Foi chrétienne

Comment j’ai rencontré Dieu en échouant à l’université, dans ma petite chambre de bonne parisienne…

Dernièrement, j’ai eu beaucoup de joie à raconter dans ce blog Comment je suis devenue chrétienne à l’école primaire… grâce à des rencontres formidables. J’ai réalisé très tôt que le protestantisme était la spiritualité qui me convenait le plus : un accès direct à Dieu sans passer par la case confessionnal.

Alors, j’ai eu envie de raconter la suite : comment j’ai rencontré Dieu en échouant à l’université dans ma petite chambre de bonne parisienne. Ado, j’allais au groupe de jeunes de l’église pour être avec mes copains car ils étaient bienveillants et on passait des moments simples, sans prise de tête.

Mes meilleures amies étaient filles de pasteur, elles ont pris leur baptême par immersion à Charmes sur Rhône, dans un lieu unique. Je feignais l’indifférence mais leur engagement me titillait. Moi j’allais à l’église parce que je m’y sentais bien accueillie et que je suivais mes parents.

Et puis j’ai volé de mes propres ailes à dix-huit ans en intégrant l’Ecole du Louvre. Une école prestigieuse mais élitiste où je me suis rapidement rendue compte que ma scolarité en dilettante avait ses limites.

J’avais peur d’échouer, que ce beau rêve parisien ne vole en éclats au bout de quelques mois. J’étais tétanisée la nuit dans mon vieux lit du lycée quand je rentrais chez mes parents…

Je me faisais beaucoup de bile (c’est le cas de le dire), et fatalement, j’ai redoublé. Mais ce qui est fou avec Dieu, c’est qu’il transforme les épreuves en bonnes choses quand on s’abandonne à lui. En n’entretenant pas ma foi au quotidien, j’étais en prise au doute, au découragement mais Dieu ne m’a jamais abandonné. Il a répondu présent quand je lui ai demandé de l’aide.

J’ai repris le chemin de l’église, moi et mes mauvaises notes, grâce une amie qui était plus agée que moi. Elle m’a conviée à visiter son église de Paris-Belleville.

J’ai été vraiment touchée par son attention, un petit sms qui se souciait de moi l’air de rien en tapant droit dans le mille. J’ai trouvé dans cette église des vrais repères tant dans les relations que dans mon attachement au lieu, où j’ai pu m’enraciner.

C’est un magnifique temple du 19eme siècle avec des vitraux sobres mais tellement beaux. Des fois, un rayon de soleil traversait l’estrade sur laquelle jouait l’équipe de louange et c’était bien aidant pour entrer dans la présence de Dieu.

Le dimanche était un temps fort qui donnait de la force à ma semaine : j’appréciais beaucoup quand la louange s’envolait car les versets proclamés ont du sens dans nos vies. J’avais écrit il y a quelques temps un article sur les chants de louange qui m’édifient

Un culte protestant s’organise en trois temps importants : 30 à 45 minutes de louange avec des chants modernes ou des cantiques plus anciens joués avec une batterie, un piano, une guitare… Puis un temps d’annonces communautaires et de sainte Cène mais pas systématiquement. Et enfin un temps de prédication qui est donnée par quelqu’un de l’équipe pastorale.

Quand il est bien inspiré, un message de foi est tout sauf rasoir. Je n’ai pas vraiment lu la Bible en entier mais elle inspire et impacte ma vie dans mes choix, mes doutes, elle façonne mes réussites et m’aide à mieux vivre mes échecs. Après deux ans au foyer La Vigie, je suis allée vivre dans une petite chambre de bonne à deux pas des Champs-Elysées.

La solitude ne m’a jamais pesé car le dimanche, je rejoignais ma famille d’église qui m’a accueilli les bras ouverts. La richesse d’une église par rapport à une association ou un syndicat c’est de pouvoir rencontrer des gens de tous les âges, de toutes origines et de se considérer comme frères et sœurs, avec Jésus comme dénominateur commun.

Ce n’est pas l’article le blog le plus facile à écrire tant il tient à coeur. Aujourd’hui, j’amorce le virage vers le versant sud de la quarantaine et je jette un œil dans le rétroviseur : dans la décennie de ma vingtaine. Je remercie le Seigneur pour l’identité qu’il m’a donné, la manière dont il me structure pour gagner sans cesse confiance en moi, renouveler mes pensées quand elles ne sont pas toujours bien ajustées et accepter de lâcher prise en lui accordant une totale confiance.

Il m’a donné de vrais amis que je garde depuis quinze ans. Des grands frères et des grandes sœurs qui avaient une dizaine d’années de plus que moi et qui étaient déjà entré dans la vie active. J’adorais aller manger le dimanche après l’église au Mistral avec eux.

Dans notre église, il y avait aussi des gens dévoués qui prenaient le temps d’aider les autres en les écoutant (la relation d’aide) un dimanche après-midi sur leur canapé.

Depuis, nous avons déménagé en proche banlieue et il a fallu trouver une autre église. C’est beaucoup plus difficile de quitter un endroit auquel on est attaché. Il est temps de tourner une page pour en écrire une autre sans oublier ses souvenirs et ce qui nous constitue.

Retrouvez ici les articles qui parlent de ma foi en Jésus

Cinq chants de louange qui m’édifient

-Ces chaînes Youtube pour te donner envie d’aller à l’église même si tu aime faire la grasse mâtinée.

-Vivre sa foi quand on est ado avec la Youth Bible

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