Littérature jeunesse

Mon aventure de lecture avec L’école des loisirs depuis toujours

J’inaugure une nouvelle rubrique dans ce blog : Moi lectrice. Elle me tient à coeur depuis longtemps ici. Je remarque que l’on s’attache personnellement à une maison d’édition quand on est lecteur.

Dans mon cas, je me suis attachée aux livres de l’Ecole des loisirs quand j’avais cinq ans et je m’en souviens précisément. J’avais découvert une petite série de premières lectures : Olga écrite par Geneviève Brisac et illustrée par Michel Gay. C’est un sentiment difficile à écrire mais l’auteure et le dessinateur sont arrivés ensemble à saisir la beauté éphémère de l’enfance de manière très poétique.

J’ai retrouvé d’autres livres d’Olga avec d’autres dessins de couverture mais le charme était rompu. J’aimais cette collection car ma cousine s’appelle Olga et je savais exactement où retrouver ces petits livres de la collection Mouche au rayon jeunesse. Depuis, l’ancienne médiathèque de Valence, un couvent auparavant, a été détruite pour construite une maison de retraite en plein centre-ville.

Les collections Mouche, Neuf et Médium, les équivalents de la collection Blanche de Gallimard pour les enfants.

Geneviève Brisac a longtemps été une éditrice emblématique de l’Ecole des loisirs et auteure phare de la maison. Les collections Mouche, Neuf, Médium sont exigeantes car la ligne éditoriale de l’Ecole des loisirs c’est d’apporter le meilleur de la littérature aux enfants.

Puis en primaire, j’ai eu un vrai coup de coeur pour l’album de Rascal : Le voyage d’Oregon que nous avons étudié en classe en CM1-CM2. Il m’a fait rêver de voyager un jour aux Etats-Unis (un jour peut-être à la retraite) .Les road-trip en littérature jeunesse sont assez rare et on comprenait rapidement l’influence de la littérature de Jack Kerouac dans cet album.

J’aime les livres de l’Ecole des loisirs car c’est une maison d’édition qui prend les enfants au sérieux avec des lectures exigeantes sans être intellos. Ils suscitent l’imaginaire et c’est précieux.

Je me souviens aussi du roman La sixième de Susie Morgenstern. J’adore sa couverture tellement iconique et efficace : elle représente ce rite de passage universel dans la vie d’un enfant. L’héroïne s’appelle aussi Margot, ma mère avait demandé à l’auteure une dédicace au salon jeunesse de Saint-Paul Trois Chateaux dans la Drôme.

Je pense que ma mère était plus fan du livre que moi mais j’ai toujours une tendresse de lire un article dans la presse ou de voir cette chère Susie avec ses lunettes roses coeur à la Grande librairie par exemple.

Je rencontre l’illustrateur Frédéric Stehr au salon du livre jeunesse de Montreuil. C’est émouvant car je lui demande de dédicacer mon album Calinours va faire les courses publié en 1987, vingt ans plus tard. Ce grand album, je l’ai gardé précieusement au cours de mes nombreux déménagements à Paris. Je l’ai d’ailleurs confié à ma fille dans sa bibliothèque d’enfant. Je compte lui transmettre un jour en espérant qu’elle en prendra bien soin.

Transmettre ses livres doudous à ses enfants.

Ma fille de six ans et ma nièce sont de grandes fans de Simon le lapin. On a lu ensemble les albums de Stéphanie Blake et elles regardent les dessins animés. J’avais même fait une chronique dans le blog car Caca boudin est un classique de la littérature jeunesse des années 2000. Les couvertures des aventures de Simon sont sacrément efficaces : elles attirent l’œil des petits de loin à la médiathèque.

Dans un autre genre, j’ai découvert les albums de Juliette Lagrange qui a décoré la rénovation de la librairie historique de l’Ecole des loisirs rue de Sèvres. J’aime énormément son dessin architectural à travers Paris découvert dans Hulotte et Léon, le récit d’un voyage scolaire entre le Louvre, l’Opéra et les Buttes-Chaumont.

Juliette Lagrange sait aussi bien nous entrainer dans la nature qu’en ville avec les aventures d’Hulotte. Ses albums ont séduit toute la famille.

Lire pour soi une fois adulte.

Et enfin, je continue à lire les romans de l’Ecole des loisirs une fois adulte. Mon auteure favorite est de loin Marie-Aude Murail dont je dévore les romans : Sauveur et fils, Simple, Papa et Maman sont dans un bateau, La fille du docteur Baudoin, la trilogie avec la petite ado intrépide Angie qui se déroule au Havre.

J’ai détaillé dans plusieurs articles de blog pourquoi sa littérature sociétale et réaliste me touche autant. Je me souviens que j’ai dévoré le tome 2 de Sauveur et fils, un après-midi au parc Monceau quand j’étais au chômage et que je me suis précipitée dans une librairie de mon quartier pour acheter le tome 3, c’est dire…

Dans la même veine psychologique, j’aime aussi beaucoup le roman Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh que j’ai également lu en BD adapté par la brillante Cati Baur.

Je me suis également prise d’affection pour la série Ma vie de chateau qui sera bientôt adaptée en dessin animé par France TV.

L’école des loisirs est un éditeur militant ayant une place privilégiée dans le paysage éditorial français.

La transmission d’albums de générations en générations fait toute sa force. Je n’ai même pas parlé des longsellers Max et les maxi monstres de Maurice Sendak et Les trois brigands de Tomi Ungerer. L’école des loisirs fête en 2025 ses 60 ans avec plus de 6000 titres dans son fonds et plus d’un millier d’auteurs publiés.

Prochainement, L’école des loisirs ouvrira une nouvelle maison des histoires, un musée à jouer pour les 0-6 ans.

*Cet article de blog ne fait l’objet d’aucun partenariat commercial. C’est une nouvelle rubrique de mon blog où je raconte mon parcours de lectrice et les choix éditoriaux des éditeurs qui m’ont convaincue.

Prochain article de la série :

Moi lectrice des éditions des Escales depuis que je suis devenue maman.

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