Lifestyle

Visiter le Diois : aventures au saut de la Drôme

Pensant profiter d’un temps printanier, nous avons pris la direction de Luc en Diois dans la Drôme pour les vacances de Pâques. J’étais déjà venue ici quand j’avais une dizaine d’années et le fameux saut de la Drôme m’avait laissé un souvenir impérissable.

Je vous recommande de visiter le Diois aux beaux jours en mai/ juin ou en septembre/ octobre car il s’agit d’une zone assez touristique à trois heures de TGV de Paris.

Luc en Diois est accessible en TER depuis Valence ville et Valence TGV mais la voiture est tout de même le moyen de transport le plus indiqué pour rejoindre les villes voisines : Gap, Die et même Saou. Toutefois, il est possible de rejoindre le fameux claps et le saut de la Drôme à pied : il se trouve à 2.5 kilomètres de Luc en Diois.

Le saut de la Drôme : un trésor naturel à explorer

On appelle claps l’éboulement rocheux qui a eu lieu en 1442. C’est un lieu remarquable, prisé par les vacanciers qui ont envie de se baigner dans l’eau de la Drôme d’une belle couleur verte aux beaux jours.

Nous avons logé dans l’un des gîtes du camping des Foulons. L’isolation de la maison n’était pas idéale mais le prix de la location en basse saison et l’accueil chaleureux de la gérante du camping ont fait la différence. Nous avons payé 300 euros en basse saison pour un gîte de 5 personnes. La literie était sommaire mais le gîte était bien équipé : télévision, lave-vaisselle et machine à laver. Le gîte était également bien localisé : proche du village et de ses commerces.

Nous avons pu prendre le TER pour aller à Gap et fréquenter la bibliothèque un jour de pluie.

Die, la ville qui pétille grâce à sa clairette

Impossible de visiter le Diois sans faire une halte à Die, le berceau de la fameuse clairette. C’est l’un des vignobles les plus hauts de France (700 mètres d’altitude). L’AOC existe depuis 1942 et les cuves de Jaillance dominent le marché français. Nous n’avons pas pu visiter le musée Muséo’bulles mais il était possible d’acheter des bouteilles à la boutique de l’usine.

Le centre-ville de Die est charmant avec de belles boutiques comme la maison Achard-Verdurand, une confiserie qui date de 1839, un chouette coffee-shop dans une rue piétonne qui utilisait le chocolat Valrhona pour ses pâtisseries. Nous avons mangé un inoubliable moelleux à la châtaigne dans une pâtisserie de la place de la cathédrale.

Parlons-en de cette cathédrale : un véritable vaisseau de calcaire de style roman. Les fenêtres sont très hautes et l’intérieur vaut le détour. Le clocher-porche est aussi très impressionnant.

J’ai bien aimé qu’il y ait des petites chaises pour les enfants avec un coin coloriage. J’observe plutôt cela dans les églises réformées et les églises évangéliques. C’est une bonne chose de se mettre à la portée des enfants.

A la sortie de la ville en direction de Luc en Diois, il y a une chouette sortie familiale à faire : la ferme aux papillons. Cette serre surchauffée réunit plus de 400 espèces de papillons dont beaucoup viennent de pays exotiques : Guyane, Costa Rica…

Je me suis étonnée à me passionner pour cette visite tant les espèces étaient superbes : leurs couleurs, les motifs de leurs ailes, on aurait dit des bijoux ou des motifs de mode. Le tarif est de 8€ pour les adultes et 5€ pour les enfants de 4 à 12 ans. Les chèques vacances sont acceptés.

Visiter la Forêt de Saou et ses joyaux : une aventure familiale

Trente cinq ans après mon premier voyage scolaire en maternelle, je suis retournée dans la forêt de Saou. C’est un majestueux vaisseau de calcaire, boisé qui existe depuis la Préhistoire. Nous en avons profité pour visiter l’auberge des Dauphins, musée qui appartient au département de la Drôme.

C’est une auberge qui a été crée durant les années folles par un industriel alsacien, Maurice Burrus vers 1920.

Il s’est décidé à se lancer dans le tourisme vert en créant toute une piste de circulation autour du domaine et en installant des tables de pique-nique. Il a crée sur le modèle du Trianon de Versailles, un restaurant de luxe récompensé par le guide Michelin. Malheureusement, toute cette exaltation festive dans la forêt de Saou a été stoppée nette par la seconde guerre mondiale.

Je vous recommande cette chouette visite à faire en famille. Le billet d’entrée est de cinq euros par adulte. Les expositions autour de la nature sont interactives et ont suscité l’intérêt de ma fille de six ans. On a bien ri ensemble car l’équipe d’accueil nous a prêté des masques en feutrine sur le thème des animaux de la forêt de Saou.

L’auberge des dauphins, forêt de Saou, Drôme,  du samedi 5 avril au dimanche 2 novembre 2025, entrée : 5 € par adulte.

Des idées de destinations pour des vacances en famille :

Le Crotoy et la baie de Somme

-Les galériens de la SNCF : une escapade au Touquet dès le déconfinement

-Se régaler en Drôme-Ardèche

Lifestyle

Un weekend à Valence sous le signe de la gastronomie et de l’architecture

La maison mauresque, rue Gaston Rey à Valence, Drôme

Cela fait bientôt vingt ans que j’ai quitté Valence après la terminale pour rejoindre la capitale et l’Ecole du Louvre. Pourtant, je ressens toujours une pointe de nostalgie quand je croise des lycéens valentinois à l’arrêt de bus au moment du déjeuner. C’était aussi mon quotidien, il y a bien longtemps.

On est venues chercher le soleil pour une prolongation de l’été ce week-end en Drome Ardèche. Mais nous avons surtout récolté de sacrées rafales de vent.

Pendant quatre jours, Valence fêtait la gastronomie sur l’esplanade du Champs de Mars. C était l’occasion de déambuler sur les stands où la clairette de Die, les vins des Côtes du Rhône, le nougat et la lavande étaient à l’honneur…

La Drôme est toujours bien représentée au salon international de l’agriculture. Dans les rues de Valence, on peut voir défiler différentes confréries, tout en costumes : le suisse, le picodon…

Droits réservés Le dauphiné libéré

A Valence, une maison est reconnue pour sa fabrication de pognes, suisses et brioches de Saint-Genix. C’est la maison Nivon, située avenue Pierre-Semard, près de la gare de Valence-ville.

J’en ai profité pour faire ma balade habituelle dans les rues du centre-ville. Le passage à la boulangerie Serres dans la grand rue était obligatoire tant j’aime les viennoiseries avec des pralines : la fameux Saint Genix.

Longtemps, j’ai cru que le Saint-Genix était une spécialité de Valence. Grossière erreur ! C’est une spécialité de Savoie, très répandue dans tout le Dauphiné. C’est une brioche à la fleur d’oranger et aux pralines qui a été inventée vers 1880 dans le village de Saint Genix-sur-Guiers.

La boulangerie Serres se situe dans la rue piétonne juste à côté de la maison mauresque. Sa superbe façade de style orientaliste a été rénovée en 2019. Elle mesure 40 mètres de long. Ses arcs outrepassés, ses arabesques sinueuses, ses entrelacs rendent cette façade exceptionnelle à Valence.

Le rez de chaussée est en pierre de taille très dure mais les étages supérieurs, plus faciles à sculpter sont en pierre tendre. Il y a deux gargouilles et la polychromie d’ocre rouge et vert clair est superbe. Cette pépite d’architecture a été réalisée en 1860, épargnée par les bombardements de 1944 qui ont dynamité la porte Saint Ruf, voisine (description de qualité rédigée par le service culture de la ville de Valence)

En face du palais de justice, se trouve un autre bâtiment remarquable : le palais consulaire. La grande fierté du centre-ville de Valence, c’est d’avoir accueilli le tournage de la comédie Un p’tit truc en plus réalisée par Artus. Elle a séduit plus de 10 millions de spectateurs au cinéma avec ses belles images de colonie de vacances à Valence, dans le Vercors et dans le Royans.

J’ai aussi découvert Au petit bonheur, un dépôt-vente de vêtements de qualité, rue Vernoux . La propriétaire du magasin, Fanny est vraiment sympathique pour donner de bons conseils mode ! Je lui ai acheté un superbe tee-shirt Etam, assez habillé, à 10 euros. Quand j’étais au lycée, j’adorais m’habiller à Valence pour ses petites boutiques de qualité.

Au petit bonheur, rue Vernoux, Valence

J’ai aussi fait la découverte de la boulangerie Lopez qui fait des tropéziennes exceptionnelles et généreuses pour 13 euros. La crème pâtissière à la fleur d’oranger et la vanille de Madagascar, nous a laissé un souvenir impérissable. Parfait pour fêter l’anniversaire de mon père.

Le week-end s’est terminé par un passage au festival de la gastronomie, où était organisée une dictée sous le kiosque Peynet avec des extraits de la biographie La cuisinière des Kennedy à l’honneur.

On a repris le train TER à la gare de Valence ville toute rénovée avec des arrêts enchanteurs au bord du Rhône et au pied des vignes : Tain l’Hermitage, le paradis sur terre.

La prochaine fois que nous reviendrons chez mes parents, je compte bien nous organiser une petite visite à la cité du chocolat Valrhona à Tain l’Hermitage ou au palais idéal du facteur Cheval à Hauterives.

Retrouvez ici mes précédents articles consacrés à la Drôme, ma patrie.

Se régaler en Drôme-Ardèche, le temps d’un week-end

-La fabrique givrée, des saveurs venues de Drôme-Ardèche, aux pieds du Panthéon à Paris

Ile de France et Paris

5 endroits nature où chiller aux portes de Paris en famille

Cet été, j’ai beaucoup aimé nos vacances en Bulgarie que j’ai raconté ici. Mais plus je vieillis, plus je me rends compte que la nature compte de plus en plus pour m’aider à recharger mes batteries.

En attendant que je trouve un bon plan pour aller rapidement à la plage en hiver depuis Paris, voici quelques spots à partager pour se ressourcer le week-end…

Le lac des Minimes entre Fontenay sous bois et Vincennes

C’est ce beau lac artificiel qui nous a décidé à venir vivre à Fontenay sous bois. Il y a des barques et deux guinguettes sympathiques pour profiter du soleil. Les barques coûtent environ 12 euros pour quatre personnes pour une heure. Au chalet de la porte Jaune, se trouve le Rosa Bonheur.

C’est une adresse sympathique et bien située avec des terrains de pétanque et de la musique. Mais le prix des consommations est vraiment exagéré. Alors on préfère l’autre petite guinguette à coté des barques avec des crèpes et des glaces à l’italienne. Plus basique mais bien plus accessible. Lieu à privilégier le matin ou en début d’après-midi.

Le jardin d’acclimatation à Neuilly sous Bois, billet d’entrée : 7 € (sans les attractions)

C’est mon jardin public préféré à Paris même s’il est bien loin de chez nous. C’est de loin le plus beau et le prix du billet d’entrée n’est pas excessif compte tenu de tous les animaux qu’il accueille, la beauté des espaces verts et la multitude d’aires de jeux gratuites qu’il propose.

Si vos enfants sont encore petits (moins de cinq ans), vous pouvez vous passer des attractions car il y a largement de quoi faire avec les aires de jeux et les nombreuses tables de pique-nique. Autre bon plan, si vous visitez la fondation Louis Vuitton juste à côté, votre billet pour le musée comprend également l’accès au jardin d’acclimatation (16€ le musée et le jardin). Nous n’y allons pas pour les attractions qui sont très chères (4.50€ le ticket unique) mais pour la beauté des espaces.

Ensuite, un autre parc contemporain du jardin d’acclimatation : Les Buttes Chaumont. Ces deux parcs ont été construit vers 1870 par l’ingénieur Alphand dans le cadre du projet du baron Haussmann. Ces parcs servaient de poumons verts en pleine révolution industrielle.

Le parc des Buttes Chaumont, 19eme arrondissement de Paris

Notre dernière visite remonte à fin juillet avec notre fille. Elle a vraiment aimé le livre Hulotte et Léon de Juliette Lagrange et elle voulait voir les lieux dessinés dans l’album : la maison du gardien du parc, le pont suspendu avec le temple antique au sommet…

Droits réservés Juliette Lagrange

Malheureusement le pont et le temple sont fermés d’accès pour vérification de l’état des sols. Mais on a pu prendre un verre au Pavillon du lac qui est un endroit un peu plus calme que ses voisins Pavillon Puebla et Rosa Bonheur… C’est le plus beau parc de Paris pour moi.

Le lac d’Enghien les Bains, Val d’Oise.

Nous aimons également sortir un peu de Paris en prenant la ligne H jusqu’à Enghien les Bains pour son centre-ville et son lac artificiel où il possible de faire du pédalo à quatre sans forcément se ruiner (environ 12 euros). C’est un bon moment en famille que nous aimons bien partager avec nos cousins ados. C’est dommage que les alentours du lac ne soient pas plus exploités pour proposer un espace sympa pour pique-niquer mais c’est quand même un superbe endroit à 15 minutes de Gare du Nord.

Le parc floral de Vincennes, Val de Marne, entrée :2.50€ par adulte à partir du 1er avril.

Je termine par un de mes favoris ! Un beau lieu accessible facilement avec le RER A et la ligne 1. Nous aimons y aller tôt le matin à l’ouverture pour profiter tout seuls des jeux pour les enfants : la tyrolienne à partir de 3 ans, les grands toboggans, les trampolines et une aire de jeux tout en bois très sympathique. A éviter cependant l’après-midi pour les mêmes raisons énoncées plus haut.

Et vous quels sont vos coins privilégiés pour sortir en famille à Paris ?

Retrouvez-ici mes articles lifestyle Paris et sa banlieue :

-Une journée en famille pour tester la Cité des enfants à La Villette

-Un après-midi d’automne à Saint Germain en Laye

-Une virée à Vincennes, le bois sacré en gaulois

– Un jeudi de l’Ascension pour visiter l’une des plus belles chocolateries au monde : l’usine Menier à Noisiel.

Carnets de voyages urbains

Réaliser un carnet de voyages pour fêter le déconfinement

Ces derniers temps, j’ai réalisé que ce que j’aimais le plus lire dans les blogs, c’était les vlogs et les carnets de voyages. Je ne m’ennuie jamais en compagnie de Léna situations sur Youtube. Cette fille talentueuse et bosseuse a un vrai don pour mettre en scène sa ville : Paris et ses voyages au quotidien avec des belles musiques et des montages audacieux.

C’est peu dire que les carnets de voyages n’avaient pas la côte dernièrement, cantonnés dans notre rayon géographique de dix kilomètres. Mais un bullet journal sert à aussi à planifier ses rêves : le week-end de Pentecôte, nous partons tous les trois à Trouville sur mer, je planifie un voyage chez mon frère et sa femme à Bern en Suisse cet automne…

J’ai eu l’occasion de me régaler à regarder les superbes livres photos de mon amie Mapu picchu notamment celui de Lisbonne, elle réalise de très belles cartes géographiques à l’aquarelle et achète des petites miniatures avec les drapeaux des pays. Quand on a parcouru une douzaine de pays dans le monde entier, c’est très beau cette unité de carnets. Moi j’ai réalisé que le livre photo numérique ce n’était pas mon truc, j’aime bien les petits collages artisanaux au stylo à bille.

Je me suis documentée sur le carnet de voyages à la bibliothèque notamment avec ce livre très synthétique : Carnets de voyages, mode d’emploi d’Antonia Neyrins, éditions Sepia.

Il explique que le carnet est un art métis et artisanal, à mi-chemin entre le livre d’artiste et le journal intime par un libre assemblage de mots et d’images : des croquis, des collages, des photographies…

La plupart de mes carnets de voyages sont dédiés à des villes d’Europe : je suis une citadine pur jus. Rien ne me réjouit plus que découvrir le métro de Budapest et sa sculpture publique, de voir comment les gens vivent au Portugal ou en Bulgarie : comment ils gardent leur identité nationale malgré la mondialisation culturelle…

Mon meilleur carnet est celui que j’ai fait à mon retour de Budapest : mon carnet en Europe centrale. Je l’ai acheté dans un petit magasin très casual : ils ont décoré leur vitrine avec une machine à écrire Hermès verte identique à la mienne, on allait être copains assurément.

Je considère aussi le temps du voyage comme un temps de récolte, où l’on profite du moment présent. On peut se documenter avant de partir (je le fais de plus en plus souvent comme j’adore ça) et prendre des notes sur le déroulé de ses journées au brouillon. Il ne faut pas trop trainer pour commencer son carnet de voyages une fois rentré chez soi. L’auteure du livre préconise de travailler rapidement à l’instinct pour ne pas perdre sa créativité et je suis parfaitement d’accord avec elle.

Le but d’un carnet de voyages est de conserver ses émotions, en activant ses cinq sens : visuels, tactiles, olfactifs… L’équilibre de la mise en page est primordial, le ressenti personnel prime sur les descriptions sans âme. Moi qui suis une véritable passionnée des collages, je me régale à récolter des étiquettes de fruits ou de boissons, des timbres, des étiquettes et des tickets.

Cette passion remonte à très loin : mes cinq ans. Quand on s’ennuyait pendant le temps calme l’été dans la caravane, ma mère nous a montré comment compiler ses souvenirs : des images de chevaux quand on est revenu de l’hippodrome de Deauville, des tickets d’entrée de musées…

Tout repose sur la qualité de votre matériel, je vous recommande des carnets Moleskine non lignés, au lourd grammage si vous voulez dessiner au feutre ou peindre à l’aquarelle ainsi que de la colle verte Scotch sans solvant (mon outil favori pour les collages).

Avec le déconfinement, j’ai plusieurs projets carnets de voyages plus ou moins immédiats : celui de Deauville Trouville : pour un énième week-end là-bas, j’ai encore des choses à raconter. Mais aussi reconquérir tous ces quartiers de Paris que j’ai dû oublier au fil de ces confinements…

Je me lance dans un vaste projet : compiler toutes mes bonnes adresses, celles où j’ai des souvenirs de mes quinze années de vie à Paris. J’ai acheté le carnet d’adresses Paris de Zoé de las Cases, éditions Hachette. Il est très bien fait mais je bloque : c’est trop plat les coloriages, moi j’aime les collages, le volume. Je n’aime plus colorier dans les cases, j’aime prendre mes aises avec la feuille de dessin…. Alors je le personnalise à ma sauce et je découvre de nouvelles adresses grâce à elle.

Je vais en dessiner des colonnes Morris ces prochains mois…. Affaire à suivre.

Moments de vie

Miser sur les jeux de société pour de bons moments de convivialité

Avec ces confinements et ces couvre-feux successifs, les jeux de société ont connu un regain d’intérêt dans lequel je me retrouve tout à fait. Je me retrouve même régulièrement à arpenter ce rayon à Auchan pour regarder quels jeux pourraient me plaire pour mon prochain cadeau de Noël ou d’anniversaire. Cet article est ouvertement un appel du pied à mon mari !

Le véritable déclic a eu lieu cet automne grâce à mon frère et ma belle-sœur Ellyse. Ils vivent en Suisse après quelques années en Allemagne et ils nous ont fait découvrir un super jeu Aventuriers du rail avec la carte des gares allemandes.

Visiblement, tout le monde connait ce jeu de société aux multiples extensions : New-York, Europe, Amsterdam, Inde, Afrique… Je pense que j’achèterai celui des gares d’Europe et j’ai bien hâte de l’inaugurer avec nos amis Jan et Roseline quand ils viendront nous rendre visite, une fois que les jeunes lions seront au lit !

J’aime beaucoup ces jeux de plateaux où l’on construit sa stratégie patiemment. Nécessairement, il faut un maître du jeu qui explique le but du jeu et des règles. C’est généralement mon frère ou mon mari qui s’y collent car ils ont des qualités pédagogiques de formateurs et une patience que je n’ai pas.

J’ai bien mis une vingtaine de minutes un peu honteuses à comprendre le principe d’Aventuriers du rail et c’est un véritable bonheur qu’il faut un peu dissimuler quand ça y est on a compris et qu’on peut véritablement commencer à jouer pour le plaisir.

Dans un autre genre, j’aime beaucoup aussi le Monopoly pour ses souvenirs géographiques : j’ai appris à connaître Paris avec le boulevard de Belleville et la rue de la Paix. C’est un jeu incontournable pour bon nombre de familles occidentales du monde entier mais je le trouve beaucoup trop capitaliste à mon goût.

Cela se corse toujours pour moi au bout de trois ou quatre tours de plateaux quand les autres prennent des risques à investir et construire des hôtels alors que je reste prostrée comme un petit écureuil prudent à toucher mes loyers sécurisants…

Une famille qui a crée son propre Monopoly local pour s’occuper en mars 2020 DR / Gilles Mandala

Je trouve que les jeux de société sont très révélateurs de notre psychologie. On discerne vite qui sont les bons et les mauvais perdants, qui a la culture de la gagne et ceux qui prennent le jeu avec philosophie.

C’est d’ailleurs l’attrait du jeu Dixit, l’un de mes jeux préférés. C’est un jeu de plateau comme un jeu de l’oie. On a chacun un petit lapin coloré qui avance sur un plateau de quarante points. Pour avancer, il faut deviner quelle carte a choisi son adversaire en fonction d’un thème qu’il définit lui même.

Cela demande de sonder un peu la psychologie de l’autre. Celui qui propose un thème a la lourde tâche de définir subtilement sa carte pour que ça soit significatif mais pas trop…Jugez par vous-même comme je suis douée pour expliquer le Dixit…J’aime énormément les illustrations de ce jeu si belles. J’ai acheté l’extension exprès pour elles.

Dans un autre genre, mon frère nous a offert le jeu Saboteur, un jeu d’équipe passionnant, fruit de parties endiablées avec nos cousins Palcoux !

Les saboteurs affrontent les chercheurs d’or pour les empêcher de rejoindre la pépite d’or par de multiples chemins. Il y a des cartes accidents et réparations pour atteindre le but un peu comme dans l’esprit du Mille bornes.

C’est un excellent jeu mais il faut être au minimum cinq pour que ça soit intéressant au niveau de la répartition des équipes.

Le Mille bornes et le Monopoly ont été des très bons jeux pour vivre de superbes moments familiaux quand on s’ennuyait ou que l’on voulait se mesurer aux plus grands.

Avec mon frère, on se souviendra à jamais de la manière « honteuse » dont mon grand cousin marseillais Matthieu nous plumait sans vergogne au Monopoly en inventant des règles tout aussi fantaisistes les unes que les autres ou en s’attribuant la place de la Paix aux enchères en trois secondes chrono. C’était une sacrée récompense de le plumer dix ans plus tard !

Ce sont des souvenirs d’enfance inoubliables comme cette veillée de Noël à Privas où toute la famille : les adultes et les enfants jouaient ensemble au Mille bornes avant de passer à table. Il y a une publicité de la ville de Paris avec cette police issue du jeu de société qui m’a rappelée ce souvenir il y a pas longtemps.

Avec cette crise sanitaire et sociale très handicapante, il a fallu s’adapter pour ne pas sombrer dans la sinistrose en réorganisant nos soirées et nos invitations amicales.

Les jeux de société sont un excellent échappatoire aux écrans qui fatiguent nos yeux et nos cerveaux. Ce sont des moments de convivialité exceptionnels et on sait à quel point la convivialité est précieuse actuellement !

Je vous recommande quelques bonnes adresses entre bars à jeux et magasins de jeux de société :

Le Nid, 224 rue Saint-Martin dans le 3eme arrondissement

Ludifolie, 73 rue de Fontenay, Vincennes.

Pour la petite histoire, mon mari me parle toujours de ce magasin parce qu’il a été impressionné de voir les employés du lieu faire un inventaire alors que le magasin était ouvert. Chapeau les gars !

Retrouvez ici mes précédents articles du blog :

Les objets du confinement s’exposent au MUCEM de Marseille

Une virée à Vincennes, le bois sacré