commencer à jouer pour le plaisir.

Dans un autre genre, j’aime beaucoup aussi le Monopoly pour ses souvenirs géographiques : j’ai appris à connaître Paris avec le boulevard de Belleville et la rue de la Paix. C’est un jeu incontournable pour bon nombre de familles occidentales du monde entier mais je le trouve beaucoup trop capitaliste à mon goût.

Cela se corse toujours pour moi au bout de trois ou quatre tours de plateaux quand les autres prennent des risques à investir et construire des hôtels alors que je reste prostrée comme un petit écureuil prudent à toucher mes loyers sécurisants…

Une famille qui a crée son propre Monopoly local pour s’occuper en mars 2020 DR / Gilles Mandala

Je trouve que les jeux de société sont très révélateurs de notre psychologie. On discerne vite qui sont les bons et les mauvais perdants, qui a la culture de la gagne et ceux qui prennent le jeu avec philosophie.

C’est d’ailleurs l’attrait du jeu Dixit, l’un de mes jeux préférés. C’est un jeu de plateau comme un jeu de l’oie. On a chacun un petit lapin coloré qui avance sur un plateau de quarante points. Pour avancer, il faut deviner quelle carte a choisi son adversaire en fonction d’un thème qu’il définit lui même.

Cela demande de sonder un peu la psychologie de l’autre. Celui qui propose un thème a la lourde tâche de définir subtilement sa carte pour que ça soit significatif mais pas trop…Jugez par vous-même comme je suis douée pour expliquer le Dixit…J’aime énormément les illustrations de ce jeu si belles. J’ai acheté l’extension exprès pour elles.

Dans un autre genre, mon frère nous a offert le jeu Saboteur, un jeu d’équipe passionnant, fruit de parties endiablées avec nos cousins Palcoux !

Les saboteurs affrontent les chercheurs d’or pour les empêcher de rejoindre la pépite d’or par de multiples chemins. Il y a des cartes accidents et réparations pour atteindre le but un peu comme dans l’esprit du Mille bornes.

C’est un excellent jeu mais il faut être au minimum cinq pour que ça soit intéressant au niveau de la répartition des équipes.

Le Mille bornes et le Monopoly ont été des très bons jeux pour vivre de superbes moments familiaux quand on s’ennuyait ou que l’on voulait se mesurer aux plus grands.

Avec mon frère, on se souviendra à jamais de la manière « honteuse » dont mon grand cousin marseillais Matthieu nous plumait sans vergogne au Monopoly en inventant des règles tout aussi fantaisistes les unes que les autres ou en s’attribuant la place de la Paix aux enchères en trois secondes chrono. C’était une sacrée récompense de le plumer dix ans plus tard !

Ce sont des souvenirs d’enfance inoubliables comme cette veillée de Noël à Privas où toute la famille : les adultes et les enfants jouaient ensemble au Mille bornes avant de passer à table. Il y a une publicité de la ville de Paris avec cette police issue du jeu de société qui m’a rappelée ce souvenir il y a pas longtemps.

Avec cette crise sanitaire et sociale très handicapante, il a fallu s’adapter pour ne pas sombrer dans la sinistrose en réorganisant nos soirées et nos invitations amicales.

Les jeux de société sont un excellent échappatoire aux écrans qui fatiguent nos yeux et nos cerveaux. Ce sont des moments de convivialité exceptionnels et on sait à quel point la convivialité est précieuse actuellement !

Je vous recommande quelques bonnes adresses entre bars à jeux et magasins de jeux de société :

Le Nid, 224 rue Saint-Martin dans le 3eme arrondissement

Ludifolie, 73 rue de Fontenay, Vincennes.

Pour la petite histoire, mon mari me parle toujours de ce magasin parce qu’il a été impressionné de voir les employés du lieu faire un inventaire alors que le magasin était ouvert. Chapeau les gars !

Retrouvez ici mes précédents articles du blog :

Les objets du confinement s’exposent au MUCEM de Marseille

Une virée à Vincennes, le bois sacré

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Avril dans Le bal littéraire des sardines

Avril est bien entendu mon mois favori comme je fête mon anniversaire le 23. Ce mois fut moins pénible que mars où nous avons eu le coronavirus et son variant anglais bien relous mais il fut tout de même bien fort en émotions.

Cela commença par un sacré poisson d’avril qui annonça que les assistantes maternelles ne pourraient pas accueillir les enfants pendant quatre semaines avant de rétropédaler le lendemain.

Je ne vous dit pas la soirée que nous avons passé avec mon mari à imaginer des solutions alors que nous l’avions vécu pendant trois semaines ! Force et robustesse à tous les parents confrontés à ces situations intenables !

J’ai passé un excellent week-end de Pâques à bouquiner au soleil sur mon balcon après le culte dans notre église à Belleville : des autobiographies et biographies US chroniquées dans le blog.

Début avril, le deuil de la reine Elisabeth II m’a émue. Non pas par leurs titres, mais parce que leur amour avec son mari depuis 73 ans était beau à voir. J’ai photographié une couverture de revue qui lui était consacrée à l’occasion de ses 95 ans le 21 avril. La reine était omniprésente dans les rues de Paris grâce à cette revue.

J’ai d’ailleurs regardé une série Netflix Land of girls en avril qui raconte l’effort de guerre de jeunes Anglaises à l’arrière pendant la seconde guerre mondiale. C’était le cas de Lilibeth ( oui je l’appelle ainsi, à force de regarder toutes les saisons de The Crown, nous sommes intimes) et sa soeur Margaret qui ont suivi une formation d’ambulancières.

Comme nous sommes un peu limités pour voyager, j’ai voulu rêver un peu avec un article sur le Canal de Suez et fêter les quinze ans du film OSS 117, Le Caire nid d’espions.

Je me suis attelée à un article de fond sur Fontenay sous bois, notre nouvelle patrie tellement nous sommes heureux d’y vivre depuis fin décembre.

Le lac des Minimes, mon spot favori de ma nouvelle vie : Fontenay sous bois

J’ai lu la biographie de Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marivo, édité par les éditions Ampelos. J’avais envie depuis un bon moment d’écrire un article sur les femmes résistantes. C’est chose faite.

Au cours du mois d’avril, j’ai eu l’occasion de voir des films français géniaux que j’avais loupé au cinéma grâce à ma fabuleuse bibliothèque municipale : Mon inconnue, Chic sur la haute couture et surtout le très beau film Deux moi de Cédric Klapisch qui rend un bel hommage au travail de psychothérapie, essentiel dans cette époque très dure.

J’ai trouvé une superbe gourde isotherme très bon marché dans une rue commerçante de Vincennes. J’étais ravie mais le tournant écologique pour les bouteilles en plastique tarde un peu trop à mon goût.

J’ai observé des cerisiers en fleurs superbes dans ma ville de Fontenay sous bois avec leurs pompons roses. J’avais loupé ça dans mon ancien quartier porte de Bagnolet.

J’ai suivi sur Facebook, le journal de réanimation d’un ami de l’église, Christophe à Lille. Une leçon de vie. Je suis admirative de sa patience, de son courage et de sa résilience. Par de courtes descriptions quotidiennes, il raconte le travail de fourmi contre ce fourbe de virus avec une équipe de soignants dévouée pour pouvoir s’asseoir, reprendre son souffle, vivre simplement !

Nous avons instauré une petite tradition avec mon mari d’aller pique-niquer dans un parc parisien le jeudi midi et c’était une belle respiration : le jardin du Luxembourg pour mon anniversaire, le square du Temple hier.

Nous avons revu nos amis au parc floral, au parc des Epivants à Fontenay.

C’est le début de la saison des pique-nique et surtout des fraises !

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Apprécier rétrospectivement l’expérience des petits boulots

Depuis mars 2020, la crise sanitaire que nous vivons a mis à mal une quantité de petits boulots basculant dans la précarité un grand nombre de saisonniers et d’étudiants. J’ai réalisé que si je me trouvais dans ce cas de figure il y a dix ans, je ne pourrais n’y travailler à la librairie du musée du Louvre (fermée depuis début novembre) ni faire du baby-sitting quand théâtres, cinémas et restaurants sont également fermés.

Le mois dernier, j’avais publié un article qui me tenais à cœur : Devenir banlieusarde après quinze ans à Paris et vous lui avez fait un accueil fantastique. J’ai reçu des commentaires très sympathiques d’amies perdues de vue depuis cette fameuse époque sur Facebook.

Comme quoi, les chambres de bonnes c’est spartiate et relou mais c’est un moment de vie qui parle à tous ! J’espère seulement que les universités vont rapidement ré-ouvrir pour que ces logements ne deviennent pas des cellules de prison.

Alors, j’ai voulu vous raconter sept petits boulots qui ont compté dans ma vie entre 18 et 25 ans.

Droits réservés Mairie de Saint-Martial

Serveuse dans un restaurant touristique, Mont Gerbier des Joncs , juillet et août 2005, Ardèche

Ce petit boulot, c’est mon père qui me l’a trouvé et je l’en remercie. Le patron du restaurant avait la soixantaine d’années et je passais mes déjeuners en tête à tête avec lui tous les midis avant de commencer le premier service. Je faisais du mieux que je pouvais mais j’ai cassé un certain nombre de verres et fait de nombreuses erreurs à la caisse enregistreuse.

Mais il m’avait à la bonne et me payait quand même ma journée quand il y avait du brouillard et qu’il n’avait pas envie de bosser. Je me suis régalée à servir des tartes à la myrtille dans ce lieu assez touristique et de rentrer en vélo dans ma maison de vacances à six kilomètres de là.

Ce petit boulot juste après mon baccalauréat m’a permis de constituer un bon bas de laine pour mes études universitaires à Paris et reste un très bon souvenir. Alors Monsieur Champel, un grand merci !

Baby-sitter de 25 enfants à Paris entre 2006 et 2012 (pas tout en même temps). Jeune fille au pair à La Baule et Avène en 2010.

Mon petit boulot favori qui n’en était pas un finalement. J’ai adoré accompagner ces enfants au judo, aux anniversaires, dans le bus. Tous m’ont appris comment devenir maman quand il fallait calmer un chagrin, doucher une petite fille pleine de vomi à onze heures le soir, rigoler avec eux de leur petite vie à l’école. Mon plus long job de Mary Poppins a été dans la famille de Lorenzo, Anna et Raffaela.

J’ai même gardé tous leurs cousins germains le temps d’une soirée, au fil des années. Avec ces enfants et leur père, j’ai traversé la France en train toute une journée pour relier La Baule à Avène et ils m’ont épaté par leur patience et leur autonomie avec leurs valises. J’en menais pas large quand il fallait les protéger sur un pont et qu’un berger allemand joueur nous fonçait dessus. Ce sont mes meilleurs souvenirs de Paris, bien plus marquants que les soirées étudiantes.

Préparatrice en boulangerie, Intermarché en 2006, Valence

Je ne garde pas un souvenir impérissable de ce travail peu intéressant et répétitif mais les circonstances dans lesquelles je l’ai obtenu ont été parfaitement orchestrées par mon Dieu. Après une mauvaise expérience dans une boulangerie fast food à Paris (qui a fait faillite depuis), j’ai cherché du travail à Valence pour l’été.

J’avais du mal à trouver et pourtant j’avais besoin d’argent pour financer mes études à Paris. Intermarché me contacte pour vider et servir du poisson au rayon poissonnerie alors que je n’ai aucune compétence dans ce genre de tâches qui me dégoutent profondément. J’accepte le poste car je n’ai pas le choix et j’angoisse à cette idée les deux semaines suivantes.

Coup de théâtre, ce ne sera pas la poissonnerie mais la boulangerie à la place. Merci mon Dieu !

C’était un petit contrat à temps partiel. Je me levais à six heures du matin pour y être à sept heures durant le mois de juillet. Je voyais le soleil se lever sur la ville. Comme toujours, Dieu a transformé une situation pas terrible en bien mieux.

Vendeuse en librairie au musée du Louvre 2010-2013

Mon badge du musée du Louvre

J’ai rencontré le directeur de la librairie du musée du Louvre au salon du livre de Paris en mars. J’ai débuté mes premiers remplacements de libraire en juillet après un très long processus de recrutement auquel je ne croyais plus.

J’y suis restée pendant trois ans, à chaque période de vacances scolaires, J’ai adoré ce boulot de rêve. J’ai travaillé dans tous les rayons de la librairie y compris au comptoir de souvenirs, où j’ai récolté de sympathiques acouphènes sous la pyramide.

Ce comptoir n’existe plus avec les travaux de rénovation du musée et tant mieux, il a causé pas mal de souffrances physiques et morales pour le personnel de la librairie notamment les contrats CDD.

Mon meilleur souvenir c’est quand une Japonaise m’a sauté au cou et m’ a offert un mouchoir en dentelle (qu’elle avait dû acheter en visitant Versailles) car j’ai retrouvé son appareil photo hors de prix sur une pile de livres et que je l’ai mis en sécurité.

Un pick-pocket peut vite gagner 8000 euros en liquides dans la maison de Mona Lisa. J’ai raconté cet épisode de ma vie dans un article récent consacré à la série Lupin de Netflix, tournée au musée du Louvre.

Vendeuse de la Pléiade, Gallimard à la librairie de Paris à Saint-Etienne en 2012.

Une de mes meilleures expériences de libraire avec les salons du livre à Paris (fatigue en moins !) Pendant deux semaines, les éditions Gallimard m’ont envoyée tous frais payés (hôtel, billets de train et salaire fournis) pour vendre La Pléiade à l’occasion des fêtes de Noël.

C’était dans leur librairie partenaire La librairie de Paris, une importante librairie de Saint-Etienne.

J’ai adoré cet emploi avec une équipe de libraires vraiment accueillante. J’ai même aidé la responsable du rayon Beaux-livres comme je dépendais de son rayon.

Un mois plus tôt, les éditions Gallimard nous avait concocté une superbe journée de formation dans leurs locaux dans le 7eme arrondissement (à deux pas de mon poste actuel) avec visite de leur usine à Pléiades à Lagny sur Marne dans les locaux de la Sodis. Vraiment enrichissant d’observer cet artisanat de luxe.

Je me serai bien vue libraire à Saint-Etienne comme me le proposaient les deux directeurs de la librairie mais je venais de rencontrer l’amour à cette époque et j’aurai eu beaucoup de mal à quitter Paris…

Vendeuse de poêles et de casseroles, Culinarion, rue de Rennes, janvier à juin 2013

J’ai postulé à cet emploi par hasard en passant dans la rue de Rennes. J’ai commencé mon travail de vendeuse le premier jour des soldes de janvier à devoir mettre des étiquettes sur des cocottes en fonte Le Creuset. Comme j’aime les arts de la table, ce petit boulot de deux jours par semaine m’a rapidement bien plu.

Malgré le fait de rester debout huit heures par jour et devoir investir dans des bas de contention au bout de quelques mois. J’aimais bien conseiller les riches clientes du 6eme arrondissement avant qu’elles ne désertent les lieux en louant leurs appartements de luxe en Airbnb. Le magasin a depuis fermé comme Geneviève Lethu, dans la même rue. C’est un peu la bérézina pour les commerces de la rue de Rennes.

En 2013, j’ai aussi travaillé deux mois à la Fnac Montparnasse pour Noël, également dans la rue de Rennes.

J’ai vraiment adoré ce travail parce que l’équipe était vraiment géniale, ils m’ont adoptée tout de suite. La plupart des employés de l’équipe étaient là dès la création du magasin dans les années 1970. C’était un peu la crème de la profession pour gérer les stocks et commander les livres tous les jours.

Droits réservés Atelier Athem

Par contre, c’était un boulot éreintant que j’ai quitté sans regrets le 24 décembre au soir, j’étais sur les rotules. Il faut dire qu’ils recevaient un semi-remorque de livres en réassort pendant les fêtes chaque jour et qu’il fallait déballer rapidement une trentaine de caisses de livres chaque matin.

Grand seigneur, le directeur du magasin venait saluer tous les employés du magasin chaque magasin, même les petites mains comme moi. J’ai aussi eu droit à une prime de fin d’année qui m’a payé ma robe de mariée. Vive la Fnac !

moments de vie

Une journée dans le Pas-de-Calais pour dire au revoir à une grande dame

Cette semaine, une jolie page de ma vie s’est refermée avec l’enterrement de mon arrière-grande tante Julienne. Elle était née en 1920, elle allait avoir cent ans en mars prochain. Elle est enterrée dans la petite ville où elle est née : Saint Pol sur Ternoise, Pas-de-Calais, 5000 habitants.

Nous avions plus de 70 ans d’écart et pourtant j’aimais l’appeler car elle savait mieux que personne combler le fossé générationnel. Elle aimait partager, transmettre ses goûts pour le cinéma populaire : les films de Dany Boon, les émissions de Laurent Ruquier…

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Avec ma grand-mère Annette, elles m’ont donné l’amour du Pas-de-Calais à grands coups de gaufres Rita, de tartes au papin, de souvenirs des années 1950 partagés sur un coin de la table de son moulin ou de sa belle maison de la Creuse qui donnait sur une rivière.

Mon arrière-tante a vécu des moments très difficiles dans sa jeunesse. Elle a dû fuir en famille, sa ville lourdement bombardée en 1940. Elle était enceinte de son premier enfant sur les routes de l’exode.

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Le roman Suite française d’Irène Némirovsky me fait beaucoup penser à l’expérience traumatisante vécue par ma famille. Ma grand-née née en 1937 m’a raconté qu’ils ont connu pendant de longs mois la faim, la peur de mourir, l’angoisse d’avoir été pillé ou que quelqu’un ait été tué chez eux…

Ma grand-mère avait pris l’habitude de sauter dans un fossé avec son vélo quand un avion préparait un bombardement. Des anecdotes comme ça, ça vous marque.

En 1946, Julienne perd brutalement son mari, qui se noie dans la Manche en voulant venir en aide à la baby-sitter de la famille. Veuve avec cinq enfants petits, elle rencontre son second mari, un entrepreneur sicilien embauché récemment dans l’entreprise de son père. Cet homme travailleur va faire fortune en reconstruisant une grande partie de la ville considérablement bombardée : la gare, l’église Saint-Paul mais aussi de très nombreuses maisons.

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L’église Saint Paul à St Pol sur Ternoise. Droits réservés La voix du Nord

L’enterrement a eu lieu dans cette église moderne, reconstruite par l’entreprise de son mari et le symbole est très fort, je trouve. Je me suis sentie vraiment chez moi dans cette église en briques magistrale, avec ses vitraux modernes. Il y avait des prospectus pour le parcours Alpha, commun aux protestants et on sentait que cette communauté était animée par la foi plus que par la religion.

Je remercie sa famille proche qui m’a donné l’occasion de publiquement lui dire une dernière fois combien je l’aimais. Dans notre famille, c’est une femme qui a dirigé pendant plus de quatre-vingt ans la bonne tenue d’une famille nombreuse et même l’entreprise de son mari à un moment donné.

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Elle a partagé avec moi ses souvenirs sans pathos, ni apitoiement. Elle m’a offert son affection à moi son arrière-petite nièce alors qu’elle avait une vingtaine de petits-enfants et autant d’arrières-petits enfants.

Elle a joué le rôle d’une grand-mère quand il n’y avait plus de grand-mère dans ma famille. Cela je ne l’oublierai jamais, chaque moment passé avec elle était constructif, c’était l’essence même de faire famille même si on est cousins au 3eme ou 4eme degré.

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Ma Tante n’était pas une mamie gâteaux mais bien quelqu’un d’espiègle et gourmand qui aimait réunir sa famille autour d’un bon goûter. Elle aimait vraiment les chats, faire des bonnes gaufres pour les enfants. A Noël, mon père a réalisé sa fameuse recette de bûche turinoise dont voici la recette pour huit personnes.

Ingrédients : 125 gr de beurre, 125 gr de sucre, 250 gr de chocolat pâtissier noir fort en chocolat (64% de cacao), 1 sachet de sucre vanillé, 2 CS de rhum, 3 CS de café fort, une boîte de 500 gr de crème de marrons

Pour la chantilly : 20 cl de crème fraîche + 2 CS de sucre glace, des amandes effilées grillées (facultatif)

Attention : 12 heures de durcissement au frais. Pas de cuisson

1. Tournez en crème le beurre avec le sucre (les grains de sucre doivent totalement disparaître).
2. Ajoutez la crème de marrons.
3. Faites fondre le chocolat avec les liquides et le sucre vanillé.
4. Ajoutez le chocolat au mélange, remuez bien pour que tout soit bien incorporé.
5. Chemisez un moule à cake avec du film plastique, en laissant dépasser largement les bords. Y verser la préparation.
6. Laissez durcir au réfrigérateur au moins 12 heures.
7. Au moment de servir, démoulez la bûche. Montez la crème avec le sucre glace en chantilly.
8. Recouvrez la bûche de crème et parsemez d’amandes.
Ici, j’ai fait le portrait de mes grands-parents car ils ont fait la sardine que je suis !

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Ma grand-mère Annette.

moments de vie

Good bye 2019 et bienvenue 2020

2019 s’achève et cela me semblait évident de faire le point de cette année formidable ici.

2019 restera une année forcément à part. Nous sommes devenus les heureux parents d’une ravissante et comique petite fille que je surnomme ici Fleur d’oranger en référence à sa prise quotidienne de Zyma D ! Cela m’a permis d’ouvrir une page Maternité dans ce blog. Voici les meilleurs articles ici :

La playlist de ma fille

décorer une chambre de bébé sur le thème de la forêt

En 2019, j’ai aussi commencé à relire les textes du bulletin trimestriel de la Mission évangélique envers les sans-logis et cela est gratifiant de se sentir utile de cette manière.

C’est bien joli d’écrire des articles légers sur Paris, ses terrasses rooftop, ses expositions à la mode et ses adresses en vue… Mais force est de constater que toute une frange de la population parisienne vit dans la grande précarité. Le Paris solidaire est beaucoup plus lumineux que les spot-lights.  J’ai lu le témoignage Belleville au cœur de Christian Page, éditions Slatkine et Cie qui m’a marquée cette année.

Enfin, en 2019, j’ai toujours aimé vous partager des carnets de voyage. On est assez fiers d’avoir appris à être de vrais baroudeurs sans voiture pour voyager avec un bébé entre la Bulgarie, le Vercors et la Drôme. Vivement de nouvelles aventures en 2020…

Deauville

Les meilleurs spots si tu veux découvrir la Drôme

parcs et jardins publics