Carnets de voyages urbains

Réaliser un carnet de voyages pour fêter le déconfinement

Ces derniers temps, j’ai réalisé que ce que j’aimais le plus lire dans les blogs, c’était les vlogs et les carnets de voyages. Je ne m’ennuie jamais en compagnie de Léna situations sur Youtube. Cette fille talentueuse et bosseuse a un vrai don pour mettre en scène sa ville : Paris et ses voyages au quotidien avec des belles musiques et des montages audacieux.

C’est peu dire que les carnets de voyages n’avaient pas la côte dernièrement, cantonnés dans notre rayon géographique de dix kilomètres. Mais un bullet journal sert à aussi à planifier ses rêves : le week-end de Pentecôte, nous partons tous les trois à Trouville sur mer, je planifie un voyage chez mon frère et sa femme à Bern en Suisse cet automne…

J’ai eu l’occasion de me régaler à regarder les superbes livres photos de mon amie Mapu picchu notamment celui de Lisbonne, elle réalise de très belles cartes géographiques à l’aquarelle et achète des petites miniatures avec les drapeaux des pays. Quand on a parcouru une douzaine de pays dans le monde entier, c’est très beau cette unité de carnets. Moi j’ai réalisé que le livre photo numérique ce n’était pas mon truc, j’aime bien les petits collages artisanaux au stylo à bille.

Je me suis documentée sur le carnet de voyages à la bibliothèque notamment avec ce livre très synthétique : Carnets de voyages, mode d’emploi d’Antonia Neyrins, éditions Sepia.

Il explique que le carnet est un art métis et artisanal, à mi-chemin entre le livre d’artiste et le journal intime par un libre assemblage de mots et d’images : des croquis, des collages, des photographies…

La plupart de mes carnets de voyages sont dédiés à des villes d’Europe : je suis une citadine pur jus. Rien ne me réjouit plus que découvrir le métro de Budapest et sa sculpture publique, de voir comment les gens vivent au Portugal ou en Bulgarie : comment ils gardent leur identité nationale malgré la mondialisation culturelle…

Mon meilleur carnet est celui que j’ai fait à mon retour de Budapest : mon carnet en Europe centrale. Je l’ai acheté dans un petit magasin très casual : ils ont décoré leur vitrine avec une machine à écrire Hermès verte identique à la mienne, on allait être copains assurément.

Je considère aussi le temps du voyage comme un temps de récolte, où l’on profite du moment présent. On peut se documenter avant de partir (je le fais de plus en plus souvent comme j’adore ça) et prendre des notes sur le déroulé de ses journées au brouillon. Il ne faut pas trop trainer pour commencer son carnet de voyages une fois rentré chez soi. L’auteure du livre préconise de travailler rapidement à l’instinct pour ne pas perdre sa créativité et je suis parfaitement d’accord avec elle.

Le but d’un carnet de voyages est de conserver ses émotions, en activant ses cinq sens : visuels, tactiles, olfactifs… L’équilibre de la mise en page est primordial, le ressenti personnel prime sur les descriptions sans âme. Moi qui suis une véritable passionnée des collages, je me régale à récolter des étiquettes de fruits ou de boissons, des timbres, des étiquettes et des tickets.

Cette passion remonte à très loin : mes cinq ans. Quand on s’ennuyait pendant le temps calme l’été dans la caravane, ma mère nous a montré comment compiler ses souvenirs : des images de chevaux quand on est revenu de l’hippodrome de Deauville, des tickets d’entrée de musées…

Tout repose sur la qualité de votre matériel, je vous recommande des carnets Moleskine non lignés, au lourd grammage si vous voulez dessiner au feutre ou peindre à l’aquarelle ainsi que de la colle verte Scotch sans solvant (mon outil favori pour les collages).

Avec le déconfinement, j’ai plusieurs projets carnets de voyages plus ou moins immédiats : celui de Deauville Trouville : pour un énième week-end là-bas, j’ai encore des choses à raconter. Mais aussi reconquérir tous ces quartiers de Paris que j’ai dû oublier au fil de ces confinements…

Je me lance dans un vaste projet : compiler toutes mes bonnes adresses, celles où j’ai des souvenirs de mes quinze années de vie à Paris. J’ai acheté le carnet d’adresses Paris de Zoé de las Cases, éditions Hachette. Il est très bien fait mais je bloque : c’est trop plat les coloriages, moi j’aime les collages, le volume. Je n’aime plus colorier dans les cases, j’aime prendre mes aises avec la feuille de dessin…. Alors je le personnalise à ma sauce et je découvre de nouvelles adresses grâce à elle.

Je vais en dessiner des colonnes Morris ces prochains mois…. Affaire à suivre.

Carnets de voyages urbains

Exulter de rire et de joie en vacances dans un vieux train entre Valence et Lyon !

Vendredi matin, nous sommes partis tôt pour Valence retrouver notre famille après le confinement. On préfère voyager en semaine et sur trois jours, c’est plus rentable vu le barda qu’on emmène avec une jeune biche de seize mois.

Pour une escapade à Valence, je vous recommande de choisir la gare de Valence ville et non Valence TGV qui se trouve loin dans la campagne. Pour visiter le parc Jouvet, la place des Clercs, la maison des têtes… c’est beaucoup plus pratique.

Après un bon tour de manège dans le superbe parc municipal crée en 1905, nous sommes partis pour Saint-Péray, le pays des vins. C’est peu dire que j’aime ce grand village où mes parents ont acheté une chouette maison il y a cinq ans désormais. Voici mes meilleures adresses à retrouver ici.

Je me suis accordée un petit kiff de maman en allant nager à la piscine municipale en plein air. Nous étions seules, ma daronne et moi. C’était même un peu triste de voir ces bassins vides sans enfants qui courent de partout et s’éclaboussent.

Le lendemain, on a grimpé (littéralement) dans un antique TER qui nous menait jusqu’à Lyon Part-Dieu retrouver nos bons copains chez eux à Villeurbanne. Je ne sais pas si c’était la nostalgie des années 1990, la belle vue sur le Rhône et les vignes de Tain l’ Hermitage… Mais il régnait dans ce wagon une ambiance de douce folie.

On a bien fait les déglingos tous les trois, Petite biche, Mon chéri et moi à brailler « On est en vacaaaances » dans le wagon alors qu’on ne l’était pas encore et à danser de manière très contradictoire. Les gens du wagon voisin en ont pris pour leur grade mais cela faisait du bien d’exulter, manifester bruyamment que Coco le virus n’allait pas nous voler notre joie cet été.

On s’est bien régalé à retrouver nos copains, nos biquets ont deux mois d’écart et s’entendent comme larrons en foire (c’est eux qui jouent au molky ensemble maintenant!). Le barbecue, les pizzas étaient au rendez-vous, énorme fou rire quand une main innocente a renversé mon verre de rosé dans mon assiette et m’a bien douchée ! Bref, il était loin le confinement et c’était bon !

Pendant ces deux jours, nous avons fait un superbe pique-nique en soirée devant les serres du parc de la Tête d’or même si nos charmantes têtes blondes ne nous ont pas laissé le loisir de faire notre traditionnelle partie de molky.

Le dimanche matin, nous avons gagné le centre-ville de Lyon en métro. Direction la place Bellecour déserte puis le Vieux-Lyon par les passerelles qui enjambent la Saône. Avec ces collines, ces immeubles à la chaux, ces fleuves d’un beau vert, on hésite entre mille références : Florence ? Budapest?. Lyon est une ville assez incroyable, un petit air d’Italie assez remarquable.

Droits réservés Lyon France

Même si je viens de Valence, je connais beaucoup mieux Paris et Marseille que Lyon. Ces escapades amicales sont donc l’occasion de pallier nos carences lyonnaises. L’an dernier, nous avions enfin visité le parc de la Tête d’or et nous y sommes retournés avec grand plaisir. Ses cactus et autres plantes sont vraiment impressionnants. J’aurai bien joué à la pétanque !

Je vous recommande la lecture de ce super guide touristique de Lyon qui vous fera découvrir cette ville unique sous un angle tout à fait insolite. Avec ses vieilles traboules, ses bouchons lyonnais…, on sent bien que cette ville a un caractère historique bien particulier. Lyon, c’est plus que la ville de la praline, du coussin de pâte d’amandes et de la quenelle (de semoule!).

Puis, nous avons pris le train pour regagner nos pénates. Même si nous pestons beaucoup contre la capitale cette année, on était content de rentrer à la maison. Cela sentait l’écurie dès l’arrivée à Paris-gare de Lyon !

Retrouvez mes précédents articles Lifestyle en Rhône-Alpes :

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