Cet article me trottait depuis longtemps dans la tête tant j’aime les festivals du livre et qu’il est militant de soutenir ces manifestations culturelles de qualité. Il serait grand temps que je me lance à m’aventurer en train vers Angoulême, Brive la Gaillarde pour visiter d’autres salons du livre que celui de Paris.
J’ai travaillé à trois reprises au festival du livre de Paris à la Porte de Versailles. Les grands halls d’expositions sont d’une tristesse et la fête était beaucoup plus belle au Grand palais en avril. Même si la grande verrière avait des allures de serre tropicale.
Voici trois festivals littéraires à découvrir en France aux beaux jours.
C’est un festival que je n’ai pas encore visité et qui me tente bien tant ma grand-mère Annette me rabattait les oreilles avec la beauté de Saint-Malo (elle avait souvent raison). Il faut dire que ce bel évènement littéraire prend possession d’une grande partie de la ville, un lieu si propice à la littérature et à l’évasion.
Je suis tombée en pâmoison devant les affiches d’Etonnants voyageurs confiées pendant trois éditions successives à l’artiste franco-américain Miles Hyman. Il met en scène des lectrices dans des univers chatoyants et luxuriants où les animaux ont une place de choix.
Et vous quelle est votre affiche préférée ? J’ai une tendresse particulière pour la jeune femme assise dans un bus qui me fait beaucoup penser à Rosa Parks avec ses petites lunettes.
Miles Hyman est un illustrateur franco-américain qui revendique être inspiré par Hopper, Vuillard et Bonnard. Il est indéniable que la référence à Hopper saute aux yeux.
En 2025, je garde chaque mois une double page dans mon bullet journal à un artiste qui m’inspire : Willy Ronis en janvier, Martin Parr en février, Wes Anderson en mars, Tolkien en avril, Sempé en mai et Miles Hyman en juin. D’autant plus qu’il vient d’illustrer la couverture du dernier Télérama.
J’ai découvert ce festival du livre un peu par hasard car je souhaitais rencontrer les auteurs de la BD John Bost publié par La boite à bulles. Auparavant, le festival se déroulait en hiver dans les couloirs et la salle des mariages de l’hôtel de ville.
Puis le festival s’est déplacé au parc de la Planchette à une date plus estivale. Le but du festival est de favoriser les librairies de la ville car il n’est pas possible d’amener son livre personnel pour une dédicace. La démarche peut paraître un peu rude mais c’est une vraie marque de soutien aux librairies locales. C’est une très belle programmation avec de nombreux auteurs médiatiques qui se déplacent.
Voici une très chouette initiative portée par les libraires de La Griffe noire à Saint- Maur les fossés. Ce festival attire près de 30 000 visiteurs et 300 auteurs. Il faut saluer l’invitation du maire de Créteil qui a permis que ce beau festival ne disparaisse pas après la crise sanitaire du COVID 19. Il se déroule au parc Dupeyroux.
C’est également une très belle programmation avec un grand nombre de conférences thématiques. Le livre de poche est une belle invention marketing pour pouvoir lire énormément.
Et vous quelle est la manifestation littéraire que vous plébiscitez ?
En janvier puis février, j’étais vraiment ravie car j’ai pu lire plein de livres et aller plusieurs fois au cinéma, retrouver des séries sur Netflix. Je me rends compte que lire dans l’après-midi pépouze dans mon lit pendant que ma fille regarde ses dessins animés est une sacrée bonne détente. Surtout quand le soleil est au rendez- vous dans mon appartement.
Voici un petit résumé de tout ce que j’ai vu ou lu en janvier et février :
Un parfait inconnu de James Mangold avec Timothy Chalamet, Elle Fanning…
Je ne connaissais pas du tout les chansons de Bob Dylan mais j’avais adoré l’histoire de Johnny Cash dans Walk the line que je ne connaissais pas non plus.
Johnny Cash était un chanteur de country. Bob Dylan a révolutionné la musique folk ainsi que Joan Baez. J’ai aimé suivre leur carrière à Greenwich village, ce quartier bohème de New York dans les années 1960. Ils parcouraient ensemble les festivals de musique folk comme Newport ou Monterey en Californie. Superbe prestation de notre cher Timmy Chalamet.
J’aime énormément les biopics de chanteurs : Monsieur Aznavour, Aline… car je trouve qu’ils savent montrer grâce à la magie du cinéma le moment de grâce quand une chanson marque un tournant dans la carrière d’un artiste car elle a touché au bon moment le public.
C’est d’ailleurs le cas de La Maritza, cette chanson mythique de Sylvie Vartan, amie de Bob Dylan dans les années 1960. A quand un biopic consacré à Sylvie ?
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, Roland Perez, éditions Les escales.
J’ai vraiment adoré ce petit roman qui se lit très vite. J’ai ri à gorge déployée avec Esther, la mère du narrateur qui est la véritable héroïne de cette histoire. Elle est souvent drôle malgré elle, elle ne doute de rien et sait mettre tout le monde dans sa poche en préparant des cigares au miel pour amadouer une assistante sociale et parvenir à ses fins.
C’est un superbe roman qui se déroule dans une famille juive séfarade avec sept enfants entassés dans un HLM parisien dans les années 1960. Le petit garçon qui a un pied bot trompe l’ennui de ne pas pouvoir aller à l’école en rêvant grâce aux chansons de Sylvie Vartan. J’ai embrayé avec Bonne fête des mères Papa qui cloture cette trilogie autobiographique. Esther y est toujours aussi époustouflante. Ce sont deux très beaux romans sur l’amour inconditionnel mais un peu encombrant d’une mère.
Série Frotter frotter avec Eye Haïdara, Emilie Caen, Karole Rocher, France 2, mini-série de quatre épisodes.
C’est une belle réussite du service public : France 2 d’avoir adapté cette histoire vraie : la grève illimitée de femmes de ménage d’un hôtel en une série humaniste très réussie. Toutes jouent très justement : les actrices connues comme les plus anonymes.
Eye Haïdara et Emilie Caen forment un duo efficace pour montrer cette aventure humaine exceptionnelle. Frotter frotter montre que les femmes de toutes conditions doivent encore se bagarrer pour que l’égalité soient respectées dans tous les métiers. Cela me rappelle la chouette chanson de Stromae, Santé sur les personnes qui ont des métiers un peu méprisés par les puissants.
Rosa, Rosa. Quand on fout le bordel, tu nettoies Et toi, Albert. Quand on trinque, tu ramasses les verres Céline (céli) ‘bataire (‘bataire). Toi, tu t’prends des vestes au vestiaire Arlette, arrête. Toi, la fête tu la passes aux toilettes
Stromae, Santé, 2022
Le comte de Monte Cristo avec Pierre Niney, Anais Demoustier, Bastien Bouillon.
Ce film historique dont on connaît tous un peu l’histoire même si on n’a pas lu le roman d’Alexandre Dumas ( comme moi) est un vrai chef d’œuvre. Il dure trois heures mais nous n’avons pas vu le temps passe tant le suspens de l’intrigue a été maintenu du début à la fin. On se prend rapidement d’affection pour le jeune Edmond Dantès. Les scènes de son évasion du Château d’If puis la découverte du trésor de l’abbé Faria sont de superbes moments de cinéma. Dommage que le film n’ait pas été mieux récompensé lors des derniers Césars.
Deux livres pour faire triompher l’espoir malgré l’horreur.
Les filles de Birkenau avec Esther Senot, Ginette Kolinka, Isabelle Choko, Judith Elan-Hervé, éditions Les escales.
J’ai beaucoup aimé ce livre avec une couverture qui montre trois rescapées des camps de la mort dans un jardin bucolique en région parisienne. C’est un livre de dialogue sur leur enfance, leur arrestation, leur quotidien en déportation et leur libération, agrémenté d’albums de photographies. J’ai offert ce livre à mon amie qui a été longtemps médiatrice culturelle dans un musée important pour le devoir de mémoire.
Soeurs de douleur écrit par Samuel Lieven avec Roselyne Hamel et Nassera Kermiche, XO éditions.
J’appréhendais la lecture de ce livre car c’est angoissant de lire la détresse de deux femmes endeuillées au plus profond de leur âme. C’est un livre où l’amour et le pardon gagnent sur le fanatisme. Roselyne Hamel, la sœur de Jacques Hamel, le prêtre qui a été égorgé dans son église par deux jeunes terroristes a souhaité rencontré la femme qui été aussi malheureuse qu’elle : la mère de l’un des terroristes.
Je vous recommande ce livre qui est une leçon de vie sur le pardon. J’ai beaucoup aimé les biographies croisées de ces deux femmes, deux Françaises qui viennent de deux milieux différents et qui vont devenir amies face à l’horreur et le deuil.
Se réfugier dans la richesse des relations familiales : L’attachement, ce si beau film.
En janvier, j’ai beaucoup regardé les interviews d’Anna Roy lors de la sortie de son témoignage Enorme. Elle y raconte son arrêt forcé du sucre qui l’avait surchargée de soixante kilos. J’aime énormément cette sage-femme qui intervient dans La maison des Maternelles. Elle a une voix très douce et une manière vraiment gentille d’apaiser les peurs et les doutes des futures mamans avec ses conseils d’une grande sensibilité.
J’ai beaucoup été touchée par son témoignage et sa vision de son métier de sage-femme. Il y a un superbe film : L’attachement que je n’ai pas eu le temps de voir. Je le garde précieusement dans ma pile à films.
Les rencontres du papotin avec Omar Sy sur France 2
Je ne regarde pas chaque samedi les rencontres du Papotin car il faut vraiment que je sois une fan de l’invité. J’ai beaucoup aimé ces trente minutes d’échange toujours en sincérité et en simplicité entre une personnalité et une trentaine de journalistes porteurs d’handicap mental ou physique. Omar rigolait tout le long avec son rire si contagieux mais il s’est aussi livré avec franchise. C’est toujours un bon moment cette émission, personne ne s’embarrasse avec des faux-semblants.
Un dimanche à la campagne, présenté par Frédéric Lopez avec Manu Payet, Pauline Deroulède et Lara Fabian, France 2.
J’ai beaucoup aimé cette émission en particulier tout comme j’avais aimé la rencontre avec Virginie Grimaldi, Kendji Girac et Dany Boon cet hiver. Manu Payet a raconté à quel point ses parents étaient sacrément sévères avec lui. Il a passé quatre ans dans un pensionnat en Afrique du Sud où il a trouvé sa vocation d’humoriste.
Lara Fabian a vendu plus de 20 millions d’albums dans le monde entier mais elle a beaucoup galéré avant le succès en enchainant les petits boulots pour lutter contre la précarité. Même quand elle est devenue connue, elle a souffert de la moquerie récurrente des Guignols de l’info qui avaient créer une marionnette hurleuse à son effigie.
Et enfin, j’ai découvert Pauline Déroulède, athlète paralympique. A l’âge de 27 ans, elle a été amputée d’une jambe à cause d’un accident. Elle raconte avec beaucoup d’émotion sa rencontre avec la personne âgée responsable de son accident. Elle milite depuis 2019 pour la fin du permis à vie.
Dimanche, j’ai vu des Parisiens qui lézardaient sur les quais de Seine avec un bon livre. J’ai réalisé que c’était une sacré bonne idée de détente à expérimenter ce printemps. J’ai envie de lire sur une chaise transat du jardin du Luxembourg ou des Tuileries au bord d’une fontaine avec un excellent roman…
La fouta est un cadeau de mes cousins marseillais, elle vient de la marque L’ornithorynque
Longtemps, j’ai hésité à me lancer dans l’aventure de la liseuse numérique. J’ai des soucis de migraine et je voulais couper un minimum les écrans car j’en consomme beaucoup trop. Mais j’ai aussi mal au dos dans le RER à force de trimballer mon repas et un ou deux livres au minimum chaque jour.
Alors, j’ai franchi le pas le jour où un éditeur a accepté de m’envoyer un roman en service de presse sous format numérique pour économiser ses coûts de promotion presse. Ma collègue Julia m’avait soufflé la bonne idée quelques mois plus tôt de m’inscrire aux bibliothèques de la ville de Paris, même si je n’habite plus dans la commune.
Je suis vraiment ravie car j’ai pu emprunter une tablette Vivlio gratuitement pendant tout l’été avec la possibilité de lire jusqu’à six romans numériques.
Alors j’ai fait ma liste de romans à lire et j’ai téléchargé des extraits d’une trentaine de pages de chaque roman. Je veux être sure que quand je serai sur la plage en Bulgarie les romans seront suffisamment passionnants pour m’occuper pendant deux semaines.
J’ai eu la mésaventure une année d’emporter deux gros romans dans ma valise. L’un des deux s’est révélé être d’un ennui sans limites et je me suis un peu ennuyée pendant le long trajet en voiture pour rejoindre la capitale, Sofia.
Rendez-vous fin août pour faire le bilan de nos lectures de cet été.
La rétrospective de l’année est très à la mode sur les réseaux sociaux. Cela fait des années que je me prête à cet exercice. Et j’avoue que jeter un coup d’œil dans le rétroviseur m’aide beaucoup pour aller de l’avant.
Cependant, cette année, compte tenu de la lourdeur de l’actualité sociale et internationale, j’ai eu du mal à écrire cet article. Alors j’ai voulu me replonger dans mes meilleurs articles de blog.
En janvier, nous avons reçu mon oncle et ma tante de Marseille avec qui nous avons fait la découverte d’un nouveau musée numérique : L’atelier des Lumières. L’exposition visuelle et musicale autour de Tintin a conquis les trois générations de la famille.
En février, j’ai eu la joie de pouvoir investir mon propre bureau hors de l’open space. Un confort sans égal. J’ai réalisé un vieux rêve en écrivant enfin un article consacré à une longue passion pour la peinture de Vermeer dans les musées et dans mon frigo ! Les éditions Grasset m’ont envoyé à ma grande joie le témoignage de Ginette Kolinka qui m’a donné une sacrée leçon de vie.
En mars, nous avons assisté en famille à un spectacle de cirque à côté du pavillon Baltard. C’était long d’attendre le début et les bancs en bois était tout sauf confortables mais c’était un bon moment en famille. J’ai vu un documentaire sur France 2 qui s’appelle La révolte des vieux de Laure Adler. Cela m’a donné envie d’écrire un article sur ce sujet car le fossé générationnel clive les familles à un point de non retour et cela m’effraie.
En avril, nous avons affronté les vents et la pluie pour aller se régaler d’un délicieux plateau de fruits de mer à Dieppe le 1er avril. Et puis, j’ai renoué avec le plaisir d’aller au cinéma voir Sur les chemins noirs et surtout Je verrai toujours vos visages, mon coup de coeur cinéma de cette année pour l’humanité réconfortante que montre Jeanne Hery dans ses films.
En mai, nous avons fêté les 35 ans de mon mari au Rosa Bonheur, du lac des Minimes. On a découvert une balade inoubliable au parc de Noisiel près de l’ancienne chocolaterie Menier. Mai a été un bon moment car il a marqué l’arrivée dans la famille de Noémie, ma nièce et Oscar, un petit cousin.
En juin, nous étions enchantés de rencontrer la petite Louise avec ses parents à Saint Germain en Laye et d’assister au premier spectacle d’éveil musical de notre petite fille. Je me suis régalée de participer au diner des libraires Kube, au jardin des plantes et de rencontrer Marie Vareille, une de mes auteures favorites.
En juillet, nous sommes allés dans la Baie de Somme : Au Crotoy pour la fête nationale. Le temps n’ était pas terrible pour l’été, on a dû se réfugier dans l’église pour se protéger de l’averse.Nous avons eu le droit à une chouette « sortie scolaire » avec le bureau pour découvrir l’expo La haine des clans au musée de l’Armée.
En août, nous avons passé d’excellentes vacances en famille en Bulgarie. On a fait du bateau pour touristes à Sozopol, on a vu les copains à Sofia… Et j’ai écrit un article qui me tenait à coeur dédié à Jane Birkin.
En septembre, ce fut le début des activités sportives pour Emma et moi. Un grand (auto) coup de pied dans les fesses bien salutaire pour moi. Et un bon moment de rigolade quand nous nous sommes retrouvées à assister à un sketch du Morning night de Michael Youn avec mes collègues devant le Panthéon.
En octobre, nous avons eu la visite de nos cousins marseillais à qui nous avons fait découvrir nos meilleurs spots. On a ainsi découvert notre meilleure adresse pour bruncher : maison Victoria à Vincennes. C’est vraiment très bon et l’accueil est vraiment de qualité. Les soirées ciné-débat de l’ABF m’ont encore procuré de beaux moments de qualité avec la projection du film Invincible été et la rencontre de la réalisatrice du film et Olivier Goy. C’est le récit de son combat contre la maladie de Charcot.
J’ai aussi lu un excellent témoignage Le nom du Père de Vinz le mariachi et j’ai enfin pu me mettre dans le mood de l’automne grâce à des bons films et livres marquants.
En novembre, on a ensoleillé nos samedis pluvieux avec ma fille en regardant les films Paddington sur Netflix. Mon mari a changé de lieu de travail. Je suis allée voir le film biographique Bernadette, un chouette portrait de femme qui raconte la revanche des ringards. C’était un régal de me replonger dans les années 1990-2000 de mon enfance.
Et enfin en décembre, j’ai fait plein de choses intéressantes comme participer à un beau dîner de Noël avec mes collègues dans une très belle maison 1930 à Neuilly. J’ai aussi participé à un séminaire qui présentait les nouveautés en librairies pour le printemps chez le 4eme groupe d’édition du pays. J’ai commencé l’année avec l’expo Tintin, je la termine en lisant Astérix et Gaston Lagaffe.
On a dit au revoir à Mamie Eveline après 91 années passées dans son Ardèche natale, ses talents pour réussir le pain perdu et transmettre sa passion pour la couture ont été reconnus ! Nous avons rejoint notre famille à Marseille pour fêter Noël avec eux au pays des crèches.
Après ce bilan 2023, je vous souhaite une belle année 2024. Je rêve d’un moment suspendu où les réseaux sociaux ne s’emballeront plus pour buzzer sur ce que l’Homme est capable de faire de plus médiocre.
L’année 2023 a été rude d’un point de vue collectif en France entre l’inflation, les émeutes à cause des violences policières, la sidération face à l’horreur vécue par les civils israéliens et palestiniens, la guerre en Ukraine qui continue et qui n’intéresse plus grand monde dans les médias…
Ma conclusion n’est pas bien joyeuse mais ça serait trop facile de se satisfaire de passer entre les gouttes et être indifférents à la souffrance de ceux qui nous entourent. Je vous souhaite à tous de vivre en 2024 des petits moments de vie lumineux en famille, avec vos familles, vos voisins. Autant de mains tendues, de petites attentions qui sont beaucoup plus puissantes qu’un bad buzz sur votre compte Tiktok.
Chaque année pour les fêtes de fin d’année, ma collègue Coraline publie de beaux livres pour enfants comme Pierre et sa montgolfière, Petit robot vert ou encore Le voyage des petits pèlerins.
Le 6 octobre prochain, sort Les pépins de Petite pomme, tome 1 : Allo Jésus tu m’entends? illustré par Elvine et écrit par Rebecca Dernelle-Fischer, aux éditions Bibli’o.
Moi je travaille au service commercial et ces livres je les prends un peu sous mon aile entre l’imprimerie et l’entrepôt de distribution, pour qu’ils arrivent dans les meilleures conditions dans les rayons des librairies.
Mon travail consiste à fournir aux représentants les meilleurs éléments quand ils vont rencontrer les libraires lors de leurs tournées. Et j’ai envie de les chroniquer dans ce blog car je les vois éclore. Les métiers du livre sont ma passion depuis 2010, j’en parlerai plus en détail dans un prochain article en réflexion.
Rebecca Dernelle-Fischer est une auteure dont j’aime beaucoup lire les billets dans le blog Fabuleuses au foyer. Ce blog m’a bien aidée à tordre le cou aux injonctions perfectionnistes bien avant de devenir maman. Rebecca est psychologue et maman de trois filles. J’aime son ton authentique et souvent rigolo.
C’est un ouvrage tout à fait autobiographique et c’est une première dans ce blog, je vous propose une interview de l’auteure plus bas dans cet article. Ce petit roman graphique est un véritable roman d’apprentissage qui va se décliner en une série de différents tomes.
Il se déroule dans une famille avec des parents et leurs trois filles mais aussi l’ami, le confident : Jésus. A travers seize chapitres, Petite Pomme expérimente la vie avec ses découvertes, ses grandes joies, ses peines car tout n’est pas rose bonbon…
Ce livre s’adresse aux enfants entre 7 et 11 ans, il parle des relations, du ciel, des émotions, du cancer d’une maman de l’école… Et comment Dieu nous accompagne, il nous tient la main pour se réjouir avec nous et il nous soutient quand il faut sortir les mouchoirs.
La promesse de ce livre, c’est de présenter la foi aux enfants comme un trésor vivant, un vrai réconfort à l’heure où bon nombre de parents doutent de la manière de transmettre leur foi chrétienne à leurs enfants. Avec Jésus, on a le droit de se tromper, de bouder, de se lever du pied gauche… Il veut nous faire grandir que l’on soit parent ou enfant.
La véritable trouvaille de ce livre est de proposer aux enfants, un véritable roman graphique adapté à leur âge. Elvine qui est également l’illustratrice de l’album Pierre et sa montgolfière, a su comprendre la vivacité de Petite Pomme et enrichir le texte avec de savoureuses illustrations puisées dans le quotidien d’une famille.
On se croirait dans le cahier de textes d’une petite fille et je crois que c’est un peu le but. Petite Pomme me rappelle Mortelle Adèle, Violette du roman graphique La vie de château que j’ai lu, il y a peu ou encore Le petit Nicolas avec leurs apprentissages de la vie.
Comment est né le projet de ce livre ?
L’auteure Rebecca Dernelle-Fischer à gauche et Elvine, l’illustratrice à droite.
« Ce livre est le fruit d’un travail de dix ans, initié avec Vincent Beckers-Smetana, de l’ Alliance biblique de Belgique.
Je partageais très régulièrement sur les réseaux sociaux les anecdotes de mon quotidien de maman un peu créative, plutôt chaotique et tête en l’air avec mes trois filles. Mon quotidien était presque un peu « surréaliste ». Et dans ce quotidien atypique, si on ouvre les yeux, on y découvre une mine d’or de rires, d’étonnement, de résilience, d’apprentissage,…
L’association avec Elvine, l’illustratrice, a été évidente : elle comprenait le monde de Petite Pomme et elle savait nous le mettre en image (avec légèreté et humour). Un livre à lire en famille, en rigolant, en osant poser plein de questions et qui nous parlent, chuchotent à l’oreille, fait rebondir notre foi et nous invite à trouver Jésus dans notre vie de tous les jours, sous nos oreillers, dans la cour de l’école, sur la balançoire du parc et même…. Même au fond du jardin « .
Quel message souhaites – tu transmettre aux lecteurs de Petite pomme et leurs parents?
« Tout d’abord, l’amour des histoires, des gaffes, de tous ces petits cadeaux qui sont là, cachés dans le quotidien mais qui donne du goût à la vie. Que les enfants rient, se sentent compris dans leurs aventures et que les adultes se remettent un peu dans la peau de leurs enfants. Et puis, je voulais leur transmettre que Jésus n’est pas un personnage lointain, dont on retrouve les histoires dans un livre démodé qui n’a rien à voir avec ce qui nous arrive. Que la foi pour être super proche de ce que nous vivons, que nous avons, que les enfants aussi, ont un compagnon de route, quelqu’un à l’oreille tendue, quelqu’un qui les aime plus que tout, un Dieu proche et qui les comprend. Et que cette foi peut être rigolote, qu’on peut poser des questions, qu’on peut exprimer nos frustrations, qu’on peut en rire, qu’on peut rire aussi de nous-mêmes, de nos bêtises, qu’on peut être un peu plus tendre avec nous-mêmes. Que ni les parents, ni les enfants ne sont parfaits et que ce n’est pas grave du tout !
« Jésus est dans notre équipe, il est le président de notre fan-club«
En quoi ton métier de psy transparaît dans ce livre et est ce que c’était intentionnel ?
-« J’aime écrire des textes comme des « doudous », comme des tasses de thé bien chaudes, des mots qui se glissent dans le cœur pour vous réchauffer. Des mots qui nous parlent de nos émotions, de nos besoins, de nos questions, de ce qui nous pèse sur le cœur.
Et Petite Pomme vit tout cela, elle s’exprime, elle râle, elle pleure, elle rit, elle découvre ses émotions, sa compréhension du monde, ses interrogations.
Tous ses rêves elle les partage avec le lecteur, avec sa maman, avec Jésus. L’enfant et ses parents ont un peu de place pour discuter, réfléchir, se trouver eux aussi un peu consolé, aimé, accompagnés. Donc oui, mon métier de psychologue, ma pratique d’autrice et surtout mon vécu de maman sont tissés un peu partout dans les chapitres de ce livre « .
Comment souhaites- tu faire évoluer Petite pomme dans les prochains tomes?
-« J’ai désiré que son âge reste un peu flou, pour que les enfants puissent au mieux s’identifier à notre héroïne. Dans le tome 2, Petite Pomme vivra d’autres aventures, aura d’autres rêves et nous découvrirons son nouveau voisin et camarade de classe. On retrouvera encore des questions de foi, des histoires de la Bible… Autant de petits clins d’œil qui nous rappellent aussi à nous parents, combien Dieu nous connait, nous comprend. Parler de foi avec nos enfants, ça peut être intéressant, dynamique et pas du tout ennuyant, ni vieux jeu« .
Est- ce que Petite pomme te ressemble enfant? Y’a t’il une part autobiographique ?
– « Certaines histoires viennent directement de ce que j’ai moi-même vécu enfant, d’autres aspects sont inspirés de ce que mes filles ont fait. Une de mes filles a hérité de mon côté rêveur et c’est à elle et à moi que je pensais en écrivant. Je pensais à ses questions, ses gaffes, ses rires, ses idées et en même temps, je me souvenais de ce que j’avais vécu enfant. C’était un peu comme écrire un livre en collaboration avec un co-auteur. Comme si la petite Rebecca que j’étais enfant, me racontait, me partageait encore son monde intérieur. Et c’était aussi une manière de lui répondre, de lui expliquer les choses, de la rassurer« .
Un grand merci à Rebecca d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !
Jeudi dernier, j’ai eu la joie d’aller à l‘inauguration du festival du livre au Grand palais éphémère. Je ne suis pas une grande fana des mondanités.
Mais j’affectionne cette soirée assez réputée à Paris (mais tout à fait démocratique, aucun dress-code) car elle célèbre les métiers du livre qui me passionnent depuis quinze ans maintenant.
C’est assez grisant de se retrouver avec ses collègues un verre à la main pour fêter le livre -notre travail-tout au long de l’année avec d’autres éditeurs quand le jour tombe sur la Tour Eiffel et le pavillon italien au fond du lieu.
Les organisateurs avaient placé différents lieux de cocktails sur le site avec des Apérol Spritz et de la charcuterie italienne. J’ai trouvé ça très convivial !
Quand je suis arrivée à Paris en 2006, j’ai intégré l’Ecole du Louvre mais j’étais plus intéressée par l’édition et la librairie. Alors jeudi soir, j’ai retrouvé en moi la petite Margot qui avait la vingtaine à l’époque et je me suis dis que j’en ai fait du chemin quand même.
J’ai travaillé au moins trois fois au salon du livre de la Porte de Versailles et j’aime vraiment le festival du livre en étant exposant. C’est vraiment un privilège de travailler sur cet évènement international. Je l’avais déjà raconté ici l’an dernier.
Quand elle était encore en vie, j’adorais raconter à ma grand-mère Annette les personnalités que je rencontrais au Salon du livre. Elle était ravie quand je lui ai ramené un autographe de Marie Drucker, récolté sur le stand de France Télévisions.
Cette année, j’ai encore vécu une autre expérience de festivalière puisque les éditions Bibli’o Scriptura pour lesquelles je travaille participaient au festival mais hors les murs : le festival des livres religieux au collège des Bernardins le 22 et 23 avril dernier.
Je suis vraiment contente car c’était moi qui étais chargée de la commande des livres en amont et il n’y a pas eu de couac. J’étais un peu sur les dents le vendredi après-midi d’attendre mes livres car si le livreur ne vient pas, le stand est vide et c’est la honte. Je me voyais déjà remonter la montagne Sainte Geneviève au pas de course pour rafler tout notre stock de livres au bureau.
Quand nos bienfaiteurs sont arrivés : les livreurs du distributeur ! Ils ne font pas un métier facile surtout pour stationner dans Paris et le livre ce n’est pas forcément leur domaine.
Ils ont été géniaux à livrer tous nos cartons juste devant notre stand avec leur transpalette pour nous éviter de nous casser le dos.
Bon je confesse que je suis allée vérifier dans leur camion qu’ils avaient bien mes cartons quand ils avaient le dos tourné. Ma chère collègue Laurène a fait le guet …
C’est ce genre de petites anecdotes, ces moments de vie qui font vivre les salons du livre. Cela enrichit l’esprit d’équipe car c’était vraiment un plaisir de monter le stand avec mes collègues Laurène et Simon, notre stagiaire en DUT métiers du livre Noémie.
On a fait le tour du quartier pour trouver des ballons de baudruche aux couleurs de notre nouveauté : Rendez-vous au puits…
Le lieu était vraiment superbe avec ces voutes (vous pouvez suivre l’histoire du lieu dans une des stories du compte Instagram de Bibli’o) . C’était génial de voir ces enfants participer aux ateliers organisés par la maison d’édition Mame. Le dessinateur de Loupio, Jean-François Kieffer, était venu avec un instrument de musique pour raconter l’histoire du petit troubadour.
Sur notre stand, Miguel Lalor nous a fait la joie de venir dédicacer son livre Petit robot vert dont nous avions fait une belle fête de lancement cet automne au temple du Marais.
L’après-midi est vite passée puis ce fut le moment de tout remballer. C’est toujours curieux une fin de salon. Une petite routine éphémère se crée avec nos voisins de stand, tout le monde fait la même chose : mettre en carton. On se prête la scotcheuse, on se dit au revoir.
Les magasiniers de la Procure Paris ont été d’une grande aide avec nous, cela se voit que c’est leur quotidien. C’est eux qui réceptionnent nos livres tout au long de l’année et c’était l’occasion de les rencontrer et de les remercier.
Ce dimanche 23 avril, c’était mon anniversaire, je suis rentrée à pied reprendre le métro à Saint Paul en passant par l’Ile Saint Louis, perdue dans mes souvenirs de ces quinze dernières années.
Pour blaguer et sans se prendre au sérieux, je dirais que ce festival du livre était pour moi celui de la maturité. Quand l’expérience des salons aide à anticiper certains étapes comme toujours garder ses cartons pour prévoir quand on remballe les livres…
Cet été, j’avais pris un grand plaisir à écrire cet article. Lire des bons romans et visionner des films est une vraie détente pour moi pour m’évader l’esprit face à cette actualité plus que morose. Alors je continue sur ma lancée.
Je commence par les films car je me régale sur Netflix et grâce à la plateforme Eureka des bibliothèques du Val de Marne, j’ai même envie de retourner au cinéma même si c’est hors de prix.
Le tigre et le président avec Jacques Gamblin et André Dussolier.
Un film avec Jacques Gamblin, j’y vais les yeux fermés. C’est l’un de mes acteurs préférés. Tout son jeu d’acteur se lit sur son visage. D’ailleurs, dans ma dernière sélection de cet été, il y avait Holy Lola, un film dont il est l’acteur principal. Ce film, je suis allée le voir un dimanche matin pendant mon road trip au Touquet.
Il y avait des longueurs mais c’était une bonne réflexion sur le métier de président de la République. Pour une fois, un film porte un regard critique sur Georges Clémenceau. Il était un redoutable animal politique qui a humilié l’Allemagne avec un traité de Versailles drastique en 1920. Je connaissais l’anecdote du président de la République qui était tombé d’un train en pyjama. J’ai découvert le portrait d’un homme qui a sombré dans la folie à cause d’une fonction trop grande pour lui. Il décore à tour de bras des gueules cassées tandis que Suzanne Noël les réparait au lendemain de la première guerre mondiale.
BD A mains nues, tome 1 et 2, Leïla Slimani et Clément Oubrerie, Les arènes
Cette BD était très attendue car elle associait deux talents de BD et de littérature. J’aime vraiment les biographies historiques et cette BD a de nombreux traits communs avec Pablo, la BD dessinée par Oubrerie. J’ai découvert le style de Leïla Slimani qui apporte de la profondeur à cette femme qui a vraiment bousculé les codes.
BD L’adoption,cycle 2 : Wadji, Zidrou et Monin, 16.90€
C’est vraiment mon coup de coeur BD de cet automne. J’aime beaucoup Bambou pour ses BD de société très actuelles. D’abord, c’est un très grand format bien utile pour montrer en grand les émotions contradictoires que ressentent cette famille de bobos lillois qui adoptent un orphelin yéménite de neuf ans.
C’est un petit garçon mais il a vécu des situations extrêmes qui désarçonnent sa nouvelle famille par ses réactions. Il a perdu sa naïveté et son insouciance et on se demande qui arrivera à l’apprivoiser.
Une lecture de toute beauté qui montre les traumatismes psychologiques vécus par les migrants.
Simone, le voyage du siècle, un film d’Olivier Dahan avec Elsa Zylberstein et Rebecca Marder.
C’est le film que j’attendais le plus cette année. J’adore les biopics : Ray, Claude François, La dame de fer sur la vie de Margaret Thatcher. En France, il y a peu de films qui racontent la vie d’une femme politique… J’avais adoré La môme avec Marion Cotillard et j’ai lu plusieurs livres sur la vie exceptionnelle de Simone Veil. Quand elle défie les députés haineux qui essayent de l’intimider, je me dis que c’est un film très utile et familial pour résister contre la haine, le racisme et l’antisémitisme.
Un indien dans la ville de Hervé Palud avec Thierry Lhermitte, Patrick Timsit, Arielle Dombasle, Miou-Miou, 1994
Quel bon moment de comédie de revoir ce film ultra populaire. J’avais oublié à quel point les dialogues étaient comiques. Le thème de ce film c’est de rire des manières radicalement différentes d’élever un enfant. Pas d’adolescence dans la tribu de Mimi Sikku. Comment veux-tu faire obéir un gosse qui part trois jours chasser et manger du barracuda tout seul au coin du feu dans la jungle. Mention spéciale au duo d’acteurs Lhermitte/Timsit…
Série Detox sur Netflix avec Tiphaine Daviot et Manon Azem
J’ai découvert cette série grâce à un magazine féminin et mes deux collègues se sont bien marrées aussi. C’est l’histoire de deux cousines, des trentenaires parisiennes de mon âge qui se vautrent allégrement dans leur vie perso et pro car elles sont accros à leurs écrans.
Même leur cousin de treize ans les considère comme des ratées. J’ai beaucoup aimé le jeu de Tiphaine Daviot qui va loin dans l’excès et la caricature. Elle est ingérable, elle me rappelle Marion dans Scènes de ménages sur M6.
Oh happy day d’Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat, éditions Fleuve
C’est la suite du roman épistolaire Et je danse aussi. On retrouve Pierre-Marie et Adeline qui correspondent entre sa campagne drômoise à lui et elle à Toronto. Elle s’est mariée à Ben, un affreux jojo bien flippant qui casse des bras à tour de bras; Haletant ! Une vraie claque littéraire pour moi.
Le charmant cottage d’Amélia, Abby Clements, Pocket
Cet été j’ai bien aimé lire Les divines glaces à l’italienne d’Anna. J’ai trouvé que cette auteure de feel good écrivait avec profondeur et introspection. Il ne faut pas se fier au titre un peu nunuche de ce livre, il raconte un couple qui se délite et se confrontent à ses aspirations différentes quand ils se lancent dans la poursuite de leur rêve : la rénovation d’un cottage loin de Londres qui s’avère être un vrai taudis !
Réveil catholique, emprunts évangéliques au sein du catholicisme, Valérie Aubourg, Labor et Fides
Cet essai de sociologie m’a bien plu car il parle de pas mal de communautés spirituelles en France que je connais et comment elles prouvent que croire en Jésus en 2022 est loin d’être ringard et désuet. Depuis, j’ai découvert le compte Instagram d’Albertine de Baecker et les chansons de Vinz le Mariachi, deux catholiques qui vivent leur foi avec intensité et authenticité.
Les livres pour enfants
Gâteaux kids écrit par Juliette Lalbaltry, éditions Larousse, 9.95€
Ce livre, je l’ai découvert dans Le blog de Néroli et dans le journal gratuit 20 minutes. Je n’ai pas plus que ça envie de réaliser les recettes car les bonbons chimiques m’écœurent vite mais j’aime beaucoup regarder ce livre pour son esthétique très Instragramable ! J’aime beaucoup leur mise en scène.
Cet album pour les enfants à partir de 5 ans nous questionne sur notre rapport à la performance pour évaluer notre valeur. J’ai ce défaut de vouloir produire pour me prouver ce que je vaux. Plus qu’un album pour enfants, il questionne les parents sur le sens que l’on donne à ce que l’on fait. Ce livre propose une vraie réflexion philosophique.
Cette petite nana blonde de Bordeaux je l’ai découverte par hasard sur Instagram. Ses réels de Docteur Black out ou quand elle se prend pour un commissaire de la brigade féline pour auditionner son enfant, me font hurler de rire. Mieux, ils me donnent le sourire quand le temps est bien morose. Je suis assez atterrée par les messages de rageux haters qui s’en prennent à elle car ils sont envieux. Elle fait un sacré boulot de montage et de mise en scène pour ses vlogs de voyage et ses tranches de vie. Je pense qu’elle a un bel avenir dans le stand-up !
C’ à vous animé par Babeth Lemoine et son équipe sur France 5 : Pierre Lescure, Bertrand Chameroy, Emilie Tran Nguyen…
Cette émission quotidienne est devenue le rendez-vous incontournable des chanteurs, hommes politiques ou acteurs quand ils font de la promotion ou la une de l’actualité. Je trouve qu’il y a un bon esprit dans cette bande, c’est convivial de diner avec ces chroniqueurs qui sont authentiques. On se croirait vraiment dans un vrai diner entre amis avec ses blagues, les grands éclats de rire de Babeth qui mettent à l’aise. J’ai remarqué que le cameraman faisait souvent un plan sur les jambes de Babeth en micro short et escarpins. Pas de quoi crier au sexisme non plus !
Dans un autre genre, comme Stromae, j’aime regarder Ca commence aujourd’hui, l’émission de Faustine Bollaert. Une émission lui a inspiré une chanson Fils de joie.
Un précédent vendredi soir, je descendais la montagne Sainte-Geneviève pour rentrer chez moi. J’ai voulu aller faire un tour à Bü, un génial magasin de décoration et de papeterie.
Des rues commerçantes qui se métamorphosent au fur et à mesure des confinements
Cela devient difficile de s’habiller en boutiques depuis quelques temps. Et bien non, cela n’existe plus. Elle a été remplacée par une librairie : Le renard doré. Les librairies sont considérée comme commerce indispensable depuis février 2021.
La librairie a ouvert ses portes en 2018 grâce à une campagne de fonds Ulule. Ensuite, son directeur s’est associé à un restaurateur de pâtisseries japonaises, Tomo, située dans le 2eme arrondissement pour créer le Renard café, rue du Cardinal Lemoine.
Droits réservés Le renard doré
Le succès de cette librairie qui a dépassé ses objectifs de départ, est une très bonne surprise pour un Quartier Latin que l’on peut qualifié de sinistré, les librairies ont fermées les unes après les autres rue des Ecoles.
Alors que Paris se vide de ses habitants, certaines artères commerçantes majeures font vraiment une tête d’enterrement : rue de Rivoli, rue de Rennes, boulevard Saint-Michel, avenue de l’Opéra… La faute aux loyers démentiels pour les commerces, les mouvements sociaux qui apportent de l’insécurité aux clients…
Mais le secteur de la librairie a su tirer son épingle du jeu, car un livre révèle tout un univers créatif où l’on peut rencontrer l’auteur et le dessinateur. Ce n’est pas un banal produit manufacturé, produit en série, que l’on choisit sur une page web un peu tristoune.
Avec les confinements, je remarque que libraires et clients en ont un peu leur claque des commandes de livres en ligne. Rien ne vaut la bonne vieille sociabilité en librairies, et un très beau cadre, décoré avec goût, ne gâche rien, bien au contraire.
Cette petite librairie de 90m² est une vraie ruche qui attire un public varié : les enfants du quartier avec de l’argent de poche qui s’apparente à du pouvoir d’achat, des jeunes adultes de l’université Jussieu voisine et des amateurs de jolies boutiques comme moi. Notons que je n’ai jamais lu de mangas et que je ne compte pas m’y mettre.
Mais j’aime la belle décoration, et on peut dire qu’ici nous sommes servis. C’est aussi beau que les bureaux de la maison d’édition où je travaille, un peu plus haut sur la montagne Sainte-Geneviève…
Un beau cadre, une décoration éclectique qui réunit différents publics.
Par sa fine observation des librairies mangas, on peut dire que Mickael Brun-Arnaud est un renard…rusé. Récompensé par le prix des libraires Livres-Hebdo pour ses animations de libraire sur les réseaux pendant les confinements, il a su tirer parti de ses observations dans d’autres librairies manga pour créer un lieu chaleureux, qui lui ressemble.
C’est un gros lecteur de mangas qui possède près de 1600 titres chez lui. Ses sélections de livres sont choisies avec soin, il montre dans son magasin des esthétiques qui le touchent…
Droits réservés Actua litté
Il a misé sur l’éclectisme avec une forte inspiration victorienne : des décorations et tapisseries florales en hommage à William Morris, des tableaux inspirés de Mucha, des meubles, des objets. J’ai découvert grâce à cette librairie l’univers des studios Ghibli, l’équivalent de Disney au Japon. Pas sûr que je regarderai un de leurs dessins animés mais j’ai trouvé ça très doux et coloré.
Dans un entretien avec le fondateur de la librairie publié dans Le journal du Japon, j’ai appris que le lectorat majoritaire des mangas étaient des femmes : 55% de l’ensemble des lecteurs. Malin donc de créer un cadre assez féminin.
Inutile de vous dire que je n’ai pas posé longtemps quand je suis entrée par curiosité dans une librairie manga, avenue de l’Opéra. Les étagères blanches et uniformes faisaient plutôt penser à une bibliothèque de campus universitaire qu’à un lieu cosy et accueillant. La papeterie m’intéressait mais c’était vraiment très mal présenté.
Enfin Mickael Brun-Arnaud a aussi accordé une grande attention à la relation client. Il a remarqué que certains travers geek des librairies mangas pouvaient être un frein à la vente de livres « Ce n’est pas propre, ce n’est pas joli… Ce sont des « geeks », chaque fois que je m’y rends, on ne me parle pas, ce n’est pas agréable, tu ne peux pas parler au vendeur parce qu’il y a quelqu’un qui reste coincé avec lui toute la journée… ».
C’est la même esthétique victorienne qui a été choisie dans le café à quelques rues de la librairie, où l’on peut lire des mangas tout en mangeant des pâtisseries. C’est l’un des rêves de ma carrière, ouvrir un salon de thé- librairie au Touquet pour mes vieux jours, il faut que j’en parle un peu à mon mari…
Pourquoi les enfants et les adolescents aiment autant les mangas ?
La France est le second pays consommateur de mangas après le Japon. Les mangas sont la poule aux œufs d’or de l’industrie du livre en France. Cet automne, les sorties de plusieurs mangas très attendus ont provoqué de sacrés bouchons chez les distributeurs de livres.
Les librairies généralistes comptent parmi leurs clients les plus fidèles de nombreux enfants qui viennent acheter le nouveau tome de séries mangas qui comptent plus d’une vingtaines de tomes… Visiblement, les mangas sont un moyen de se démarquer des parents et de se construire personnellement.
Les mangas abordent des thèmes de leur âge et sont des livres très différents des lectures de leurs parents : un autre sens de lecture, une toute autre esthétique…
Moi, je suis rentrée dans cette librairie attirée par la vitrine avec un flocage d’un monde enchanteur. J’ai compris en entrant dans le lieu, qu’il s’agissait de la couverture d’un livre fantasy de l’Ecole des loisirs : Mémoires de la forêt.
Le renard, animal totem pour les livres et les pâtisseries.
Sans me vanter, j’ai un peu de flair pour discerner le bon vieux ressort marketing avec les animaux influenceurs. On connaît tous la vieille ficelle avec les chats sur les réseaux sociaux qui font du bien aux abonnés Instagram. Les licornes envahissent les vêtements pour enfants, les carnets de papeterie.
Plus subtils, il y a les animaux sauvages comme le flamand rose, le renard, le hérisson ou encore le lama. J’ai lu l’interview de Lucas Bérullier , fondateur de My pet agency dans le média Widoobiz. Il explique l’attrait pour ces animaux pour leur rareté et leur originalité. Ces animaux menacés d’extinction rappellent la bienveillance de l’Homme.
Moi aussi, je suis une bonne cliente des renards. Cela m’incite à acheter de la papeterie ou un bel objet de décoration. Cela remonte à mes sept ou huit ans lors d’un voyage en famille dans la banlieue de Londres. Nous en avons vu un bien mal en point avec un pelage tout élimé.
Sinon, je me souviens très bien dans les années 1990 de deux dessins animés marquants : Renard chenapan et Les animaux du bois de Quatre’sous (mention sinistrose traumatisante pour ce dernier).
J’étais euphorique de retourner tenir un stand au festival du livre tant j’aime cette manifestation culturelle. Il faut dire que depuis quarante ans, la formule s’était quelque peu essoufflée, rattrapée par la cash machine que l’évènement suscitait !
J’aime tellement ces deux premiers jours d’installation où tout le monde s’occuper à mettre en place son stand comme des petites fourmis travailleuses qui ouvrent des cartons dans un esprit d’équipe indispensable.
Quel cadeau de se trouver dans un pareil lieu, beaucoup plus central que la porte de Versailles (je mettais une heure chaque soir pour rentrer après dix heures de travail quotidiens) et surtout enchanteur : on se régale de se poser dans les canapés du balcon Eiffel ! Le vendredi après-midi (premier jour du salon) se déroulait un cross d’endurance pour des élèves sur le Champ de mars.
Le Grand palais éphémère, ça en jette !
J’avoue que j’ai été un peu désarçonnée par le nom du lieu que je situais mordicus à coté du Grand palais. C’était un grand plaisir de revenir avenue de Suffren et j’ai bien envie de regarder rapidement le film Eiffel avec Romain Duris. Je connaissais aussi un peu l’Ecole militaire où notre chère amie Marie, fêtait sa thèse il y a quelques années.
Le Grand palais éphémère est une structure architecturale moderne qui ressemble beaucoup au Grand palais construit pour l’exposition universelle de 1900 avec ses 44 arches monumentales. Il flottait un air d’exposition universelle avec une telle architecture !
Les organisateurs du salon ont été malins dans leur scénographie d’entrée avec cette grande affiche du festival pouvant servir de photocall avec la statue du maréchal Joffre à l’entrée.
En attendant patiemment que nous recevions le relevé des ventes du salon, j’ai lu avec attention les articles de Livres-Hebdo et d’Actualitté qui tiraient un bilan de cette nouvelle édition. Il faut savoir que les professionnels du livre, surtout à Paris, sont un public ultra exigeant, presque aussi glacial que le monde du cinéma un soir de Césars.
Aux premiers abords, les étagères et les tables en bois brut pouvaient paraître un peu cheap et j’ai eu du mal à m’habituer à l’absence de moquette. Mais finalement frugalité et écologie ont fait bon ménage, c’était important de revenir à la simplicité des premiers salons du livre des années 1980. Surtout après ces deux années difficiles.
Je pense que les 300 stands d’éditeurs ont joué le jeu car tout le monde était ravi du retour de cette manifestation incontournable pour le livre en France.
Mais il faudra rapidement trouver des solutions l’an prochain pour pallier aux longues files d’attente aux caisses et à l’entrée, permettre une circulation plus fluide dans les allées et surtout proposer plus de lieux de restauration (le nerf de la guerre, je blague !).
Un festival à dimension humaine
Le vrai point fort de cette nouvelle édition est le lien direct entre le SNE à travers sa filiale Paris livres évènements et les éditeurs. Je salue la disponibilité d’Angie et d’Axelle qui étaient chargées de notre square religions pour leurs explications précises et leur rétro planning limpide deux semaines avant l’évènement. C’est le directeur commercial lui même qui nous a accueilli et remis nos badges lors du montage des stands.
Quand je suis arrivée avec mon roll-up et mes catalogues le mercredi, l’équipe de Paris librairies avait quasiment terminé de monter notre stand alors que je m’attendais à devoir tout ouvrir moi-même. Une centaine de libraires avaient été détachés de librairies parisiennes de renom : Le divan dans le 15eme arrondissement, Compagnies, la librairie du Quartier latin…
Ils sont venus faire des points réguliers avec nous sur les arrivages de nos cartons et les livres prévus en dédicace, le professionnalisme et l’expérience des salons se voyaient comme le nez au milieu de la figure.
Saluons aussi le travail de ces quelques 90 étudiants des métiers du livre qui ont prêté main-forte aux libraires pour encaisser les clients avec rapidité ou venir restituer les livres égarés sur d’autres stands ! L’expression « libraires volants » m’a bien fait sourire mais ils ont été indispensables avec leurs TPE (terminal de paiement par CB) devant les dédicaces d’auteurs. A mon époque, il y a dix ans, le sans contact n’existait pas sur les salons.
J’ai apprécié la qualité des rencontres avec les auteurs : notamment celle avec Marie-Aude Murail dans l’agora France Télévisions le vendredi après-midi. Il y avait des sacrés moyens techniques mis en place. La plupart des conférences affichaient complet. La programmation de ce festival a été saluée unanimement, c’était un sacré challenge dans un temps relativement court.
Un mois et demie avant l’évènement, c’était la grande inconnue sur les réseaux sociaux et le site Internet. Il y avait peu d’affiches dans Paris pour annoncer le festival mais heureusement le public était là !
Le programme de conférences très réussi, les illustrations, référence à Claude Ponti.
Enfin, je salue l’infini dévouement d’Axelle du SNE que j’ai pu joindre un samedi soir à 21 heures car j’avais oublié mon manteau sur le stand tellement il faisait chaud. C’était un très beau festival du livre à dimension humaine !
Alors je souhaite tous mes encouragements à ces deux équipes expérimentées pour l’année prochaine.
Cette année, je m’occupe de notre stand Biblio Scriptura dans le square des éditeurs religieux (1102) au Grand palais éphémère entre l’Ecole militaire et la Tour Eiffel.
C’est une toute nouvelle formule qui remplace Livre Paris qui se déroulait chaque année en mars porte de Versailles, au même endroit que le salon de l’agriculture. Les allées étaient larges, tout était organisé pour se restaurer mais c’était vraiment excentré, sans âme et le prix du ticket d’entrée était scandaleux.
Place désormais au festival du livre qui renoue avec ses origines : la première édition avait eu lieu au Grand Palais en 1981, il y a quarante ans déjà !
Après deux années blanches : 2020 et 2021 pour cause de pandémie mondiale, le livre est de nouveau à la fête mais dans un espace deux fois moins grand mais deux fois plus classe !
Frugalité et sobriété sont les maîtres mots de cette nouvelle édition où tout le monde est logé à la même enseigne : des étagères et des tables en bois toutes simples, sans ostentation, des caisses uniques à la sortie du lieu et surtout exit la moquette, véritable désastre écologique !
Tout salon du livre national commence par une petite mise en jambe pour ce grand marathon mondain de printemps : deux jours en moyenne d’installation. La deuxième journée est la plus sportive car il faut se dépêcher de déballer les livres au plus vite avant le grand nettoyage final et l’arrivée des convives.
J’aime bien ce genre de mondanités où le champagne coule à flots. Je considère que c’est notre petite récompense pour tous nos efforts de l’année à se décarcasser à se démener dans les rayons pour les clients ou à réceptionner et ouvrir des cartons de livres. Libraire c’est un métier quand même physique !
Il y a tellement de choses à raconter, mille anecdotes sur les quatre salons de Livre Paris que j’ai vécu entre 2007 et 2016, que j’ai décidé de diviser cet article en deux épisodes.
Dans les coulisses de l’un des plus beaux salons littéraires du pays
Mon premier stand, je l’ai tenu comme stagiaire sous la direction d’ Amanda, de la librairie Folies d’encre à Montreuil. On était une trentaine d’étudiants de DUT métiers du livre pour tenir pendant sept jours les stands de grands éditeurs.
J’ai tenu en binôme celui des éditions du musée du Louvre (mon rêve) Il y avait plein de distributeurs différents qui apportaient des colis sur des palettes, il fallait pointer fissa les quantités sur les bons de livraison et organiser le stand pour donner aux clients l’envie d’acheter. Les distributeurs, ce sont ceux qui gèrent le stock d’un éditeur dans un entrepôt pour fournir des cartons de livres aux libraires en majorité.
J’ai appris sur le tas à me servir d’une caisse enregistreuse, j’ai serré la main de la ministre de la Culture de l’époque, Madame Albanel qui a défendu la loi Lang quand elle était malmenée en 2008 (c’est la règle d’or qui sauva bon nombre de librairies en instaurant un prix de vente unique).
L’équipe des éditions du Musée du Louvre était vraiment chaleureuse et accueillante avec nous. J’ai découvert leur superbe collection de BD grâce à leur éditeur Fabrice…
C’était vraiment le stand de rêve, calme et facile à gérer. Je l’ai réalisé quand Amanda m’a envoyé en renfort relayer les libraires du stand France Télévisions, complètement rincés par la dédicace des produits dérivés de la série Plus belle la vie sur France 3, qui contenait un public d’au moins 5000 personnes.
C’était tellement dingue et ingérable que les vigiles ont exfiltré les acteurs au bout d’une vingtaine de minutes. Moi j’ai pu vendre les livres après la tempête, mais comme je suis très people, j’ai demandé à tenir le stand France Télévisions quelques années plus tard en 2011.
Ce fut aussi un très bon souvenir car j’étais dans une bonne équipe avec trois super filles vraiment débrouillardes, des libraires comme je les aime ! .
J’ai pu parler aux animateurs de France Télévisions dont la plupart étaient très gentils et accessibles : Elisabeth Tchoungi, la présentatrice des Maternelles sur France 5, Julien Lepers avant son départ de Questions pour un champion, Frédéric Lopez, les frères Bogdanov (eh oui !), Emmanuel Petit et les animateurs de Stade 2, Stéphane Marie, Georges Pernoud, Antoine de Maximy qui voyage dans le monde entier avec sa caméra portative….
Mon meilleur souvenir de ces dédicaces a été la venue de Zep, le créateur de Titeuf entouré de dizaines d’enfants, qui venaient majoritairement de banlieues. Je m’y voyais avec mon frère quand on a découvert à 10 ans cette BD géniale offerte par notre cousin Rémy.
Pour se régaler à Livre Paris, il faut être people à fond et garder son âme d’enfant. Le salon du livre ne serait pas le même sans ces groupes scolaires qui se ruent sur vous pour avoir tous les goodies que vous pouvez leur donner. Même s’il n’avait plus l’âge, mon frère a bien ri que je lui rapporte un serre-tête oreilles de cocker en tissu pour fêter l’anniversaire de Boule et Bill chez Dupuis.
Les livres ont ce pouvoir : ils nous rappellent les bons moments de notre enfance. (dédicace de Calinours sur le stand de l’école des Loisirs).
Le salon du livre de Paris, meilleur terrain d’apprentissage pour libraire débutant
Tenir un stand au salon du livre, c’est éreintant, surtout le dernier jour. Le salon touche à sa fin, vous êtes contents d’avoir tenu ce marathon commercial. Et là, les choses sérieuses commencent. Vous vous retrouvez à ranger à la vitesse de l’éclair les livres pour les rendre aux bons distributeurs dans des cartons bien fermés.
Le magasinier est aussi pressé que le menuisier ou les intérimaires des boites d’évènementiel qui démontent en même temps que vous le stand dans lequel vous venez de passer quelques jours. Il ne faut pas compter sur la chaise sur laquelle vous êtes assis, elle va bientôt disparaître…
C’est une situation assez insécure mais cela m’a beaucoup appris sur mes capacités à travailler efficacement et rapidement.
Mais il y a aussi eu de mauvais souvenirs qui m’ont un peu découragée d’y travailler : la mauvaise ambiance une autre fois avec une responsable de stand, piétiner des heures et des heures sur une moquette intenable pour les pieds, la fatigue accumulée (à l’époque le salon durait au moins cinq jours), la rétribution salariale très symbolique et surtout une réflexion sur l’avenir de ce genre d’évènement.
Malgré une affluence non négligeable (180 000 visiteurs en moyenne) , les ventes de livres n’étaient pas à la hauteur des infrastructures éphémères et coûteuses mises en place par les éditeurs. J’étais aussi un peu écœurée par le prix du billet d’entrée au salon :12€ et le fait que les auteurs ne soient pas rétribués pour leur travail de conférences et de dédicaces sur les salons : #Paye ton auteur
Heureusement les choses ont changé depuis !
Ce sera l’objet de mon dernier article que je publierai au cours de cette semaine pour vous raconter mon vécu de ce festival du livre 2022 !