Foi chrétienne·Ile de France et Paris

L’hebdomadaire chrétien La Vie fête ses 80 ans et je fais partie de l’aventure !

📸Nasser Negrouche

En janvier dernier, j’ai changé de métier : j’étais assistante commerciale et administrative dans une maison d’édition chrétienne. Je suis devenue assistante de la rédaction d’un hebdomadaire chrétien qui s’appelle La Vie.

Depuis mes années lycée, je lisais les pages du Nouvel Observateur auquel mes parents étaient abonnés. Vingt ans plus tard, je travaille au sein du même groupe de presse.

En rejoignant le journal La Vie, j’ai appris que mes grands-parents ardéchois étaient des abonnés du journal.

Moi- même j’ai découvert ses pages avec les portraits de croyants dans les Essentiels, ce feuillet central dédié à un témoignage de spiritualité avec les lectures bibliques du dimanche pour la messe et des commentaires théologiques. L’Essentiel du numéro 4140 qui présente la générosité de Brigitte Lips alias Mamie charge pour les migrants m’a touchée au coeur.

Grâce à mon métier, je découvre de nouvelles personnalités engagées dans la foi chrétienne par leurs films, leurs documentaires, leurs livres. L’une de mes plus belles découvertes a été le documentaire Trois semaines et un jour réalisé par Laëtitia Gaudin-Le Puil qui a collaboré à La Vie en tant que pigiste.

J’ ai aussi eu un vrai coup de coeur pour le témoignage de Pete Doherty, rocker anglais qui a décroché de la drogue et de l’alcool pour vivre un chemin de liberté d’une grande authenticité. Il est aidé en cela par son épouse et par l’amitié du curé d’Etretat, Didier Roquigny.

La ligne éditoriale de La Vie est de proposer un magazine familial et populaire, fidèle aux idéaux et engagements d’un christianisme social. J’aime lire La Vie pour les pages Espérance qui cherchent à montrer la beauté de l’humanité, de l’entraide dans une société de plus en plus clivante et individualiste.

La Vie part interviewer les personnes touchées par les plans sociaux dans les usines ou ceux qui n’ont pas de voiture à cause de la précarité et qui doivent marcher sept kilomètres bien chargés pour aller se ravitailler au supermarché voisin.

La rédaction de La Vie compte une quarantaine de journalistes dont des rédactrices en chef et des cheffes de rubrique mais aussi des iconographes, des maquettistes, des secrétaires de rédaction au sein du plateau technique mais il y a aussi un service de numérisation, de documentation, de comptabilité…

Le groupe Le Monde organise son festival lors des journées du patrimoine en septembre, trois jours pendant lesquels vous avez la possibilité de visiter ce bel immeuble si moderne.

📸 Julien Faure pour La Vie. Je suis au premier rang, au centre avec le tee-shirt kaki.
L’IA nous permet de remonter le temps aux années 1940, à cette époque, il aurait fallu que je maîtrise la machine à écrire !

Au sein de la rédaction, je suis chargée de distribuer le courrier aux journalistes dont les services de presse , assurer le suivi administratif des commandes d’articles, gérer la logistique des reportages : réserver les billets de train, les chambres d’hôtel, les voitures de location pour les journalistes et aussi répondre au courrier des lecteurs.

C’est un métier très relationnel et fort enrichissant. Chaque semaine, j’assiste à la construction intellectuelle et pratique d’un hebdomadaire dont l’ordre peut être totalement chamboulé en fonction de l’actualité.

Cette semaine, la couverture de La Vie reprend celle du numéro originel du 6 juillet 1945. Il s’agit d’un plan serré sur une sculpture du Dévot-Christ de Perpignan surnommé le Christ des déportés. Je vous invite à lire l’éditorial d’ Aymeric Christensen, le directeur de la rédaction :

« Si l’ambition éditoriale reste de s’adresser à tout le monde, La Vie n’a pas de sens sans le Christ« 

La presse chrétienne souffre et en général la presse magazine. Face à la fatigue informationnelle des écrans en flux continu, je savoure mon plaisir de lire les magazines de la semaine dans le train ou dans mon lit le samedi après-midi après le tumulte de la semaine.

Je ne suis plus abonnée à un journal et c’est un tort à corriger. La presse est une véritable richesse intellectuelle à chérir et à soutenir tant elle est essentielle dans notre société.

Il y a des tonnes de moyens de s’informer aujourd’hui mais nous avons besoin de l’expertise des journalistes de terrain.

Début mai 2025, les journalistes d’hebdomadaires chrétiens : Youna Rivallain (La Croix) et Pascale Tournier (La Vie) étaient invitées par l’émission Quotidien pour expliquer les spécificités du conclave qui a élu le pape Léon XIV le 8 mai dernier.

La Vie est disponible en kiosques ou par abonnement ici, parution chaque jeudi, 4.50€ par numéro. S’abonner c’est valoriser un journalisme de qualité en soutenant le travail d’une rédaction de 40 journalistes.

La Vie… de bureau !

Foi chrétienne

Sœurs de douleur : chercher un nouveau sens à sa vie au lieu de ruminer sa douleur

En février dernier, j’ai lu d’une traite ce récit d’amitié entre deux femmes, deux victimes collatérales de l’attentat à Saint Etienne du Rouvray en juillet 2016.

Elle est la soeur du père Hamel assassiné pendant la messe dans son église : Roseline Hamel. Elle est la mère de l’un des deux terroristes tués lors de l’assaut : Nassera Kermiche. Elles sont devenues amies alors que le pire devait les séparer. Sœurs de douleur, on ne pouvait pas trouver meilleur titre pour résumer ce livre.

Il s’agit d’un récit à trois voix puisqu’un journaliste de Pélerin magazine les accompagne dans ce récit d’une grande pudeur et sensibilité. En sept chapitres où s’alternent les récits de Roseline et de Nacera, Samuel Liéven retrace plus de huit années de deuil pour l’une et pour l’autre depuis l’attentat qui a eu un retentissement médiatique dans le monde entier.

J’avais un peu d’appréhension à lire ce livre car le récit du jour de l’attentat vécu différemment par ces deux femmes, est effroyable. Mais heureusement, la force du pardon et de la résilience sont des messages bien plus forts que le terrorisme et le fanatisme. Ce livre m’a donné des frissons à différents passages tant les leçons de vie de ces deux femmes sont des trésors relationnels.

J’ai beaucoup aimé que ce livre retrace leurs parcours respectifs. Roseline est née à Rouen en 1940. Nacera est née en Algérie en 1963, elle a grandi à Saint Etienne du Rouvray depuis sa petite enfance.

L’histoire personnelle de Roseline et Jacques Hamel m’a particulièrement émue car ils sont de la même génération que mes grands-parents du Pas de Calais. Le couple de leurs parents s’est rapidement disloqué pendant leur enfance. Roseline et Jacques ont dix ans d’écart et ils ont eu une relation privilégiée toute leur vie. Leur père souffrait d’alcoolisme et il était violent, il s’était remarié avec une autre femme. Il est allé récupérer sa fille à Armentières dans le Nord d’une manière brutale et traumatisante pour la petite fille. Heureusement pour Roseline, son frère Jacques la protégeait.

Cette relation frère et sœur est particulièrement belle car elle s’est renforcée quand ils ont vieilli. La veille de l’attentat, ils s’apprêtaient à partir en vacances tous ensemble. Roseline Hamel est une femme de foi qui a vécu de nombreuses épreuves dans sa vie. Elle a souffert de dépression à la mort de son mari et l’assassinat de son frère est une épreuve au quotidien pour ses vieux jours.

L’amour de Nassera Kermiche pour ses enfants est aussi très beau et bien décrit dans le livre. On sent toute la culpabilité d’une mère qui a pris les choses en main avec une de ses filles pour ne pas laisser son fils se radicaliser. Elle a cherché à entrer en contact avec les religieuses qui étaient également séquestrées dans l’église lors de l’attentat.

« Je ne suis pas venue chercher un pardon mais un moyen de gérer notre douleur ensemble » Roseline Hamel

Soeurs de douleur : extrait du livre

C’est un journaliste municipal bien inspiré qui a fait le lien entre Roseline et Nassera. Monseigneur Lebrun, l’évêque de Rouen a accompagné Roseline pour rencontrer chez elle Nassera et sa famille. Il a été d’un soutien sans faille pour Roseline Hamel notamment au procès des complices de l’attentat de Saint-Etienne du Rouvray qui s’est tenu à Paris en 2022.

Lors de ce procès, Guy Coponet, rescapé de l’attentat de 87 ans et Roseline Hamel ont fait preuve d’une foi et d’une humanité d’une grande puissance. Ils ont su toucher le coeur des accusés dans le box dont certains ont même demandé pardon.

Soeurs de douleur est un excellent livre qui montre que le vivre ensemble est toujours possible en France à condition d’être prêt à pardonner et à choisir la vie, respecter l’autre plutôt que de se complaire dans l’amertume. L’entourage professionnel de Nassera dans l’Education nationale a été exemplaire de compassion, ses collègues et ses élèves lui ont fait preuve d’un soutien de grande qualité, tout comme les employeurs de ses enfants.

Roseline Hamel a crée le prix Père Jacques Hamel depuis 2017 qui récompense un travail de journalisme sur des efforts de paix et de dialogue interreligieux. J’en profite pour remercier Stéphanie des éditions XO qui a eu la gentillesse de m’envoyer ce beau livre en service de presse.

Soeurs de douleur, Nassera Kermiche, Roseline Hamel et Samuel Lievin, XO éditions, 19.90€

Foi chrétienne

Des lectures inspirées et inspirantes pour 2025

J’ai eu envie d’écrire cet article car souvent on me pose des questions sur la foi chrétienne, le protestantisme en général ou bien tout simplement le fait d’aller à l’église le dimanche. 

J’avais déjà raconté dans ce blog comment la foi a été déterminante dans ma vie à l’école primaire, puis à l’université. D’ailleurs, elle est toujours déterminante dans mon quotidien depuis 30 ans. Il y a même une rubrique Foi en Jesus dans ce blog ! 

Donc pour 2025, j’ai voulu faire une sélection de livres, albums de musique, BD et romans graphiques qui enrichissent ma foi. Souvent les versets de la Bible sont le point de départ d’ un refrain de chant de louange ou de titre puissant de témoignage vivant mais écrit.

Rendez vous dans la forêt, romans graphiques de l’ atelier Alain Auderset , 25€

J’aime beaucoup ces romans graphiques qui sont d’une grande profondeur : l’auteur, dessinateur de BD en Suisse y raconte ses moments privilégiés avec Dieu quand il fait des détours dans la forêt pour renouveler ses pensées et les recentrer sur Dieu. Je vous recommande aussi son calendrier annuel qui est d’une grande beauté graphique chaque année.

Droits réservés Atelier Auderset

Mamie charge, Brigitte Lips avec Anne-Françoise de Taillandier éditions Salvator, 16€

J’ai lu ce beau témoignage suite à un dossier Les essentiels dans l’hebdomadaire La vie. Je vous recommande ce superbe récit de vie bien écrit. Il explique les principes de l’Evangile mis en pratique par cette retraitée calaisienne, sexagénaire.

Elle a travaillé toute sa vie dans un restaurant et elle ne comptait pas ses heures, elle a aussi connu des épreuves dans sa vie. Sa foi chevillée au corps l’aide à accueillir chaque jour des dizaines de migrants qui cherchent à traverser la Manche au péril de leurs vies.

Elle recharge leurs téléphones chaque jour dans leur garage et elle prend soin d’eux en les écoutant, en leur offrant une soupe ou de meilleures chaussures. C’est mon coup de coeur lecture en ce début d’année et j’avais très envie de vous le partager.

Fils du roi des forains, Chriss Campion, Première partie , 14 €

Pendant les vacances de Noël, j’ai lu ce témoignage d’un guitariste talentueux que j’avais découvert lors de Protestants en fête à Bercy en 2013. Chriss Campion est une étoile du jazz manouche qui est devenu pasteur du côté de Perpignan.

Je me souviens que des membres de son église louaient un théâtre parisien et venaient acheter des Bibles dans la librairie où je travaillais. J’ai ainsi appris qu’ on parlait beaucoup de Dieu dans les fêtes foraines parisiennes parmi les forains et j’ai trouvé ça génial. J’ai aimé cet autoportrait sans concession mais j’aurai bien aimé qu’il explique plus son ministère parmi la communauté des gens du voyage.

Le nom du père, Vinz le mariachi, éditions Première partie, 15€

J’aime énormément les témoignages de foi et celui-ci m’a particulièrement marqué. Je connais un peu l’auteur que j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois. C’est un très beau livre sur l’identité d’enfant de Dieu. Surtout quand on est rejeté par un père terrestre qui a osé abandonner sa famille. J’ai appris beaucoup de choses sur la culture mexicaine et la manière de se l’approprier quand on est un enfant issu d’un mariage interculturel.

Le dimanche 2 février, j’irai avec plaisir découvrir les titres du nouvel album du collectif Cieux ouverts au Cabaret sauvage. Il s’agit d’un groupe de louange qui réunit des chrétiens de toutes dénominations qui encourage par ses chants à entretenir une relation personnelle privilégiée avec Dieu, notre Père.

Leurs chants les plus connus comme Abba père et Eveille toi mon âme sont disponibles sur Spotify. Cela sera aussi l’occasion de découvrir leurs nouveaux chants comme Glorieux Jésus et Grâce infinie.

Retrouvez-ici mes précédents articles dédiés à la foi chrétienne :

Cinq chants de louange qui m’encouragent dans ma foi au quotidien

Trois chaînes Youtube qui vont transformer ta conception de l’église le dimanche matin

Foi chrétienne

Un lancement convivial et joyeux pour A table avec la Bible à la Maison du protestantisme.

Mercredi soir, j’avais une soirée pro à la Maison du protestantisme, 47 rue de Clichy, Paris 9eme pour assister au lancement d’un livre de notre programme d’automne : À table avec la Bible.

Sous les moulures et les dorures de la salle de réception donnant sur un superbe petit jardin, Jean-Luc nous accueillait avec son four à pizzas et ses condiments car il y a eu une partie dégustation de prévue dans la soirée et c’était vraiment top ! .

Le ton du livre était donné : place à la convivialité et au partage, deux valeurs centrales de la Bible. J’ai rencontré Jean Luc Gadreau quand j’étais libraire et j’aime beaucoup sa plume sensible et authentique. Il est passionné de cinéma, de musique et de cuisine. Il a écrit une biographie réussie d’Aretha Franklin : Sister soul, publiée par Ampelos que j’ai chroniqué ici.

Le vieux livre de cuisine
chez mes parents

A table avec la Bible est un beau livre à offrir pour les fêtes de fin d’année. J’aime sa couverture efficace qui respecte les codes du livre de cuisine de mon enfance : les Ginette Mathiot, les Julia Child tout en modernisant le genre.

Saluons le remarquable travail d’édition de Sara Landes, directrice éditoriale de Bibli’o, ma collègue. Mais aussi les photos et les illustrations de qualité de Tiphaine Birotheau, photographe. Jean Luc Gadreau s’est bien entouré pour écrire son livre car il a fait appel à Ludovic Bisot, fromager, meilleur ouvrier de France, Lucas Spinelli, champion du monde de patisserie et François Moutot, expert des vins.

C’était un lancement très convivial où le relationnel avait une grande place.

Jean-Luc Gadreau a parlé de l’héritage culinaire de sa maman italienne mais aussi de son père qui était pasteur. Sa soeur Françoise Caron, présidente des associations familiales protestantes était aussi présente. J’avais lu son témoignage passionnant en 2019 : La famille chevillée au coeur, éditions Première partie.

J’ai été touchée par le témoignage de Jean-Luc qui a raconté que la cuisine avait pris une part plus importante dans son quotidien car sa femme avait un travail prenant à une époque de leur vie ou quand ils ont été confrontés à des soucis de santé.

Jean-Luc Gadreau n’est pas un cuisinier professionnel mais il a suivi une formation de pizzaïolo par passion pour monter un projet solidaire pendant le confinement de 2020 dans la région de Poitiers. C’est un pasteur épicurien et un journaliste doté d’une belle plume. La valeur ajoutée de ce livre est de savoir transmettre des ressentis, des émotions à travers la Bible et la cuisine.

 » La Bible fait partie de ma vie« 

J’ai beaucoup aimé son discours sur l’importance des repas communautaires dans les églises ou les agapes entre amis. Jean-Luc a raconté qu’il avait mené de nombreux entretiens pastoraux autour d’une table pour les moments de vérité que la cuisine peut aider à apporter.

La soirée a commencé par la présentation d’une dizaine d’extraits de films majoritairement français ou des dessins animés Disney se déroulant autour de la table. Il y avait un extrait de La passion de Dodin Bouffant, de Délicieux, La cuisine au beurre, La belle et le clochard pour ses spaghettis, Ratatouille bien évidemment …

Moi j’ajoute un de mes films fétiches : Julie and Julia.

Prochaines rencontres autour du livre A table avec la Bible : 📌vendredi 4 octobre | 19h30 | Eglise EceM – rue de la Grattine 29 à 7140 Morlanwelz – réservations via SMS 0495.301505

📌samedi 5 octobre | 11h | librairie UOPC – avenue Gustave Demey 16 à 1160 Bruxelles – réservations via https://www.uopc.be/events/

📌dimanche 6 octobre | 10h | Eglise EPEC – rue Emile Vandervelde 13 à 6010 Charleroi

Rencontre prévue à la Librairie La procure Paris, rue de Mézières 75006 Paris, le jeudi 5 décembre à 18 heures.

A table avec la Bible, Jean-Luc Gadreau, éditions Bibli’o, 38€, parution le 4 octobre 2024.

Foi chrétienne

Ma nouvelle Bible d’étude : La Bible de méditation par les femmes d’Afrique.

Elle est de couleur rose avec un dessin de fleur : un hibiscus, aussi appelé la rose d’Afrique. Cette Bible c’est la Bible de méditation par les femmes d’Afrique. Longtemps, la Bible a été un produit importé d’ Europe ou des Etats-Unis vers les pays d’Afrique.

Avec cette Bible d’étude, ce sont plus de 200 femmes qui viennent de 26 pays d’Afrique de langue portugaise, française et anglaise qui ont rédigé des notes d’étude du texte biblique avec des encarts thématiques Et si on en parlait. Elles vivent au 21eme siècle avec des défis propres à l’économie de leur continent.

Les préoccupations quotidiennes ne sont pas les mêmes qu’en Europe où l’on a une pharmacie à chaque coin de rue et une carte de Sécurité sociale dans la poche. Alors la lecture de la Bible est un vrai refuge et un secours. La Bible permet alors de prendre autorité face à des traditions qui mutilent , les violences familiales qui sévissent partout dans le monde, la gestion financière, l’intégrité…

« Personne ne devrait tolérer les violences familiales. Elles causent des préjudices émotionnels, psychologiques, spirituels et physiques » C’est une Bible d’étude engagée qui posera question à ceux qui se servent des versets bibliques pour lever la main sur autrui en toute impunité« .

J’aime particulièrement cette Bible d’étude car elle a été rédigée par des femmes qui parlent à d’autres femmes de leur époque. Cette Bible rend aussi hommage à toutes les femmes de l’Antiquité qui ont eu une place importante dans la Bible à travers leurs portraits : Agar, Marie la maman de Jésus, Marie de Magdala, Rebecca, la veuve de Sarepta…

Rappelons que ce sont deux femmes qui ont été les premiers témoins de la résurrection de Jésus, le matin de Pâques et que la première église chrétienne impulsée par Paul a compté de nombreuses femmes pour la structurer.

Enfin, un dernier mot sur la mise en page de cette Bible. C’est coloré avec des portraits de femmes en noir et blanc. Les titres sont en couleur et les paroles de Jésus remarquées par une police de couleur rouge. Les thèmes me parlent : la générosité en temps de récession par exemple. Le langage de la Bible est fluide et accessible.

La version de cette Bible est la NFC révisée en 2019. Ainsi, des Biblistes de toute la francophonie ont interrogé les textes anciens issus du grec et de l’hébreu. Ils ont réalisé que certaines formulations comme frères de races ne résultaient pas de l’étymologie d’origine mais du contexte de traduction du 19eme siècle par exemple. Car il n’y a qu’une seule race : la race humaine.

Cette Bible d’étude est un excellent outil pour lire la Bible en fonction de nos préoccupations au quotidien.

Bref, c’est ma nouvelle Bible d’étude et j’y suis déja bien attachée…

Je chronique cette Bible d’étude car je m’occupe de sa diffusion commerciale dans les librairies de la francophonie en Europe. Je connais donc toute sa génèse et j’avais envie de partager cette découverte sur mon blog.

La Bible de méditation par les femmes d’Afrique, 1928 pages, éditions Bibli’o, 9791093218526, sortie le 8 mars 2024, 35€. En vente sur le site Bibli’o et en librairies.

Foi chrétienne

Mettre en musique la grandeur de Dieu : Infiniment grand de Sébastien Corn, éditions Première partie

Samedi soir, j’ai assisté en famille au concert de Sébastien Corn au temple du Marais. La Table c’est une expérience musicale immersive où le public se met debout en cercle tout autour de l’artiste et ses musiciens.

Le concert : La table

Cette communauté en cercle est réunie autour de la table de la Cène avec le pain et le vin, ainsi que des bougies qui s’allument et s’éteignent en fonction des chants. Sébastien Corn au piano et à la guitare, était accompagné par Benjamin Nussbaumer et Joël Dufeu. La première partie était assurée par le groupe Stéréosnap , Benjamin et Nishma. L’occasion de découvrir leurs qualités vocales et instrumentales déjà aperçues au sein du collectif Cieux ouverts.

Pendant deux soirs, Estienne Rylle, directeur artistique du projet, a été le chef d’orchestre d’une oeuvre complète avec des jeux de lumière projetés à l’intérieur du temple, bijou architectural tout en rondeur du 17eme siècle.

Je reconnais que certains arrangements électroniques m’ont un peu déstabilisée car ils transformaient beaucoup ma perception de chants qui me sont chers : Sola gratia et Christ est ma joie… Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé ce mariage entre chants de louange et musique électronique réussi.

J’ai beaucoup aimé cette scénographie à 360 degrés, en petit comité. Ce concert m’a rappelé de très bons souvenirs de 2015 à la Cigale lors de la tournée européenne du groupe Impact avec mon amie Vic.

Dix ans plus tard, on y est retournées ensemble avec la bonne idée de convier conjoints, parents et enfants… Nous ne sommes plus dans la même église mais ces moments de communion perdurent. Je me revois il y a dix ans dans la librairie religieuse où je travaillais près des Halles, mettre en boucle le dernier album d’Impact : Scriptura et pourtant je n’aimais pas l’électro…

Samedi soir, le billet d’entrée coûtait 25 euros et compte tenu des moyens techniques mis en place, la qualité visuelle du spectacle et le cadeau d’une première partie, c’est amplement mérité.

J’ai beaucoup aimé ce concept de La Table qui est terriblement novateur dans sa manière de louer Dieu. Néanmoins, j’ai été un peu étonnée de ne pas trouver la Bible sur la table de la Cène.

Et puis, j’aurai bien aimé qu’ils projettent les paroles des chants pour montrer les références bibliques. J’ai trouvé que la musique électro était de qualité mais qu’elle couvrait un peu trop parfois les paroles tellement inspirées de Sébastien Corn.

Le livre : Infiniment grand, éditions Première partie, 18.90€

J’ai lu ce livre d’une traite dans le train qui nous menait en famille à Boulogne sur mer. Il m’a fait l’effet d’une formidable machine à remonter le temps de toute une décennie : celle entre mes 20 et mes 30 ans.

Les chants écrits par Sébastien Corn ont structuré et fortifié ma foi, ma fille de cinq ans aime chanter Mon secours est en toi avec nous. Ce sont aussi des chants d’église chantés majoritairement dans les églises protestantes. Mes amies d’enfance vont au concert d’Impact ou de Sébastien Corn en solo quand il est de passage dans la Drôme. Toutes les générations de chrétiens sont touchés par ses textes.

Ce livre Infiniment grand réunit vingt chants de Sébastien Corn comme autant de cartes postales qui racontent une histoire, un moment de sa vie. Il a l’habitude de raconter pendant ses concerts l’histoire de ses chants comme Mon secours est en toi écrit après le décès de son cousin dans un accident de la route.

Ses petits interludes entre chaque chant sont toujours inspirés et on reconnait sa vocation de pasteur dans chaque petit message biblique pour présenter le chant suivant. Sébastien Corn est bavard et il est sacrément gentil dans sa manière de présenter et remercier ses musiciens.

Je suis restée un peu sur ma faim avec ce livre Infiniment grand, qui est une commande de son éditeur Première partie.

Ecrit en collaboration avec Joffrey Vanhollemeersch, ce livre s’attache à raconter l’histoire de ses vingt chants marquants en quinze ans de carrière musicale. Mais c’est dommage que ça ne soit pas une véritable autobiographie. J’espère qu’un prochain livre nous racontera toute l’histoire de ce fameux Marseillais à l’accent québécois.

Retrouvez ici mes précédents articles dédiés à la foi chrétienne :

Cinq chants de louange qui me portent au quotidien

-Comment je suis devenue chrétienne à l’école primaire

Ces trois comptes Youtube qui vont changer ta perception de l’église

-Le nom du père par Vinz Le mariachi, louer Dieu avec des sonorités mexicaines

Foi chrétienne

Vinz le Mariachi, louer Dieu , Le Père par des sonorités mexicaines

J’ai découvert l’univers musical de Vinz Le Mariachi quand j’étais libraire à 7ici. Son premier album s’intitulait Xocolatli – Dieu et le chocolat avec une couverture assez originale. j’ai beaucoup aimé un titre en particulier, Padre mio.

J’aime énormément la louange chrétienne et la voir revisitée avec des sonorités musiques du monde modernes est un vrai régal pour mes oreilles curieuses.

Je suis protestante mais j’aime aussi découvrir des groupes de louange catholiques comme Glorious, les Guetteurs … lors des Angel music awards qui ont eu lieu en 2017 à l’Olympia.

J’aime beaucoup la ligne éditoriale de Première partie avec ses témoignages comme Accueillir le miracle d’Heidi Baker, Vivre sa jeunesse autrement de Joseph Gotte… Ces livres montrent comment mes contemporains vivent des expériences de foi avec la Bible, en croyant à un Jésus bien vivant qui continue de faire des miracles, de guérir des vies…

Un artiste complet : aussi bien auteur, dessinateur que compositeur de chants.

Le nom du Père, récit métissé de Vincent Rodriguez-Patiño , 216 pages, 15€

J’ai lu ce livre d’une traite ce week-end et d’abord, je voudrais dire un grand merci à l’auteur, que je connais un peu. Son livre m’a fait du bien et m’a encouragée dans ma foi.

C’était un livre à la fois drôle, profond et émouvant à lire sans jamais faire pleurer dans les chaumières. Vincent a été élevé à Versailles dans les années 1980 par sa maman alors que son papa a fui dans son pays d’origine, le Mexique quand il avait quatre ans.

Ce témoignage est très bien structuré en quatre grandes parties qui contiennent chacun quatre ou cinq chapitres. On voyage entre Versailles et le Mexique entre les années 1970 jusqu’à 2020 et on ne s’ennuie pas du tout d’un bout à l’autre du livre.

Le thème principal de ce livre c’est l’identité. Cela pourrait s’avérer sacrément touchy actuellement mais Vincent a de solides arguments théologiques qu’il développe au fil des chapitres. Il parle abondamment du fils prodigue, de loin mon histoire favorite de la Bible. Il raconte comment Dieu s’est servi du chant L’amour de notre Père, composé par Samuel Olivier, du collectif Cieux ouverts pour le bénir.

J’ai beaucoup apprécié son courage à mettre des mots sur des expériences spirituelles fortes qu’il a vécu dans deux églises charismatiques : Paray le Monial et l’église de Belleville à Paris. Il y raconte ses peurs, ses doutes, sa vulnérabilité face à des situations qui ont dû longtemps le tourmenter et comment Dieu l’a cueilli avec son amour.

Enfin, j’ai beaucoup aimé ce livre cultivé pour l’amour qui transparait pour son pays d’origine : le Mexique. Tout est mis en valeur par Vincent : la langue, les beaux vêtements, la peinture de Diego Ribeira et Frida évidemment, l’imaginaire des cows-boys et des Indiens…

J’ai vraiment adoré ce voyage littéraire tellement dépaysant. J’ai appris que l’étymologie des mariachis et de la Catrina, en lien avec la langue française. Ce livre m’a rappelé direct mes souvenirs de lecture de Lucky Luke quand j’étais petite quand Vincent appelle son fils le « papoose » .

En échangeant avec lui sur le livre, Vincent m’a expliqué que les premiers cows-boys étaient des métis ou des indigènes car les riches propriétaires européens avaient autre chose à faire que de garder leur troupeau !  Tous les mots comme rodéo, lasso… sont des mots espagnols !

Droits réservés Les Guetteurs/ La Vie.

Je vous recommande aussi de découvrir la musique reggae des Guetteurs. Vinz le mariachi est le batteur du groupe. J’aime beaucoup les textes inspirés de Fratoun comme le chant Tatoué en hommage aux chrétiens d’Orient persécutés. Leurs pochettes d’album sont toujours percutantes pour porter leur message.

La dernière en date de l’album Roi est une représentation du Christ souffrant peint par Georges Desvallières. Il a composé deux albums solo à découvrir également.

Retrouvez ici mes précédents articles sur les univers d’artistes et aussi sur la foi chrétienne :

Andrée Grise, une louange inspirée…

-Cinq chants de louange qui me portent

Foi chrétienne·Sociologie

Côte à côte, un ouvrage très personnel à contre-courant de la guerre des sexes …

Non ce n’est pas un énième livre sur le genre, sujet hyper touchy actuellement. D’ailleurs, tout est dit dans le sous-titre qui me plait beaucoup : « Quand femmes et hommes avancent ensemble ».

Côte à côte est un ouvrage très personnel qui raconte les expériences de vie d’une femme pasteure, trentenaire. Elle s’appelle Lydia Lehmann et elle écrit de très bons articles dans le blog Servir ensemble. Son mari Léo est également pasteur et ils tentent à chaque fois qu’ils en ont l’occasion de mettre en avant leur duo pastoral quand les vieux clichés ont la vie dure…

J’ai beaucoup aimé ce livre car Lydia s’implique personnellement dans tout ce qu’elle proclame. On sent que son parcours est le fruit d’un long cheminement avec Dieu ponctué de remises en question et de positionnements face à des remarques pas toujours justes ni bienveillantes dans les églises face à son métier de pasteure.

Certes, ce n’est pas un métier comme les autres mais bien une vocation. Je vous recommande la lecture de ce brillant essai composé en trois parties : Des graines et de la plante, Parole aux femmes, parole de femme et enfin Moi féministe?. Je suis chrétienne et je fréquente une église protestante depuis mes sept ans.

J’ai été confrontée dans ma famille paternelle à des remarques misogynes qui ont un peu entamé ma confiance en moi. Mais j’ai pu trouver dans les églises protestantes où j’ai grandi, un tout autre son de cloche sur la manière dont Dieu aime et considère les femmes comme ses filles.

Illustrations d’Helga Kahl

Nul besoin de connaître la Bible sur le bout des doigts pour lire ce livre. Lydia Lehmann est une guide fantastique pour découvrir des parcours de femmes de la Bible et mieux saisir comment Dieu à travers la Bible définit la féminité et la masculinité. Elle s’appuie sur une riche bibliographie avec des références à des blogs, des podcasts et des vidéos d’une grande pertinence. Souhaitons que ce livre soit une source de débats sur la place des hommes et des femmes dans la société en général.

Les éditions Bibli’o qui publient ce très beau texte, organiseront le 4 octobre prochain, un webinaire sur Zoom pour échanger avec l’auteure de 20 heures à 21 heures. Il sera animé par Marie-Noëlle Yoder, membre du blog Servir ensemble.

Je suis très contente d’avoir lu ce livre car je me retrouve beaucoup dans son discours qui valorise la richesse de l’altérité homme/femme. Cette guerre des sexes clivante que l’on tente de nous imposer à travers des films, des essais ou des publicités, fait de gros dégâts dans nos relations. La misogynie me révolte mais la misandrie (la haine des hommes) tout autant.

Côte à côte, Lydia Lehmann, Editions Bibli’o, 9782375590263, 300 pages, 17€

Retrouvez mes précédents articles du blog :

– 5 endroits nature où chiller aux portes de Paris

– Non l’engagement n’entrave pas la liberté : Lance-toi

Foi chrétienne

Comment j’ai rencontré Dieu en échouant à l’université, dans ma petite chambre de bonne parisienne…

Dernièrement, j’ai eu beaucoup de joie à raconter dans ce blog Comment je suis devenue chrétienne à l’école primaire… grâce à des rencontres formidables. J’ai réalisé très tôt que le protestantisme était la spiritualité qui me convenait le plus : un accès direct à Dieu sans passer par la case confessionnal.

Alors, j’ai eu envie de raconter la suite : comment j’ai rencontré Dieu en échouant à l’université dans ma petite chambre de bonne parisienne. Ado, j’allais au groupe de jeunes de l’église pour être avec mes copains car ils étaient bienveillants et on passait des moments simples, sans prise de tête.

Mes meilleures amies étaient filles de pasteur, elles ont pris leur baptême par immersion à Charmes sur Rhône, dans un lieu unique. Je feignais l’indifférence mais leur engagement me titillait. Moi j’allais à l’église parce que je m’y sentais bien accueillie et que je suivais mes parents.

Et puis j’ai volé de mes propres ailes à dix-huit ans en intégrant l’Ecole du Louvre. Une école prestigieuse mais élitiste où je me suis rapidement rendue compte que ma scolarité en dilettante avait ses limites.

J’avais peur d’échouer, que ce beau rêve parisien ne vole en éclats au bout de quelques mois. J’étais tétanisée la nuit dans mon vieux lit du lycée quand je rentrais chez mes parents…

Je me faisais beaucoup de bile (c’est le cas de le dire), et fatalement, j’ai redoublé. Mais ce qui est fou avec Dieu, c’est qu’il transforme les épreuves en bonnes choses quand on s’abandonne à lui. En n’entretenant pas ma foi au quotidien, j’étais en prise au doute, au découragement mais Dieu ne m’a jamais abandonné. Il a répondu présent quand je lui ai demandé de l’aide.

J’ai repris le chemin de l’église, moi et mes mauvaises notes, grâce une amie qui était plus agée que moi. Elle m’a conviée à visiter son église de Paris-Belleville.

J’ai été vraiment touchée par son attention, un petit sms qui se souciait de moi l’air de rien en tapant droit dans le mille. J’ai trouvé dans cette église des vrais repères tant dans les relations que dans mon attachement au lieu, où j’ai pu m’enraciner.

C’est un magnifique temple du 19eme siècle avec des vitraux sobres mais tellement beaux. Des fois, un rayon de soleil traversait l’estrade sur laquelle jouait l’équipe de louange et c’était bien aidant pour entrer dans la présence de Dieu.

Le dimanche était un temps fort qui donnait de la force à ma semaine : j’appréciais beaucoup quand la louange s’envolait car les versets proclamés ont du sens dans nos vies. J’avais écrit il y a quelques temps un article sur les chants de louange qui m’édifient

Un culte protestant s’organise en trois temps importants : 30 à 45 minutes de louange avec des chants modernes ou des cantiques plus anciens joués avec une batterie, un piano, une guitare… Puis un temps d’annonces communautaires et de sainte Cène mais pas systématiquement. Et enfin un temps de prédication qui est donnée par quelqu’un de l’équipe pastorale.

Quand il est bien inspiré, un message de foi est tout sauf rasoir. Je n’ai pas vraiment lu la Bible en entier mais elle inspire et impacte ma vie dans mes choix, mes doutes, elle façonne mes réussites et m’aide à mieux vivre mes échecs. Après deux ans au foyer La Vigie, je suis allée vivre dans une petite chambre de bonne à deux pas des Champs-Elysées.

La solitude ne m’a jamais pesé car le dimanche, je rejoignais ma famille d’église qui m’a accueilli les bras ouverts. La richesse d’une église par rapport à une association ou un syndicat c’est de pouvoir rencontrer des gens de tous les âges, de toutes origines et de se considérer comme frères et sœurs, avec Jésus comme dénominateur commun.

Ce n’est pas l’article le blog le plus facile à écrire tant il tient à coeur. Aujourd’hui, j’amorce le virage vers le versant sud de la quarantaine et je jette un œil dans le rétroviseur : dans la décennie de ma vingtaine. Je remercie le Seigneur pour l’identité qu’il m’a donné, la manière dont il me structure pour gagner sans cesse confiance en moi, renouveler mes pensées quand elles ne sont pas toujours bien ajustées et accepter de lâcher prise en lui accordant une totale confiance.

Il m’a donné de vrais amis que je garde depuis quinze ans. Des grands frères et des grandes sœurs qui avaient une dizaine d’années de plus que moi et qui étaient déjà entré dans la vie active. J’adorais aller manger le dimanche après l’église au Mistral avec eux.

Dans notre église, il y avait aussi des gens dévoués qui prenaient le temps d’aider les autres en les écoutant (la relation d’aide) un dimanche après-midi sur leur canapé.

Depuis, nous avons déménagé en proche banlieue et il a fallu trouver une autre église. C’est beaucoup plus difficile de quitter un endroit auquel on est attaché. Il est temps de tourner une page pour en écrire une autre sans oublier ses souvenirs et ce qui nous constitue.

Retrouvez ici les articles qui parlent de ma foi en Jésus

Cinq chants de louange qui m’édifient

-Ces chaînes Youtube pour te donner envie d’aller à l’église même si tu aime faire la grasse mâtinée.

-Vivre sa foi quand on est ado avec la Youth Bible

Foi chrétienne

Non l’engagement n’entrave pas la liberté : il lui donne un cadre sécurisant alors Lance-toi, éditions Scriptura

En terminale, je détestais la philosophie car les thèmes abordés me passionnaient mais j’avais beaucoup de mal à trouver mon compte dans les idées de Nietzsche, Sartre,… Leur idéal de liberté ne collait pas avec ce que je vivais en famille et ce que j’entendais à l’église

Lire la Bible m’a donné des repères auxquels je tiens, cela m’aide à faire des choix et à me sortir de l’ornière quand je suis en proie au doute, que je suis indécise. On a même le droit de dialoguer avec Dieu quand on trouve quelque chose fort de café : c’est ça la vraie liberté !.

En dehors de l’Eglise, j’ai eu durant toute mon enfance et mon adolescence, un modèle fort et imparfait, un géant de deux mètres, mon grand-père Jean. Il avait ses failles car il a eu un début de vie douloureux. On pouvait se marrer comme des baleines avec lui mais il était carré sur ses engagements. Il attendait de nous qu’on tienne parole, qu’on fasse des choix intelligents et intègres, sans pression. Ses conseils ont tellement façonné mon caractère, mon sens de la répartie.

Depuis quelques jours que je m’attèle à la tâche d’écrire un article intelligent, le mot engagement me saute aux yeux partout dans les journaux, sur Internet.

Voici toute la dualité de cette société post soixante-huitarde, elle prône à outrance la libération de tout engagement (« Votre assureur vous gonfle, prenez un contrat sans engagement.... ») alors que c’est le ciment de toute relation qu’elle soit amicale, professionnelle, civile… Le désengagement est une vraie gangrène pour une société : poser un lapin à son médecin, réserver une table au restaurant quand on a pris soin de vous choisir des produits de qualité…

Bon je digresse, je digresse mais parlons de Lance-toi ! écrit par Marc Kuhn, publié par les éditions Scriptura (sortie en librairies le 12 mai, 15€) Marc Kuhn est pasteur dans une église en Alsace, il a aussi travaillé pendant dix ans en tant qu’enseignant auprès d’adolescents en difficulté. J’ai beaucoup apprécié son propos encourageant et impliqué. Il donne des conseils, raconte son propre parcours. On sent l’expérience de terrain qui a inspiré ce livre.

Ce livre s’adresse seulement aux adolescents… FAUX ! C’est un formidable outil pour animer un groupe de parole car dès que nous commençons à grandir et aller à l’école, nous avons des engagements à prendre et à tenir. Et quand c’est inspiré, ce qui pouvait être considéré comme une corvée, un fardeau devient une chance, un défi qui transforme des vies !

Les illustrations d’Emeline Féron sont autant de petites respirations à la foi humoristiques et profondes qui aident à la structuration des chapitres. Cela m’a fait penser à un autre de mes coups de coeur : les romans graphiques Rendez-vous dans la forêt d’Alain Auderset

Ce livre de réflexion se structure atour de deux grandes parties : M’engager, oui mais… et Je fonce après une intense introduction : Mes engagements aujourd’hui et demain.

Les quatorze chapitres qui composent ce livre sont profonds. Ils proposent une courte étude d’un texte biblique choisi avec soin, enrichi par des citations de personnalités engagées et inspirantes : Martin Luther King, Mère Térésa, Nelson Mandela…, des questions de réflexion, des témoignages personnels, et de nombreuses références documentaires vers des vidéos, des livres…

Récemment, j’ai eu différents coups de coeur pour des livres qui comptent dans ma bibliothèque : Vivre sa jeunesse autrement de Joseph Gotte, éditions Première partie ou encore Ils ont aimé leur prochain de Nicolas Fouquet, éditions BLF.

L’avantage de travailler dans une maison d’éditions est de découvrir et d’accompagner les livres qui sortiront en librairie dans quelques mois.

J’ai hâte de lire l’essai Côte à côte, quand femmes et hommes avancent ensemble de Lydia Lehmann, éditions Scriptura.

Je vous invite à découvrir d’autres livres de la maison d’édition Scriptura pour laquelle je travaille :

Pierre et sa montgolfière, un album qui parle de l’amour inconditionnel de Dieu.

Les deux pieds en Afrique, récit d’un couple en voyage humanitaire au Bénin sous forme de roman graphique.

Je ne fais partie du public cible de cet ouvrage conçu pour les adolescents et les jeunes adultes. Pourtant je l’ai lu avec sérieux et délectation pour m’offrir une petite s introspective. Cela n’est pas forcément de la tarte d’inspecter dans quels domaines je suis restée ou non fidèle à mes engagements. Donner un coup d’œil dans le rétroviseur permet d’avancer beaucoup plus qu’on ne le croit !

Retrouvez-ici mes précédents articles qui parlent de la foi en Jésus !

-Rendez-vous au puits à tous ceux qui ont soif de Dieu

-Youth Bible, le genre de Bible que j’aurai aimé avoir quand j’avais 14 ans

-Ma meilleure routine pour lire l’Ancien testament : le Bible journaling...