Foi chrétienne

Comment je suis devenue chrétienne… à l’école primaire !

En ce moment, je lis en avant-première le livre Rendez-vous au puits (je m’occupe de sa diffusion commerciale), que nous publions le 14 avril prochain aux éditions Bibli’o.

Dans ce livre, l’écrivaine belge Amélie Nothomb que l’on ne présente plus, raconte comment elle a rencontré Jésus et la place qu’il a dans sa vie.

Cela m’a donné envie de raconter dans mon blog comment j’ai rencontré Dieu. En CE1, je suis arrivée dans une nouvelle école, Léo Lagrange à Valence. Rapidement, j’ai sympathisé avec Victor qui a été mon meilleur ami pendant toute la primaire. Il m’ a invité à son anniversaire alors que je venais d’arriver. J’ai eu cette chance de connaître tôt de vrais amis.

J’ai compris que son papa Antoine, était le pasteur de l’église protestante du quartier. Sa maman, Armelle, a parlé de la foi à ma mère à la sortie de l’école. A cet anniversaire, j’ai vu ses trois grands frères et sœurs qui étaient scouts nous préparer une chasse au trésor géniale avec le gâteau dans la boite aux lettres comme surprise finale.

J’ai réalisé à sept ans que c’était ça l’amour que l’on portait à son petit frère dans une famille. Ce sont les enfants de cette famille qui m’ont donné envie d’aller à l’église. Il faut dire qu’on s’embêtait pas mal à la messe avec mon frère. Mon père qui s’était même éloigné de l’Eglise a même accepté d’y revenir.

J’ai aimé les cultes familiaux dans le petit temple du Calvaire car c’était joyeux, lumineux, les enfants pouvaient circuler… Ma mère a rapidement intégré le groupe de lecture biblique des femmes du vendredi. Et nous, les enfants étions bénéficiaires de ces moments formidables de communion fraternelle avec un grand pique-nique le 1er mai dans des endroits géniaux de la campagne valentinoise.

Je me souviens d’un premier mai à la Baume Cornillane, un des plus beaux spots de la Drôme où les jeunes chantaient à pleine voix les cantiques de Jeunesse en mission sans se soucier de leur étiquette réformée, pentecôtiste ou évangélique.

Le gros écueil de la foi chrétienne, c’est quand on est rattrapé par ses dénominations ecclésiales. C’est aussi idiot que les familles politiques, ça divise les gens. La foi en Jésus, c’est une succession de rencontres avec Dieu mais aussi avec ceux qui croient en Lui. J’ai rencontré une multitude de gens différents de moi et pourtant on s’est vite trouvé un dénominateur chrétien : Jésus. Je précise qu’avant cette rencontre à l’école, nous ne connaissions rien du protestantisme.

La manière dont je me suis vraiment convertie au protestantisme est d’ailleurs assez anecdotique. J’ai été punie en CM2 par le directeur de l’école qui nous enseignait l’histoire-géographie (ma matière favorite, pourtant). Une fois de plus, j’avais appris mes leçons en dilettante et il s’en était aperçu.

J’ai dû recopier trois ou quatre fois une énorme leçon d’une dizaine de pages à la force de mon poignet. Elle portait sur la Réforme de Luther au début du 16eme siècle et sa révolte face au système un peu abusé des indulgences. Cela m’a convaincue, je me suis dit que j’aimais bien cette manière assez franc du collier de voir les choses : s’adresser à Dieu directement, sans intermédiaires…

Voici une lecture de qualité que je vous recommande pour comprendre le métier de pasteur : La lecture intrigante d’Antoine Nouis, éditions Labor et Fides. Il se trouve que la plupart des situations de vie se sont déroulées dans cette paroisse où j’ai grandi.

Dans un prochain épisode, je vous raconterai la suite de l’histoire quand je suis venue faire mes études à Paris, à l’Ecole du Louvre. Comment ma foi d’enfant s’est renforcée jeune adulte quand j’ai buté sur un petit échec scolaire plus formateur que traumatisant.

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