Cinéma

Omar Sy dans le sillage de Hugh Grant pour jouer un French lover le 26 septembre sur Netflix – mon avis !

Fin août, j’ai emmené mon mari au cinéma pour une sortie en amoureux voir Matérialists avec Dakota Johnson, Pedro Pascal et Chris Evans.

Une jeune et ambitieuse match-makeuse new-yorkaise se retrouve dans un triangle amoureux complexe, tiraillée entre le  » match  » parfait et son ex tout sauf idéal. Grosses déception, une histoire moche et cynique, le romantisme et l’altruisme avaient pris leurs jambes à leurs cous.

Nous sommes sortis du cinéma écœurés et désorientés : pourquoi en 2025, les cinéastes n’arrivent plus à proposer des belles comédies romantiques comme Coup de foudre à Nothing Hill, Hitch ou encore The holiday ?

Le romantisme c’est le pari de la nouvelle comédie Netflix : French lover avec Omar Sy et Sara Giraudeau, réalisée par Nina Rives associée à Hugo Gélin, le scénariste de Mon inconnue . Et nous on a très envie d’y croire.

Le résumé :

Abel Camara est la grande star du moment. Alors lorsque Marion, l’incarnation parfaite de la « Girl next door » lui rend un service un jour, aucun des deux ne soupçonne que c’est le début d’une grande histoire d’amour.

Contre toute attente, j’ai beaucoup aimé cette comédie romantique. Honnêtement, j’étais très sceptique car très souvent des comédies françaises prometteuses me déçoivent au bout de quinze minutes exception faite de L’arnacoeur avec Romain Duris et Vanessa Paradis en 2010.

La scène d’ouverture est très drôle car Abel joue dans une publicité très caricaturale, torse nu pour un déodorant qui s’appelle French lover. On se croirait dans le clip de Stromae : Mon amour qui parodie La villa des cœurs brisés. J’ai beaucoup aimé cette auto-dérision très française.

French lover : un amour moderne

Le thème de ce film est vraiment exactement le même que Coup de foudre à Nothing Hill en 1999 : comment trouver l’équilibre dans un couple quand la notoriété s’en mêle. Mais les deux films sont aussi intéressants l’un que l’autre car ils montrent deux cultures différentes. Contrairement aux tabloïds anglais, les paparazzis français sont pénibles mais beaucoup plus encadrés par la loi.

Droits réservés Netflix

J’ai trouvé que l’ensemble des acteurs principaux et des seconds rôles étaient très bons chacun dans leur partition. A l’exception de l’ancien petit ami et la sœur de Marion aussi antipathiques que caricaturaux.

La réussite de cette comédie repose sur la solide expérience de cinéma d’Omar Sy, Sara Giraudeau, Alban Ivanov et Pascale Arbillot qui devient de plus en plus incontournable au cinéma. J’avais beaucoup aimé son jeu dans le film Souriez pour la photo en 2022. Revenons à nos amoureux : Abel et Marion !

Ils ont quarante ans et leur vie sentimentale est un champ de ruines. Abel est en proie à des addictions et à une rude concurrence avec un autre acteur en vogue : Louis Latour joué par Alexandre Kominek.

Droits réservés Netflix

Malgré sa voiture décapotable, ses beaux costumes griffés, son sourire ravageur et son rire inégalable, il va avoir du mal à séduire Marion. Elle va vite s’apercevoir de ses failles et s’énervera rapidement de ses caprices de star immature. Le garçon a du mal à se débrouiller pour faire la cuisine ou gérer une fuite d’eau dans sa salle de bain.

C’est toujours son agente Camille qui prend tous les aspects de sa vie en main y compris sa vie sentimentale.

Droits réservés Netflix

Grâce à Marion, Abel va arriver à s’émanciper peu à peu sans couper les ponts avec ceux qui l’ont fait briller par le passé… Omar Sy porte une grande part du film sur ses épaules et il est brillant.

J’avais déjà cerné son potentiel romantique à travers son couple chien/chat avec Ludivine Sagnier, la mère de son fils Raoul dans la série Netflix Lupin.

French lover est un film très réussi aussi car il résonne aussi dans la vie personnelle d’Omar Sy, il est marié depuis vingt ans à Hélène avec qui il forme un couple inter-culturel, il a reçu un César historique en 2012 pour son rôle de Driss dans Intouchables

En résumé, French lover n’est pas du tout une pâle copie de Coup de foudre à Nothing Hill. Cette comédie parle aussi du décalage dans un couple quand un est ultra médiatisé et que l’autre est totalement inconnu du grand public. Mais le propos est différent mais tout aussi intéressant.

Cependant, je regrette que dans cette comédie très contemporaine, le couple se parle de manière agressive quand ils se disputent. Je pense que c’est typiquement français et il y a de quoi se questionner sur ce mauvais travers !

Ne pas banaliser l’amour-haine dans les comédies romantiques

D’ailleurs, c’est bien ce qui m’a particulièrement énervée dans les derniers épisodes de ma série fétiche HPI sur TF1. En toute transparence, je regarde cette série bien plus pour le romantisme du couple Keradec-Morgane que pour les enquêtes policières.

A l’heure où les relations toxiques et les violences conjugales sont heureusement dénoncées, je considère qu’il est de la responsabilité des scénaristes de mettre de l’amour courtois dans les dialogues entre hommes et femmes. Il est irresponsable de valoriser cette forme d’amour -haine dans les comédies romantiques. Voila c’est dit !

Ce matin, j’ai écouté un très beau podcast avec un couple qui a failli se louper, interviewé par le talentueux Jonathan Langlois pour Les lueurs sur Youtube.

Et comme nous avons tous besoin de lire aussi de belles histoires d’amour, voici l’une de mes dernières chroniques consacrée au roman Rendez-vous ici de David Nicholls !

Séries

Ces films et séries que j’ai regardé pendant les vacances de Noël

Je vous le dis tout de suite aucuns films de Noël dans cette sélection. Non pas que je les dénigre particulièrement mais je suis totalement hermétique au genre. Je ne comprends pas le principe, la trame narrative est toujours la même, je sais d’avance que je vais m’ennuyer.

Par contre, je me suis régalée à écrire un billet sur les souvenirs de l’attente de Noël dans mon enfance.

J’aime beaucoup cette période de fêtes où l’on fait un vrai break pour retrouver l’endroit d’où l’on vient et passer du temps en famille. Pour nous, ce fut cinq jours à Saint-Péray et Valence, chez mes parents. On a bien mangé bien sûr, mais surtout on a joué sans cesse à un jeu de société Azul que j’avais offert à mes parents lors de la fête des mères et des pères.

Et on a regardé la télé le soir : j’ai revu pour la douzième fois La boum 2 et aussi L’étudiante avec Sophie Marceau et Vincent Lindon. Ce film qui date de 1986 a été conçu par la même équipe de scénaristes et tourné dans le même quartier que la Boum : Panthéon- Sorbonne – Henri IV ( le triangle d’or universitaire parisien). Je suis nostalgique car j’y ai travaillé pendant trois ans.

On a fait découvrir à mes parents le magistral film de Jean-Jacques Annaud : Notre Dame brûle pour se préparer à retrouver la cathédrale bientôt quand l’affluence se sera un peu tarie. Visiblement la réouverture de Notre-Dame vous fascine puisque mon petit article de mes impressions devant la télévision a été plébiscité en décembre. Merci !

© Cyril Moreau/Bestimage

Les films et séries que j’ai aimé regarder pendant les vacances de Noël.

Les séries et films américains qui valorisent l’armée et le sentiment patriotique.

Virgin river, saison 6 sur Netflix

Rien de nouveau dans cette petite série familiale qui raconte la vie d’une petite ville dans les montagnes de Californie. Les bons personnages sont très gentils, les méchants sont vraiment méchants mais j’aime bien regarder cette série un peu patriote et pleine de bons sentiments. Le cadre naturel est vraiment magnifique, la maison de Mel Monroe est ravissante !

Elle raconte la réinsertion dans la vie civile d’une compagnie de Marines qui a combattu en Irak et en Afghanistan. Cela fait écho à une autobiographie bouleversante que j’ai lu en décembre : L’amour me relève chaque jour de Marc Bruneteau, éditions Mame. C’est l’histoire d’un militaire qui a vécu des attentats-kamikazes et qui est revenu du front avec des traumatismes psychiques terribles. Ce livre raconte comment sa famille l’a soutenu dans ce tsunami émotionnel.

J’ai bien aimé cette saison les premières épisodes avec le procès de Preacher, le meilleur ami de Jack. Il a dû venir en aide à une femme victime de violences conjugales et il a dû faire des choix cornéliens. J’ai trouvé que c’était bien traité dans cette série et que ça faisait malheureusement écho à l’actualité sociale partout dans le monde.

Messagères de guerre avec Kerry Washington, Netflix

J’ai beaucoup aimé ce film historique qui est une histoire vraie. Celle du bataillon 6888, des femmes soldats afro-américaines. Elles ont subi le racisme au sein de l’armée et on les a envoyé à l’arrière du front en Europe pour redistribuer 17 millions de lettres et colis.

Bob Mahoney/Perry Well Films 2/Courtesy of Netflix

Ce retard accumulé sur trois ans minait beaucoup le moral des soldats et de leurs familles sans nouvelles pendant de longs mois. Ce bataillon mené par Charity Adams, magnifiquement interprétée par Kerry Washington a réussi cette mission impossible en trois mois. Alors qu’elles vivaient dans des conditions inacceptables et que l’état-major américain les méprisait au plus haut point.

A la fin du film, le discours de Michelle et Barack Obama qui les décorent est très poignant. On voit les dernières femmes du bataillon encore en vie se réunir avec leurs chaises roulantes. Un très beau film historique à montrer aux adolescents pour le devoir de mémoire.

Les séries françaises basées sur la famille et les relations.

Fais pas ci, Fais pas ça : On va marcher sur la lune, France 2

Bon visiblement, les spectateurs n’ont pas été au rendez-vous : seulement 2.6 millions de spectateurs pour suivre la conquête spatiale des Bouley et des Lepic. Mais moi j’ai été convaincue !

Je me suis laissée séduire par cette histoire de voyage citoyen dans l’espace car j’aime énormément le jeu de ces quatre comédiens. Je les trouve immensément drôles et bons acteurs. Pour moi, ce sont quatre locomotives qui excellent à la télévision et au théâtre. Ils ont une puissance de jeu et une justesse bien au dessus des seconds rôles joués par leurs enfants.

HPI, saison 4 sur TF1 avec Audrey Fleurot et Medhi Nebbou, Bruno Sanches…

Bon je triche un peu car je l’avais déja regardée en octobre. Mais j’aime tellement cette série que j’ai regardé à nouveau quelques épisodes pendant les fêtes. C’est ça la magie avec les séries : l’évolution des personnages. On s’attache à eux et on les voit évoluer.

La relation professionnelle et amicale de Karadec et Morgane est très plaisante à regarder, je dirais même qu’elle est enrichissante. Le principe de la série est de mettre en péril constamment cette relation pour la faire échouer sinon elle devient plan-plan et lasse les spectateurs : imaginez Morgane bien habillée en train de remplir sa déclaration d’impôts gentiment sur la table de son petit pavillon lillois.

Ils continuent à se vouvoyer, ils vont partager dans la prochaine saison la garde alternée d’un bébé qu’ils ont eu ensemble au cours d’une enquête sous LSD. Karadec est celui qui sait le mieux gérer Morgane pour qu’elle ne parte pas dans les tours à cause de ses émotions bouillonnantes. Elle l’aide à boucler ses enquêtes et à réunir des familles endeuillées. J’ai hâte de voir la suite dans la saison 5 qui finira en feu d’artifice, j’en suis persuadée.

Enfin, j’ai jeté un œil à la série Zorro avec Jean Dujardin, Audrey Dana et André Dussolier, c’était sympathique mais cela ne m’a pas beaucoup emballée, cela avait vraiment un air de déjà vu.

Et vous quels ont été vos films et vos séries favorites pendant les vacances de Noël ?

Les derniers articles du blog :

L’affaire Pélicot : quand la justice rappelle à la société les bornes à ne pas dépasser dans l’intimité du couple.

Un marathon d’expositions à Paris pour les fêtes de fin d’année.

-Pourquoi le roman graphique cartonne depuis dix ans ?

Blogs, podcasts et applications numériques·Bullet journal

Se mettre enfin dans le mood de l’automne…

L’ automne est enfin là. A Paris, la transition a été brutale en moins d’une semaine vers le 12 octobre, nous avons perdu une dizaine de degrés. Il a fallu trouver les pulls en haut de la penderie en toute hâte.

Mais le vrai bénéfice a été de se mettre dans un bon mood chocolat chaud, lectures et séries Netflix… Septembre et octobre sont de loin les deux mois de l’année que je préfère. L’automne, c’est la période de créativité toute azimut sur les réseaux sociaux pour le bullet journal mais il faut que je trouve une idée un peu originale cette année.

Dessin inspiré par @Unbulletdanslocean

Fana d’autobiographies de célébrités ou d’anonymes.

En octobre, à mon grand désespoir, je n’ai pas lu grand chose. Lire un livre dans les transports en commun parisiens a un véritable impact sur mon humeur et ma fatigue dans la journée : je vois la vie autrement, j’oublie un peu la pesanteur de l’actualité…

Entre chien et loup, Anthony Delon, éditions Points, livre repéré grâce à Clique sur Canal+

J’aime énormément les autobiographies people et celle-ci était bien écrite. Les noms des célébrités citées ont peu d’importance. C’est surtout l’histoire d’un enfant unique qui s’est retrouvé balloté de pensions en pensions, car ses parents étaient jeunes et immatures. La notoriété n’a vraiment pas arrangé les choses mais heureusement Anthony Delon a pu compter sur des personnes qui ont été des piliers de sa vie : son parrain, sa nounou ou encore sa belle-mère Mireille Darc.

J’affectionne énormément l’émission Ca commence aujourd’hui sur France 2 où je découvre des histoires personnelles extraordinaires sous forme de biographies : Au chateau de l’ogre de Marie-France Bokassa, fille de dictateur. Ou l’histoire de Catherine, ancienne religieuse dans son livre Métamorphose , la vie m’appelle, éditions Favre. J’ai découvert son histoire dans le média Brut.

Reprendre le gouvernement de sa vie ça serait un bon résumé du biopic Bernadette que j’ai vu ce soir au cinéma avec la grande Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillemoz et Sara Giraudeau.

Nul besoin de voter à droite pour aimer cette Bernadette qui nous replonge avec délice dans les années 1990-2000. C’est un beau portrait de femme Vieille France qui va pourtant devenir une femme politique hors pair enfin reconnue par les médias et son grand dadais de mari !

De bonnes comédies familiales qui reprennent des vieilles recettes qui marchent.

Le nouveau jouet avec Jamel Debbouze et Daniel Auteuil

C’est un remake d’une vieille comédie avec Pierre Richard dans le rôle du jouet, qui date de 1976. C’est l’histoire d’un gosse de riche qui a la lubie de demander à son père PDG (Daniel Auteuil) de lui offrir Sami, le veilleur de nuit comme nouveau jouet.

Dans une maison hors normes, Jamel Debbouze va garder son authenticité de grand gosse pour faire comprendre à cet enfant gâté que l’amour ne s’achète pas. J’ai beaucoup aimé cette petite comédie familiale qui parle de la filiation.

Virgin river, saison 5 avec Alexandra Breckenridge, Martin Henderson sur Netflix

J’ai bien aimé cette énième saison de Virgin River car elle permettait à ses personnages de gagner en profondeur face aux épreuves de la vie : notamment des incendies qui ont dévasté de nombreuses maisons de cette petite ville de montagne en Californie. Ce qui est vraiment arrivé à des milliers de gens en 2018. J’attends avec impatience la seconde partie de la saison 5 le 30 novembre prochain : les habitants de Virgin river vont fêter Noël tous ensemble avec de nouvelles révélations…

PJ, série policière diffusée sur France 2 avec Bruno Wolkovitch, Emmanuelle Bach…

Grâce à un concours de circonstances (j’ai découvert que l’actrice qui jouait le personnage d’Agathe Monnier était la fille de Jean-Pierre Elkabach lors de ses obsèques), j’ai redécouvert l’une de mes séries favorites : PJ sur Youtube.

Alors ce n’est pas joyeux-joyeux, cela raconte le quotidien d’un commissariat de quartier dans le très populaire 10eme arrondissement de Paris. Je regardais cette série en 1998 quand j’avais une dizaine d’années et je pense qu’elle a contribué à me faire aimer Paris éperdument.

Cette série raconte les enquêtes de terrain, les rouages de la justice auxquels sont confrontés cette équipe de policiers profondément humains sous la houlette de leur commissaire. J’aime bien les moments de vérité de cette série, lumière au milieu de la noirceur humaine : le viol, l’inceste, les vols violents, l’addiction aux drogues, les arnaques, la prostitution… Une série qui bien écrite et finement psychologue.

Des parcours de vie bien retracés dans des documentaires de qualité

Beckham de Fisher Stevens, Netflix

Vu les commentaires dithyrambiques d’hommes et de femmes qui se foutent du foot et qui ont adoré cette série, Beckham est un documentaire fort qui témoigne de toute une époque : les années 1995 à 2005.

Victoria et David sont un couple mondialement connu : ils sont très riches et talentueux. Mais ils ont affronté ensemble des déferlements de haine et d’humiliations à la hauteur de leur notoriété.

J’avais oublié à quel point Beckham était avant tout un génie du foot avant d’être un joli minois. J’ai beaucoup aimé les interventions de ses parents, ses coéquipiers, ses entraineurs, ses amis… Mention spéciale à la scène finale où ils dansent en couple sur Kenny Rogers et Dolly Parton.

Invincible été de Stéphanie Pillonca avec Olivier Goy et sa famille, Matthieu Ricard, Malika Ménard et son père Gilles, Delphine Horvilleur…

J’ai eu la chance de rencontrer Olivier Goy et Stéphanie Pillonca dans le cadre de mon travail lors d’un ciné-débat. Sans mes collègues Marine et Laurène qui ont initié cette soirée avec notre chef de projet Ana, je pense que je n’aurai jamais vu ce film. Il raconte la philosophie de vie d’un père de famille, entrepreneur talentueux, cloué dans un fauteuil roulant par une maladie de Charcot qui le prive de la parole.

Il ne s’est pas résigné pour autant car son humour et son sourire sont sa meilleure arme pour continuer à vivre de manière intense en photographiant les autres, en organisant de belles soirées pour financer la rechercher pour les générations futures. Je pensais visionner un documentaire sur la mort, la maladie, et c’était un très beau plaidoyer sur la beauté de la vie, la qualité des relations…

Les articles du blog publiés en octobre :

-L’univers de Vinz le mariachi, louer Dieu avec des sonorités mexicaines

-Assane Diop, Driss, Samba, toutes les facettes d’Omar Sy que l’on aime …

Reprendre le gouvernement de sa vie : Bernadette, mon icône féministe

Bullet journal

Compiler ses lectures, les films, les expos et les séries qui m’ont marquée dans l’année dans mon bujo…

Ca y est ! Je suis enfin en mode vacances ! A moi bucket list et projets d’été en attendant que mon mari soit aussi en vacances pour pouvoir s’envoler en famille pour la Bulgarie !

Ce printemps, un projet d’envergure m’a mobilisé pour mon blog et mon bullet journal. Pour l’instant, je l’ai un peu laissé tomber car compiler cinq ans de lectures, films et séries sur une page de blog s’est avéré beaucoup trop ambitieux.

Mais je trouverai le bon format car quand j’entends au bureau la petite phrase « Je n’ai plus rien à lire, j’ai fini ma dernière série Netflix« , cela me motive pour la rentrée.

J’avais déjà fait cette petite liste de 15 romans marquants pendant le confinement. Mais elle ne demande qu’à être enrichie. Merci pour tous vos partages, vos échanges en commentaires qui me font découvrir de nombreux livres. Mes trajets quotidiens en RER A et RER B ont une toute autre atmosphère grâce à un bon roman !

Chaque mois je dessine des livres sur la tranche ou en piles et je note leur titre. Mais c’est beaucoup mieux quand j’y ajoute une miniature de leur couverture. J’ai une mémoire visuelle et sans la couverture, je vais rapidement oublier le livre en question.

Ces pages culture sont vraiment de bons aide-mémoires pour moi pour écrire des articles de blog. J’aime bien les agrémenter de tableaux ou de collages trouvés dans des magazines comme Flow ou Vanity Fair. Avec ces pages, je me suis rendue compte de l’importance de la culture dans ma vie. Avec une ville aussi belle et dynamique que Paris, je suis servie !

Pour les films et les séries, longtemps j’ai dessiné une pellicule en noir et blanc. Mais c’est un peu laborieux à dessiner et pas si joli que ça finalement. Je préfère dessiner désormais des tickets de cinéma qui sont beaucoup plus esthétiques et faciles à réaliser.

Enfin, j’ai même pensé à faire un carnet qui serait consacré seulement à mes lectures et les films et séries que j’ai regardé dans l’année. J’ai abandonné cette idée car j’ai déja cinq bujos depuis 2017 et cela prend de la place sur mon bureau.

Alors je fais attention à faire toute une page pour noter mes ressentis pour une lecture marquante (voir ci dessous mes impressions du roman Un dernier été, que j’ai reçu des éditions Les escales en service de presse en mai dernier).

Un grand merci à mon amie Sophie du foyer La Vigie pour ses encouragements. On s’est revues en juin après un bout de temps et j’espère que cet article lui donnera envie de sauter le pas pour créer son propre bullet journal !

Retrouver ici mes précédents articles qui parlent de bullet journal :

-Buller en dessinant dans son bujo

-Tenir un bullet journal autour de la naissance de son enfant

Séries

Se détendre en Californie grâce aux séries Netflix…

Cet été, je me suis régalée avec deux séries Netflix dont j’attendais la suite avec impatience : Virgin river saison 4 et Never I ever saison 3. Malgré quelques longueurs, j’ai passé un bon moment de détente cet été, excellent échappatoire face à la canicule.

Regarder Virgin River sous un bon plaid avec un petit chocolat quand l’été finit…

La saison 3 m’avait moyennement emballée. Cette histoire d’embryons congelés, fruits du couple de Mel et de son mari décédé me paraissait totalement déjantée. Cela pose des questions déontologiques sur le plan éthique et dans le processus de deuil.

Copyright Netflix

Heureusement, tout rentre dans l’ordre au fil de la saison 4 et d’autres thématiques sont abordées : la rédemption dans le couple de Bree et Brady, la vulnérabilité de Hope après un accident de voiture, le stress post-traumatique des vétérans d’Afghanistan…

Tous les acteurs jouent bien même ceux qui m’énervent un peu avec leurs bons sentiments et leur patriotisme. Cette saison était passionnante à suivre avec de nombreux rebondissements et bien entendu deux bons vieux cliffhangers pour le prix d’un…

J’aime beaucoup cette série pour les beaux paysages naturels de cette série censée se dérouler dans la Californie montagneuse mais qui a été tournée au Canada… J’aime bien les terrasses de leurs petits chalets cocooning et particulièrement le personnage de Mel. Elle est attachante, authentique à mille lieux de l’héroïne inexpressive et un peu distante de la série Chesapeake shores.

Autre série contemporaine qui se déroule également en Californie, Never I ever. J’aime bien Mel mais encore Devi, la jeune lycéenne d’origine indienne, complètement barrée. Elle est drôle, d’un tempérament primesautier qui me parle beaucoup… Bon, elle fait un peu trop valser ses petits copains avec ses sautes d’humeur et ses doutes.

Se bidonner avec Trent, Eleanor, Ben, Paxton, Devi… dans Never I ever

J’aime beaucoup les scènes où on la voit en entretien thérapeutique avec sa thérapeute. Devi a seize ans, elle vient d’une famille indienne fidèle à ses traditions.

Son papa est mort brutalement alors qu’il était dans la fleur de l’âge, d’une crise cardiaque pendant un récital de musique à son lycée. C’est une série à la fois drôle et profonde qui parle du deuil, de l’engagement.

Copyright Netflix

La saison 3 parle beaucoup de leur orientation universitaire. Ils se mettent une sacrée pression pour la suite à l’image de Ben mais aussi de Paxton. C’est de loin mon personnage préféré. L’épisode où il présente des excuses à chacune de ses ex qu’il a ghosté est savoureux.

C’est lui qui évolue le plus vite alors que Devi dégringole et papillonne sur le plan sentimental. Ce sont ses doutes qui font le sel de cette série.

La relation avec sa maman évolue positivement. Sa mère était vraiment tyrannique avec elle dans la première saison. Sans vouloir spoiler la fin de la série, mère et fille vont faire preuve de solidarité quand une nouvelle amie qui n’avait pas de si bonnes intentions que ça, va cataloguer Devi dans la case « fille à problèmes ».

J’aime cette série pour ses démonstrations d’amitié, d’amour et de solidarité entre les personnages.

Dans les temps actuels, cela ne fait pas de mal…

Retrouvez-ici mes précédents articles sur mes séries Netflix préférées :

Un hymne à l’amitié envers et contre tout : Toujours là pour toi

-Grace et Frankie, les seniors crèvent l’écran

Charlie monte le son ! Un baby-sitter moderne pour recadrer une petite fille désœuvrée

Romans·Séries

Trois coups de cœur séries et romans qui m’aident à attendre le printemps en février

Cette année particulièrement, j’ai vraiment hâte que l’hiver se termine, qu’on jette aux oubliettes nos masques et que le printemps reprenne tous ses droits. L’an dernier, la météo nous a bien arnaqué avec un printemps lamentable et un été passé inaperçu.

D’ici là, j’hiberne comme une vieille ourse sous ma couette avec de bonnes séries et de bons livres en attendant que mon balcon soit prêt pour de longues soirées à siroter des citronnades en contemplant les couchers de soleil avec mon mari. Tout un programme à venir !

Je me rends compte que mes collègues de bureau ont regardé les mêmes séries Netflix que moi en février, signe que c’était des bons moments de détente à partager avec vous sur ce blog !

A l’ombre des magnolias, saison 2 sur Netflix.

J’ai un peu honte d’avouer que j’ai compté les jours jusqu’à la diffusion de la saison 2 le 4 février alors que je n’avais pas été tendre avec la saison 1 ici même ! Ah ces bons vieux cliffhangers, ils vous donnent envie de replonger la cuillère dans le pot de Nutella même quand vous êtes pas mal écœurée.

Alors je persiste, ce n’est pas à la hauteur de Call the midwife, The crown, Mes premières fois et Atypical. Mais c’est une petite série qui fait le job malgré ses longueurs dans les dialogues ou ces postures chrétiennes un peu trop identitaires.

J’aime suivre l’évolution de la vie de ces trois femmes, au fil de leurs soirées cocktails avec leurs tenues inspirantes pour Maddy et Helen, leurs intérieurs à la mode. C’est une vision un peu idéale de la petite ville du Sud des Etats-Unis, où racisme et délinquance semblent ne pas exister.

Comme dans la première saison, les adolescents de cette série ont l’air plus matures sentimentalement que leurs parents.

Cette série montre des quadragénaires un peu blasées par leurs expériences conjugales bancales, elles rejettent les engagements sentimentaux au profit d’expériences ludiques et inédites tout en restant fleur bleue.

Mention spéciale au grand benêt qui sème des enfants partout dans la petite ville de Serenity. Cet épisode m’a vraiment sidéré, c’est l’un des grands points forts de cette saison. On aurait dit que la chanson Papaoutai de Stromae a été écrite pour lui.

Etre père est bien évidemment le thème central de cette deuxième saison, l’envie de maternité d’Helen l’illustre à la perfection. J’ai aussi bien aimé que la série développe la seconde chance que se donne le couple de Dana Sue et Ronnie. Cette chef cuistot est loin d’être un personnage que j’affectionne, la carapace qu’elle s’est forgée la rend assez antipathique. Mais ce revirement de situation est assez intéressant à suivre.

A l’ombre des magnolias est une adaptation littéraire d’une série de romans Arlequin où l’héroïne, Maddy, mère de famille admirable a une sacrée différence d’âge avec le coach Maddox, dixit Joëlle, mon homologue séries de filles. Pas sûr que j’aurais lu la série de romans tout de même.

Une fois A l’ombre des magnolias terminée, j’étais fort dépourvue. Heureusement, Netflix a fait jouer son redoutable algorithme avec Inventing Anna.

Au début, j’ai cru que c’était un documentaire (le générique me fait vaguement penser à la Joconde, va savoir pourquoi). J’avais lu l’histoire de cette fille, Anna Sorokin dans Elle dans quelques années. L’article décrivait bien le culot avec lequel elle avait arnaqué une bonne partie du gotha new-yorkais en devenant une amie bien fuyante quand il s’agissait de régler la note.

C’est une fiction librement adaptée d’une histoire vraie (c’est même mis en avant dans le générique à chaque épisode) en dix épisodes très bien structurés et tous aussi passionnants les uns que les autres. C’est une sacrée réussite tant les portraits psychologiques des personnages sont complexes et intéressants. Palme d’or à cette fameuse Anna qui fait froid dans le dos dans les trois premiers épisodes.

Elle se comporte vraiment mal avec Vivian, cette journaliste new-yorkaise qui s’intéresse à son histoire avec humanité mais aussi intérêt : avoir cet entretien exclusif lui permettrait de relancer sa carrière. C’est Vivian et Todd, l’avocat chargé de la défense d’Anna qui tiennent le beau rôle dans cette histoire.

Vivian est entourée d’une équipe de vieux routards de la presse qui vont lui donner un sacré coup de main. C’est cet hommage au journalisme d’investigation qui m’a plu dans cette série car les selfies d’une mondaine sur Instagram, ça va bien cinq minutes.

Copyright Nicole Rivelli/Netflix

C’est une série de grande qualité, très bien rythmée avec des retournements de situations passionnants. La roue tourne et les relations deviennent plus profondes quand Todd et Vivian prennent cette casse-pied de première sous leurs ailes. Car sous ses grands airs, c’est une gamine qui va se retrouver en prison une grande partie de sa vie, totalement abandonnée par ses parents restés en Allemagne.

J’ai été marquée par la scène où Todd fait la leçon à sa femme qui ne connait que le luxe et la vie facilitée par des parents présents dans son appartement de dingue à New-York : son dressing donne le vertige…

Cela a résonné avec l’une de mes lectures du mois : La villa aux étoffes, contribution de ma collègue Marine à notre future boite à livres au bureau qui verra bientôt le jour.

Malgré ses similitudes évidentes avec la série anglaise Downton Abbey, j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman car il était bien écrit. Il réussit à montrer les rapports sociaux entre une jeune aristocrate et sa femme de chambre.

Elles ont parfois le même âge, imaginent comment elles pourraient devenir amies sans réaliser l’abyme sociétal qui les sépare.

Ce roman parvient à décrire ce thème incontournable de rapports sociaux entre maîtres et domestiques par des mots bien choisis, là où la série a moins de facilités sur grand écran. J’aimé que ce livre soit un gros pavé avec des rebondissements. Le fait que l’histoire se passe dans une usine de tissus en Allemagne juste avant la première guerre mondiale était un bon prétexte pour donner de la profondeur au récit.

La petite échappée dans le Montmartre des avants-gardes en 1914 à Paris m’a beaucoup plu même si c’était un peu tiré par les cheveux. Le personnage de Katharina, la plus jeune des filles de la famille est passionnant. On a envie de la secouer comme un prunier pour lui dire « Mais reviens sur terre, rends toi compte de la situation dans laquelle tu te mets au lieu de rêvasser à ce point ».

La sœur ainée, Elisabeth, est totalement aigrie car la nature ne l’a pas dotée du même physique et donc elle est dans le contrôle permanent pour ne pas perdre la face. Un roman un peu profond sur le plan psychologique et me voila ravie !

Je ne sais pas encore si je lirai la suite (c’est un peu des romans à l’eau de rose quand même malgré la dimension historique). Il y a trois autres tomes à lire en attendant la sortie du second volet de Downton Abbey.

Lire la suite de La villa aux étoffes sera toujours une meilleure détente que le roman La colline aux esclaves édité par Charleston. Ce roman qui raconte les pulsions meurtrières des maîtres sur leurs esclaves noirs quand ils avaient un pet de travers m’a donné des cauchemars. J’ai vite abandonné cette lecture même si la force des mots pour traduire l’horreur m’a épatée.

https://www.youtube.com/watch?v=FNA23IdAIzw

D’autres romans et séries que je vous conseille dans le blog pour attendre l’arrivée du printemps :

– Mes dix meilleures pépites trouvées sur Netflix

– Un roman aussi dépaysant qu’un trajet en Eurostar pour se retrouver dans le Sussex sur les traces d’un major anglais

Tout un été avec les personnages de Mitch Albom

Cinéma·Du livre à l'écran

Comment le marketing a failli me faire passer à coté d’une très bonne lecture : moi aussi j’ai aimé Le jeu de la dame

Copyright Netflix

En mars 2020, confinement mondiale, une série Netflix crève l’écran : Le jeu de la dame, adaptation du roman de Walter Tevis, paru en 1983 .

Deux amies qui partagent mes gouts en matière de séries Netflix un peu guimauve, me recommandent de regarder Le jeu de la dame. Je traine des pieds car je trouve le personnage principal trop névrosé et le contexte général ne m’encourage guère à regarder une série sur les addictions.

Cet été 2021, je pars en Bulgarie et je retrouve le livre sur toutes les tables des librairies de Bourgas, ou dans une vitrine de la rue Soufflot à Paris. Le trouver à la médiathèque de ma ville finit de me convaincre de le lire.

Mais voilà, je m’ennuie énormément les cent premières pages et j’hésite vraiment à laisser tomber ce roman alors qu’une bonne lecture pour moi, cela ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval.

Copyright Netflix

Je suis très difficile en manière de littérature, voire franchement têtue. Alors je vous donne un conseil complètement barjo pour éviter un abandon de lecture : n’hésitez pas à sauter cent pages d’un livre, quitte à les lire plus tard. Si vous êtes capables de prendre une série en cours de route et de raccrocher les wagons, alors lancez-vous !

Le résumé

Beth Harmon est une jeune orpheline qui vit son enfance dans un orphelinat de l’Amérique profonde dans les années 1950. Son quotidien s’illumine grâce à l’employé des services généraux du lieu qui lui apprend les échecs. Une famille dysfonctionnelle décide de l’adopter, provoquant la jalousie de sa camarade de chambrée, Jolene, une jeune afro-américaine aussi déroutante qu’attachante.

Rapidement, seule la mère adoptive de Beth s’intéressera à elle. Ainsi Beth et Alma vont rapidement parcourir le pays au gré des tournois d’échecs. Les chambres d’hôtel avec mini-bar et razzias dans les pharmacies locales deviendront leur quotidien.

Car Beth n’est pas qu’une petite prodige aux échecs, elle est aussi totalement accro aux petites pilules vertes données dès son plus jeune âge à l’orphelinat. Cette addiction a une incidence directe sur son psychisme et ses fortes émotions quand elle pratique ce sport intellectuel et psychologique…

Mon avis :

J’ai énormément aimé ce roman car c’est un portrait psychologique d’une rare qualité. Il décrit la descente aux enfers d’une jeune femme qui a tout pour réussir. Elle fait la une des journaux pour son talent, signe des autographes, et se vautre chez elle dans l’auto destruction. J’ai vu la mini-série après avoir lu le livre.

La manière dont l’auteur raconte son mal-être est vraiment talentueuse. Il faut aussi vous expliquer que ce roman a une part largement autobiographique car Walter Tevis, joueur d’échecs amateur, a beaucoup souffert de son addiction à l’alcool. Cela lui a même couté la vie et il n’a pas pu publié d’autres romans après celui-ci. Grâce à ce livre, j’ai appris à mieux comprendre la douleur morale que vivent les alcooliques.

Beth Harmon est un personnage de fiction mais les joueurs d’échecs qu’elle rencontre en compétition sont des champions qui ont marqué l’Histoire. Notamment, une joueuse géorgienne Nona Gaprin-Dachvili, qui accuse Netflix de l’avoir mise au placard.

Le sujet du Jeu de la dame, ce n’est ni la guerre froide, ni le sexisme, ni même les échecs même si on en parle beaucoup. Ce roman traite avec beaucoup de subtilité la détresse psychologique que vit une jeune orpheline, prodige des échecs malgré sa réussite professionnelle et sociale.

Au fil des 400 pages du roman (je n’aime que les gros pavés en littérature), on voit cette jeune fille gagner des trophées, bien garnir son compte en banque et améliorer son style vestimentaire et esthétique, vitesse grand V. Il faut dire que sa coupe de cheveux dans le genre épouvantail et ses socquettes blanches lui donne un drôle d’air tout au long de son adolescence. Ce roman montre comment son talent l’aide à évoluer, se faire des amis alors qu’elle est très solitaire.

Copyright Netflix

J’ai été émue par les passages où elle retrouve Jolene et comment son amie l’aide à sortir de ce naufrage émotionnel. On devine facilement que Beth a besoin de se sentir aimée et étreinte physiquement comme une petite fille qu’elle était et qui a eu des sacrées carences affectives. Sa relation aux hommes est très problématique mais elle va trouver une issue plus heureuse du côté de l’amitié et de la camaraderie masculine.

Ce livre m’a immédiatement fait penser à La fenêtre panoramique de Richard Yates, un roman lui aussi adapté au cinéma avec Léo di Caprio et Kate Winslet. Comme quoi, l’American way of life est un champ de ronces qui cache bien des névroses.

C’est d’ailleurs, ce qui est montré sur la couverture du livre et sur un compte Instagram génial d’une illustratrice (_annateur) inspirée par la mini-série : le poids de l’alcool et les fameuses pilules sur l’échiquier.

Je vais rompre pour une fois avec l’habitude de ce blog de mettre des sardines pour noter ce livre. J’ai vraiment aimé cette lecture pour sa profondeur psychologique mais les tourments décrient dans ce livre me laissent un goût aussi amer dans la bouche qu’un cachet avalé de travers et sans eau.

Finalement, j’ai lu les cent premières pages qu’il me manquait et j’ai ressenti un effroi bien désagréable de lire comment cette petite fille a été mise à la drogue par son orphelinat. Ils leur distribuaient des tranquillisants pour les rendre plus dociles.

La lecture de ce roman a été l’occasion idéale une discussion fort intéressante avec le grand-père bulgare de mon mari. Il m’a expliqué que c’était moins le cas maintenant, mais que dans les années 1950, les hommes bulgares d’un certain âge jouaient aussi beaucoup aux échecs dans le jardin maritime de Bourgas.

Pourquoi le peuple russe a autant pris les échecs au sérieux au 20eme siècle ?

Il semblerait que la réponse soit toute simple : à partir de 1917 et l’instauration du régime communiste, le peuple a été encouragé à jouer aux échecs partout. Que ce soit à la maison, à l’école, à l’usine avec une passion grandissante pour ce sport intellectuel. Le bloc communiste était connu pour sa discipline de fer , tutoyer la perfection avec élitisme dans la conquête de l’espace, les sports comme la natation, la gymnastique ou encore les échecs…

Les scènes où Beth Harmon se rend incognito dans les parcs de Moscou pour rencontrer des joueurs d’échecs du dimanche sont vraiment d’une grande émotion. Cette jeune fille vient d’un orphelinat et elle a trouvé en Russie les accolades des joueurs d’échecs russes. Dans le roman Le jeu de la dame, les hommes russes semblent beaucoup chaleureux que les Américains froids et austères.

Dans le domaine des adaptations littéraires au cinéma, c’est désormais Netflix le maître du jeu. La série Lupin a relancé de manière fulgurante l’intérêt des jeunes pour l’œuvre de Maurice Leblanc et il est évident que je n’aurai jamais trouvé seule cet auteur sans Netflix.

Le risque est que les romans initiaux deviennent des produits dérivés des séries télévisées. Dans un tout autre genre, je vous parlerai de ma passion inexpliquée pour Downton Abbey et les livres que j’ai lu autour de cette fresque historique.

Retrouvez ici mes précédentes chroniques de mes coups de cœur séries et adaptations littéraires.

-Pourquoi le livre Appelez la sage-femme m’a tant émue

Lupin, hommage à la beauté du patrimoine français et à la police nationale

Biographies et autobiographies·Sociologie

Pourquoi le livre Appelez la sage-femme m’a tant émue

J’ai eu beaucoup de mal à écrire cette chronique car la lecture de ce gros pavé est mon coup de cœur littéraire de ce printemps et je ne savais pas par où commencer. Les situations de vie de ces femmes issues des quartiers très populaires en plein baby-boom m’ont émue mais aussi révoltée.

J’ai tout de suite pensé à mon arrière-tante Julienne qui a accouché de son premier enfant sur les routes de l’exode, sous les bombardements, en Touraine en juin 1940. D’ailleurs, la mère supérieure du couvent de Nonnatus house si gentille et aimante s’appelle Sister Julienne….

J’ai découvert la série Netflix Call the midwife pendant ma grossesse et elle m’a aidée à dompter ma peur de l’accouchement : je savais comment cela se déroulait et j’avais compris le vocabulaire de gynécologie : le placenta, les forceps, naitre par le siège…

Cette série adaptée de l’autobiographie de Jennifer Worth, une sage-femme du Londres populeux des années 1950 est un formidable document historique et sociologique.

A chaque épisode, il se déroule un accouchement dans des conditions différentes les unes des autres : une fille-mère qui se retrouve sur le trottoir, une femme âgée qui a peur de mourir en couches, une patiente atteinte de syphillis….

Ce livre raconte les évolutions des pratiques obstétriques pour calmer la douleur des femmes enceintes : l’accouchement à la maison mais l’arrivée du gaz hilarant, de la péridurale…

On est bien loin de Downton Abbey et de Buckingham palace quand elle raconte les conditions de vie de ses accouchées : pas d’accès à l’eau potable donc des conditions d’hygiène déplorables, un surpeuplement de logements sociaux délabrés à cause du baby boom d’après guerre, des sales types qui les cognent ou qui les mettent sur le trottoir, la syphillis qui rôde…

Copyright Neal Street Productions

Quel livre ! La série Netflix est fidèle aux mémoires de cette ancienne infirmière des hôpitaux de Londres, qui a aussi vécu à Paris. Elle a trouvé la foi au contact des sœurs qui l’emploient comme sage-femme dans ce couvent de l’East end.

J’aime ce livre car il rend hommage au dévouement de ces sœurs qui ne jugent pas ces femmes et qui leur témoignent de l’amour du prochain malgré la crasse, la grossièreté et la pauvreté.

Jennifer Worth glorifie aussi la gentillesse des cockneys qui sont reconnaissants du travail des sages-femmes et des soeurs dans leur quartier.

Ce livre est un excellent document sociologique qui étudie les Anglais les plus modestes avec vérité et empathie. Il raconte les blagues « pipi-caca » de Soeur Angelica qui est d’origine cockney et qui comprend très bien leur quotidien. Ils partagent des wc pour tout l’immeuble alors les histoires de constipation et de courante sont …. monnaie courante.

J’ai aimé que les chapitres de ce livre portent les noms des personnes que Jenny a rencontré et apprécié : Fred, Chummy, Sister Monica Joan…

Chummy, une des consœurs de Jenny vient d’une famille aristocrate et va nouer une profonde amitié avec un petit dur de Poplar. Il va lui apprendre à faire du vélo, apprentissage indispensable pour exercer le métier de sage-femme de jour comme de nuit.

Les sœurs du couvent vont lui offrir son propre vélo pour le récompenser de son dévouement. Grâce à ce cadeau, cet enfant sortira de son milieu social et deviendra le bodyguard de Lady Diana, trente ans plus tard.

Je vous invite donc à regarder cette série formidable qui parle de la foi et de la naissance avec humanité et qui donne à réfléchir. Il est vrai qu’elle s’adresse à un public très majoritairement féminin. Mais elle peut aider de futurs parents à vaincre leur peur de l’accouchement à l’instar d’une émission de télé réalité bien faite : Baby boom.

Copyright Neal Street Productions

Retrouvez ici mes meilleurs articles sur l’Angleterre et sa culture : littérature, cinéma et tourisme !

– Un guide touristique en dehors des sentiers battus pour découvrir Londres, éditions Les Arènes.

– Un roman aussi dépaysant qu’un trajet en Eurostar : La dernière conquête du major Pettigrew.

– Au bout de trois saisons de The crown, on se connait mieux avec Elisabeth II

Du livre à l'écran·Séries

Toujours là pour toi, la série Netflix qui renoue avec les brushing rétro et les lunettes triple foyer

Dimanche dernier, j’ai commencé une nouvelle série sur Netflix et j’en suis déja à la moitié : Toujours là pour toi compte dix épisodes. Je l’ai découverte via Facebook et 95 % de la série repose sur les épaules de Katherine Heigl.

Ce n’est pas mon actrice américaine favorite : elle joue trop avec son visage à écarquiller les yeux et sa filmographie compte un certain nombre de rôles de nunuches. Mais cette série m’a permis de la découvrir sous un autre angle et de mieux apprécier son jeu.

Le résumé :

Tully Hart est une star du petit écran. Elle confesse les Américaines moyennes (je déteste cette expression ) sur son canapé à la manière de Sophie Davant, Evelyne Thomas ou Faustine Bollaert.

Mais derrière la splendide jeune femme, se cache une petite fille au cœur brisé, livrée à elle même dans une manifestation peace and love. Sa mère qui se fait appeler Cloud, est venue la chercher mais on ne sait pas bien pourquoi. A quinze ans, Tully se retrouve à supporter les amants de sa mère dans une maison bordélique où flotte continuellement une odeur de beuh persistante.

Copyright Netflix

Heureusement, elle va faire la rencontre déterminante de Kate, sa voisine du même âge et future meilleure amie. Kate a des lunettes triple foyer, subit les moqueries des garçons mais elle vient d’un foyer stable et aimant où ses parents veillent sur son équilibre qu’elle soit ringarde ou non.

Cette série est structurée par des flash-backs incessants entre trois époques différentes : l’adolescence des deux filles dans les années 1970, leurs années d’études et leur premier boulot dans un studio de télévision de Seattle dans les années 1980 et enfin les années 2020 quand elles entament une quarantaine sexuellement libérée mais assez triste.

Mon avis :

Je suis très partagée pour juger au mieux cette série, une création originale Netflix. Je la trouve à la fois géniale et passablement décevante dans le message qu’elle porte. A plus de quarante ans, Kate et Tully attirent des hommes dans leur lit mais au lieu que cette victoire « féministe » – brandie comme un soutien-gorge en étendard (elle était facile, je vous l’accorde)- soit source d’épanouissement personnel, elle ne leur apporte que confusion émotionnelle.

Et elles ne s’en rendent même pas compte, elles ne pensent qu’à allonger le tableau de chasse. Si le trophée en question a dix ans de moins , c’est encore mieux.

Copyright Netflix

Cela me fait penser à une autre série Netflix que j’ai vraiment aimé : Never have I ever. Ravi et ses copines ne cherchent qu’à tomber le plus beau mec du lycée, Paxton, peu importe qu’il soit intéressant, cultivé ou intelligent. Tant qu’il a de beaux abdominaux et qu’il permet à Ravi de perdre sa virginité pour devenir populaire, c’est l’essentiel. A force de proposer des scènes de sexe délurées avec des MILF et des toyboys, on devient sexistes…. envers les hommes. Bonjour la modernité !

Après ce petit esclandre (la guerre idéologique actuelle entre les sexes me révolte, c’est dit!), passons à pourquoi cette série mérite un article dans ce blog : sa finesse psychologique ! En particulier, le personnage de Tully enfant et adolescente.

La scène où elle est abandonnée dans la manifestation pacifiste et qu’elle se retrouve toute seule sur un banc public a failli me faire pleurer tant elle est intense, dramatiquement bien filmée. Tully se retrouve face à un parent totalement immature, cela la laisse dans une insécurité affective permanente même quand elle devient adulte.

Voilà pourquoi cette série est intéressante à regarder ! Le personnage de Kate est aussi intéressant mais il devient vite caricatural quand elle commence à vieillir. Elle m’exaspère avec ses pleurnicheries parce qu’elle divorce et qu’elle hésite entre trois hommes différents en un week-end ( son ex-mari, un parent d’élève et un jeune photographe sexy). Finalement, elle passe ses soirées toute seule dans sa maison de la banlieue de Seattle totalement démente. Kate et Tully sont deux Américaines très riches mais pas très épanouies ! J’ai bien envie de lire ce roman Firefly Lane, adapté par Netflix.

Je vous recommande donc cette série, bien jouée par Katherine Heigel principalement. Elle parle avec beaucoup de justesse des traumatismes psychologiques qui empêchent de se construire en tant qu’ adultes. La presse féminine tire à boulets rouges sur le personnage de Tully.

Copyright Netflix

On la trouve trop égocentrique, écrasant totalement sa copine Kate. Il est juste de dire que leur amitié n’est pas toujours très constructive (cela coûte même à Kate son mariage) mais c’est un peu exagéré de parler d’amitié toxique. De mon point de vue, je trouve que cette Tully a bien de la chance d’avoir une telle amie depuis le collège, qui l’a surement aidée à ne pas sombrer totalement.

Cela m’a fait pensé à une interview de Joey Starr sur France 5 où il racontait son enfance vraiment chaotique à cause de l’instabilité émotionnelle totale qui régnait chez lui. Il expliquait qu’il se sentait plus en sécurité dehors dans sa cité du 93 que chez lui où les coups dégringolaient avant même les demandes d’ explications de son père.

Cela n’excuse pas les actes du personnage mais cela nous éclaire sur l’origine et les causes de comportements auto-destructeurs.

Séries

Mes 10 meilleures découvertes sur Netflix

Il y a trois ans maintenant, j’ai demandé à mon mari le meilleur cadeau de Noël qui soit : un abonnement à Netflix. J’étais épuisée par la frénésie de la routine parisienne et je manquais de temps pour aller au cinéma.

Par la suite, ce cadeau a vraiment été un précieux réconfort pour oublier mes brûlures d’estomac pendant ma grossesse ainsi que mon manque de vie sociale à la naissance de notre fille. Vous êtes coincé pendant toute l’après midi pour la sieste : hop un épisode de quarante minutes d’une série, puis un autre et vous arrivez enfin à vous distraire. C’est futile mais ça aide beaucoup.

Je reconnais que Netflix fait du tort aux salles de cinéma et que ce n’est pas Byzance de regarder des films sur un écran d’ordinateur à la longue. Mais c’est un bon remède contre la morosité quand on n’a pas le temps de se détendre devant un bon film d’ordinaire.

Sur Netflix, je suis une spectatrice très pointue : j’aime avant tout les séries pour leur structure narrative bien plus efficace qu’un long film. Je pense qu’il y a une école Netflix dans l’écriture des scénarios pour que ça soit aussi addictif. Mes parents sont des très bons clients pour regarder une saison en une soirée.

Mes séries favorites :

Je ne regarde que des séries anglaises ou américaines sous-titrées en français. J’aime particulièrement les séries historiques, mes préférées sont celles qui se passent en Angleterre ou aux Etats-Unis. Enfin, il faut que j’ai un sérieux coup de coeur pour les personnages principaux pour les suivre pendant huit à dix épisodes.

Les séries historiques :

The crown est de très loin ma série historique favorite. Elle décrit un règne inégalé en Europe d’une jeune fille qui a été contrainte de monter sur le trône à la suite de son père à cause des histoires de fesses de son oncle. Une très belle fresque historique du 20eme siècle qui me passionne et m’apprend beaucoup de choses. Certains aspects du protocole encore en vigueur en 2020 me laissent dubitative. A l’ère des réseaux sociaux, comment la Couronne va t’elle se réinventer pour rattraper dans son giron Meghan et Harry ?

Bon, si les accouchements ça vous blase, passez votre chemin car il y en a à tous les épisodes de Call the midwife ! J’ai regardé les quatre premières saisons de cette série adaptée de l’autobiographie de Jenny Lee (la troisième en partant de la gauche sur la photo) pendant ma grossesse. Et cette série m’a aidée à vraiment vaincre mes peurs ! J’ai aimé les problématiques sociales rencontrées par cette équipe de sages-femmes au sein d’une maternité dirigée par des amours de religieuses dans un quartier pauvre et dangereux de Londres, dans les années 1950, en plein baby-boom. Cette série parle de la foi tout simplement !

Self made est un biopic en quatre épisodes d’une self made woman : Madam CJ Walker qui a réussit à monter un empire industriel dans les années 1920 à Saint-Louis pour toutes les femmes noires qui avaient des soucis pour embellir leur chevelure.

J’ai bien aimé le dernier épisode qui raconte l’apogée de sa carrière mais j’ai été déçue par la noirceur de l’ensemble des personnages prêts à tous les mauvais coups pour s’enrichir. J’aime passionnément le jeu d’Octavia Spencer mais cette série ne fut pas un agréable moment de cinéma.

Les séries contemporaines :

Des séries comiques et caustiques qui se moquent des artifices de la société moderne.

Grace and Frankie

Les quatre acteurs principaux ont tous plus de soixante-dix ans, ça cause cancer de la prostate, handicap musculaire à se hisser des toilettes, arthrose qui gène pour utiliser un sex-toy…. Bien sûr à chaque problème sa solution, Grace and Frankie sont deux femmes qui aiment entreprendre et proposer des produits iconoclastes aux vieilles personnes friquées en Californie.

En un mot, j’aime cette série car elle s’attache aux relations humaines et file un joli pied de nez au jeunisme ambiant. Je me rends compte que les personnes âgées sont vraiment mieux valorisées au cinéma aux Etats-Unis qu’en France.

Turn up Charlie

C’est une série assez gonflée et très contemporaine qui joue sur l’inversion totale des rôles. Avec Turn up Charlie, ce sont les femmes qui ont le pouvoir. Sara a plus de notoriété et d’argent que David, son mari. C’est grâce à elle que Charlie pourrait relancer sa carrière.

J’ai beaucoup aimé la manière dont cette série se moque des artifices du monde de la nuit et la notoriété qui fait perdre le Nord à Sara et David. Charlie et sa tante Lydia avec ses proverbes bibliques ont beaucoup plus les pieds sur terre et apporteront de la stabilité affective à une petite fille qui doit déposer ses bagages aux quatre coins du globes en fonction des tournages de son père ou des concerts de sa mère.

Des séries qui abordent des thématiques profondes : le deuil, la construction de l’identité…

Virgin River

Cette série se repose beaucoup sur les deux personnages principaux, Mel et Jack, qui jouent vraiment très bien, comme l’ensemble des acteurs de cette série. Mention spéciale à l’actrice principale que je ne connaissais pas et qui est tout sauf une nunuche.

Je vous recommande cette série qui traite avec finesse et tact des thématiques douloureuses comme le choc post-traumatique des soldats, le deuil d’un enfant, le syndrome du sauveur d’une grande sœur ou encore la culpabilité d’un sergent quand on est responsable de jeunes enrôlés…

Atypical

J’aime beaucoup cette série qui questionne notre normalité au fond. Je trouve ridicule cette polémique, née du fait que l’acteur principal ne soit pas lui même autiste. Cela lui donne encore plus de mérite, il porte toute la série sur ses épaules.

Mention spéciale à Zahid, le meilleur ami de Sam qui est totalement barré et qui me fait mourir de rire..

L’équivalent en fille de Zahid, c’est Devi de la série Mes premières fois. C’est rare de voir un tel personnage de lycéenne dans une série : elle pique des crises contre ses copines et sa maman, elle jure et casse des trucs. La seule qui arrive à la canaliser est sa thérapeute contre qui elle peut être une adolescente normale alors que sa mère essaie de la brider. J’ai vraiment envie de revoir cette série qui traite de l’amitié au lycée entre garçons et filles, comment gérer son impopularité parmi ses pairs à l’ère des réseaux sociaux. Beaucoup plus profond que son titre un peu ne l’indique !

Des séries où règne la superficialité, mais ça a aussi du bon.

A l’ombre des magnolias

Je n’ai pas chroniqué cette série sur mon blog car je la trouve assez caricaturale. Elle montre un perfectionnisme américain qui m’énerve un peu : toute la petite ville idéale (Serenity qu’elle s’appelle) réunie autour de son équipe de baseball, le bal de promo, les pom-pom girls et tout le flon-flon… Les portraits psychologiques ne sont pas assez subtils pour moi à l’exception du personnage principal Maddie. C’est tout de même une série agréable à suivre avec ses cocktails et son spa monté par trois amies d’enfance. Mais il ne faut pas en attendre beaucoup. Les lycéens d’Atypical et de Mes premières fois sont beaucoup plus subtils.

Zéro pointé pour Emily in Paris. C’est la grosse déception de cet automne. Une série creuse bourrée de clichés, caricaturale à l’excès. L’actrice principale est antipathique et mal fagotée alors que l’intérêt de la série c’est de voir de belles sapes. Les personnages français se parlent en anglais et jouent assez mal. C’est dommage car le thème (le fossé culturel entre Français et Américains) était intéressant.

Les films

Je ne regarde pas beaucoup de films sur Netflix car il y a beaucoup de vieilles gloires héritées des vidéos-club des années 2000. Mais je tombe aussi sur de belles pépites qui valent la peine d’être signalées ici.

Dernièrement, j’ai vu Rebecca, l’adaptation cinématographique du célèbre roman gothique de Daphné du Maurier avec Lily James, Armie Hammer et Kristin Scott Thomas. Bon, j’avoue certaines scènes étaient tellement glauques que j’ai vu le film en accéléré mais je me suis bien détendue avec ce film qui montre les hôtels de Monte-Carlo et la Riviera dans les années 1920. Cela m’a donné envie de lire le roman ainsi que la biographie de l’auteure. Merci Netflix pour toutes ces découvertes !

Crédits Kerry Brown for Netflix