Bulgarie·Carnets de voyages urbains

Sozopol, la ville authentique aux mille figuiers

Construite il y a 2600 ans par les Grecs, cette station balnéaire bâtie sur une presqu’île rocheuse est considérée comme la perle de la Mer Noire par bon nombre de vacanciers bulgares et de touristes étrangers dont je fais partie.

J’ai découvert Sozopol grâce à mon mari en 2012 car il a eu la très bonne idée d’organiser sa demande en mariage le long des murailles de la vieille ville.

Nous y allons chaque année le week-end du 15 août. Cette année, nous avons logé dans la vieille ville avec ses rues pavées, ses maisons en bois sombre, ses figuiers et sa vue mer imprenable.

Je vous recommande la rue Kiril et Méthode du nom des saints byzantins bien connus.

Il faut dire que Sozopol ou Apollonia son premier nom grec fut une cité sacrément prospère durant l’Antiquité et le Moyen Âge.

Considérée comme la ville la plus riche de la mer Noire, elle attira marchands grecs mais aussi égyptiens comme carrefour du commerce international. Devenue bulgare au 9eme siècle, Sozopol ou la ville du Salut devint le principal port du pays.

Elle conserve ainsi une superbe tour carrée et des murailles en pierre pour protéger ses richesses au Moyen Âge. C’est aujourd’hui une attraction touristique incontournable de la ville car porteuse d’une bien longue histoire. Spoiler : un génie du romantisme a organisé un lancer de lanterne japonaise au pied des murailles quand je lui ai dit oui.

Les maisons en bois emblématiques du Renouveau bulgare.

Ces imposantes maisons en bois sont la véritable valeur ajoutée à la ville de Sozopol. Elles se composent souvent d’un soubassement en pierre qui soutient grâce à des poutres obliques, un étage à encorbellement en bois sombre. Même pour les volets, un effort décoratif est observé. Ces maisons qui datent de la fin du 18eme siècle sont emblématiques du style ottoman de la Turquie voisine.

Ces maisons composent avec les rues pavés un centre-ville authentique exceptionnel, le dépaysement est garanti !

Maisons en bois de la vieille ville versus immeubles modernes de la nouvelle Sozopol

Que faire à Sozopol dans la vieille-ville ?

La gelateria Jaronimo

Gelateria ça ne sonne pas bien bulgare non ? Ce sont des glaces artisanales au doux parfum de violette, figues françaises, citron ricotta, pistache bien évidemment. Elles ne sont pas données : 10 leva pour deux bonnes parts mais cela valait le détour.

Работилница на Веселите Палачинки – Созопол ou l’atelier joyeux des crêpes.

C’est l’attraction principale de la rue, il y a souvent une file d’attente en début de soirée. Privilégiez les crêpes sucrées car leur pâte est bien plus savoureuse. Mon expert de mari a détecté que la fleur d’oranger était la vraie valeur ajoutée des sucrées. C’est un peu onéreux mais de qualité. Surtout le cadre un peu authentique vaut le détour.

Le musée ethnographique de Sozopol, 34 rue Kiril et Méthode, 5 leva l’entrée.

Un de mes endroits favoris ici : les photos parlent d’elles mêmes. La maison est exceptionnelle et c’est une vraie richesse de pouvoir visiter l’intérieur pour réaliser le mode de vie au quotidien au 19eme siècle. Ils organisent des spectacles de théâtre dans la cour du musée pour les enfants.

Le cinéma de rue
Les cinémas en plein air dans les stations balnéaires de Bulgarie valent le détour. Le plus beau cinéma est celui de Pomorie. Mais c’est aussi une chouette expérience à faire à Sozopol.

Le club de jazz Art club Mishel, 39 rue Apolonia

C’est une excellente adresse pour boire de bons cocktails et écouter du jazz. On aime tellement la petite cour avec ses figuiers, ses chaises design et son ambiance si agréable. Il y a une salle de concert dans la cave tout en bois. Une adresse incontournable à ne pas rater !

Le magasin de souvenirs Bulgarian rose en face de la Poste.
J’aime beaucoup ce magasin de souvenirs tenu par une mamie et son fils. Les produits sont de bonne qualité et les prix sont raisonnables. C’est la ou j’achète les poupées bulgares pour faire des cadeaux et des boites de loukoums.

Vols indirects depuis l’aéroport de Bourgas, situé à 40 kms de Sozopol. Navette de bus depuis la gare ferroviaire de Bourgas : 30 minutes de trajet, 6 levas *
* Les prix sont susceptibles d’évoluer avec l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro au 1er janvier 2026
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Prochain article : Serdika ou les origines de Sofia, capitale européenne.

Lifestyle

Un avant-goût de vacances à Berck pour le week-end du 14 juillet : plage sauvage et patrimoine.

Je connaissais bien évidemment Berck de nom mais je n’y étais jamais allée. Mes grands-parents venaient du Pas de Calais et ils m’ont fait découvrir enfant Le Touquet, Mers les bains, Criel sur mer, Stella plage, Merlimont mais jamais Berck

Chaque 14 juillet, nous arrivons à trouver des places de TER à prix cassés (10 euros la place pour un trajet de deux heures depuis la gare du Nord).

Ce train dessert les gares de Noyelles sur mer et Etaples afin de rejoindre Le Crotoy et Le Touquet. On s’arrête à Rang du Fliers-Verton pour rejoindre Berck à une dizaine de kilomètres. Nous avons pris à l’aller la navette départementale (1€ par personne) et le taxi au retour ( 25€ le dimanche).

Une destination pleine d’évasion à deux heures de train de Paris.

Berck est une ville de 15 000 habitants qui compte une multitude d’équipements pour y vivre toute l’année : une piscine, une médiathèque, de nombreux commerces rue Carnot et surtout une superbe plage de sept kilomètres de long et 1.5 kilomètre de large.

Ses vacanciers cherchent à garder cette adresse de rêve secrète et ne prennent pas la peine de briser certains stéréotypes : Berck c’est la plage des ouvriers, on voit beaucoup de personnes en fauteuils roulants ( c’est un lieu de pointe de rééducation) …

Tant pis pour les apriori, passez votre chemin ! Moi même quand j’étais enfant, j’entendais ce son de cloche car on prenait en pitié les personnes polytraumatisées ou lourdement handicapées. Heureusement le film Intouchables a aidé à l’évolution des mentalités vers une société plus inclusive… même à la plage.

On s’est choisi un chouette logement sur Booking ( par défaut car les quelques hôtels de la ville étaient complets). Une petite maison tout confort avec un petit jacuzzi et un accès direct à la plage. Les clés nous ont été remises par une agente immobilier locale très consciencieuse.

La maison était idéale pour trois personnes, pas plus, un peu excentrée mais nous avons passé un super moment sur la terrasse et dans le jardin : idéal pour notre petite Parisienne de six ans, un bac à sable géant.

Le samedi midi, nous avons déjeuné au Café Albert rue Carnot dans un restaurant de qualité avec une décoration vintage de goût. J’ai choisi un magret de canard et je vous recommande le menu entrée-plat-dessert à 27.90€ qui a été à la hauteur de nos attentes.

Berck est une station balnéaire réputée pour son air iodé recherché par ceux qui sont en convalescence. C’est une plage nature avec de nombreuses dunes, des phoques y peuplent la baie d’Authie. C’est également un festival réputé au niveau international des cerfs-volants. Il se déroule pendant deux semaines en avril chaque année depuis 1987.

Nous nous sommes vraiment régalés à longer la côte pour rejoindre le phare et le sentier des phoques vers la baie d’Authie, un paradis terrestre !

Nous avons vu deux phoques qui n’avaient pas de crainte particulière vis à vis des humains, ils étaient à cinquante mètres des baigneurs. Ils aiment se mettre en position de banane comme nous l’a expliqué la visite guidée du petit train touristique le lendemain. Nous avons aussi longé le gigantesque hôpital hélio-marin.

Je considère que Berck est l’une des plus belles plages de France pour la finesse de son sable et elle a beaucoup impressionné mon mari. Quel régal de ne pas être agglutiné les uns aux autres et de pouvoir prendre tout l’espace que l’on veut même un pont du quatorze juillet.

En repartant, nous avons vu des cars entiers qui venaient de Lille, Lens ou de la région parisienne pour profiter de la plage sur la journée.

Le lendemain, nous sommes repartis vers quatorze heures car cela devenait un peu lourdeau de trimballer notre valise depuis dix heures du matin après avoir rendu les clés. Heureusement le conducteur du petit train touristique a été sympa avec nous puisqu’il a autorisé qu »on monte même avec notre valise.

C’était vraiment sympa cette petite promenade car elle nous a permit de faire le tour de la ville même les coins un peu excentré. Berck est un ancien village de pêcheurs avec une dévotion populaire assez extraordinaire : des calvaires et des niches dédiées à la Vierge un peu partout dans la ville.

La prochaine fois que nous reviendrons, nous visiterons le musée Berck Opale- Sud . Cet hiver, nous avions visité le musée de Trouville qui valorise son patrimoine balnéaire. Et je m’étais également émerveillée devant la cabine de plage en bois et sur roues de l’office du tourisme de Boulogne sur mer.

L’architecture de Berck est très différente de celle de Trouville ou du Touquet pour différentes raisons : l’ensemble du front de mer a été bombardé et rasé en 1944. Et aussi Berck est avant tout une ville de pêcheurs avec des habitations plus modestes mais aussi quelques villas Belle époque.

Nous avons vraiment eu un coup de coeur pour Berck pour la splendeur de sa plage et son côté familial. Nous y reviendrons avec grand plaisir pour un séjour plus long. J’ai également repéré la Villa Anémone mais qui est quand même assez excentrée du centre-ville.

C’était un grand réconfort de séjourner quelques jours à Berck. C’est aussi un moyen de me souvenir de mes grands -parents qui sont enterrés à une trentaine de kilomètres de là. J’ai forcément pensé à Mamie Annette qui m’a emmenée avec elle à Merlimont, à Stella Plage, au Touquet pour passer quelques jours de vacances inoubliables quand j’avais une quinzaine d’années.

Retrouvez ici l’ensemble de mes carnets de voyages urbains dont Le Touquet, Deauville-Trouville…

Carnets de voyages urbains·Lifestyle

Croisière sur la Loire : aventures à Blois, la capitale de la Renaissance sous François 1er

Tout a commencé avec une carte postale envoyée par une cliente à mon bureau. Une vue de la Loire en Maine et Loire. Cela m’a rappelé un super voyage chez des amis que j’avais fait en famille vers Angers, on était montés sur des gabarres, ces bateaux à fond plat.

Ensuite, on a visité le chateau de Fontainebleau l’année dernière et ma passion pour la Renaissance héritée de mes études en histoire de l’art est revenue ! .

On a découvert qu’on pouvait rejoindre Blois en moins de deux heures depuis la gare d’Austerlitz. Nous avons donc réservé des billets dans un train corail Ouigo (fort sale) direction Blois à sept heures du matin. Nous sommes arrivés à 9 heures à la gare de Blois-Chambord qui se trouve à dix minutes à pied du centre-ville.

Quelle chance de petit-déjeuner dans le square Victor-Hugo en face de la superbe façade du chateau royal de Blois avec ses arcades. On a fréquenté deux boulangeries du centre ville : Chez Lupin et Marlau (très bonne adresse pour les quiches et salades dans le train !).

Le chateau royal ouvrait à neuf heures donc c’est la première chose que nous avons faite. C’est un lieu touristique emblématique très bien conçu en termes de flux de visiteurs. Vous avez des casiers pour vos sacs à dos et on vous fournit une tablette pour l’expérience historique. Nous ne nous en sommes pas servis car nous trouvons l’expérience contre-productive avec un enfant.

La façade d’entrée depuis la place est un héritage du Moyen-âge entre le 13eme et le 15eme siècle. Les rois de France appréciaient déja Blois mais véritablement c’est François 1er qui va donner tout son éclat au chateau.

Sous son règne, l’influence du décor italien est manifeste mais il se mêle à des structures très françaises. L’escalier monumental à vis abrité par une tour est le meilleur exemple de ce syncrétisme franco-italien.

Le chateau est très bien conçu pour les enfants grâce à ses nombreux panneaux spécialement conçus pour eux. On observe de près des gargouilles en pierre de près. Le chateau contient une collection de 35 000 oeuvres, plus de trente pièces meublées se visitent.

Nous avions vraiment regretté que le château médiéval de Vincennes ne soit plus meublé pour se rendre compte de la vie quotidienne au Moyen-Age. Ici à Blois, on comprend facilement comment est organisée spatialement la vie de cour à la Renaissance.

On visite la salle du roi avec son trône, leur garde-robe, la chambre de la reine, le studiolo…. Le cabinet des guerres de Religion fait froid dans le dos avec le portrait des ducs de Guise, ces trois affreux intégristes.

D’ailleurs, on voit à Blois la mise en place de l’étiquette où le roi met une distance symbolique avec ses sujets, un principe majeur repris par Louis XIV à Versailles.

Enfin, le clou du spectacle c’est cette immense salle des Etats généraux qui m’en a mis plein la vue (désolée, je n’ai pas pu faire mieux pour l’analyse ). Ne quittez pas le chateau sans avoir visité les jardins de la terrasse du Foix pour sa vue sur la Loire et le vieux Blois à couper le souffle.

La place du chateau est un endroit très agréable avec son manège, ses terrasses de café. On avait repéré un superbe salon de thé vraiment très bien décoré O’Chateau mais il était fermé lors de notre passage.

On a contourné les remparts du chateau pour déjeuner à midi dans une petite brasserie de qualité Le baroque, accueillis par un patron très sympathique.

Dans l’après-midi, on s’est dépêchés de rejoindre le port de la Creusille car j’avais réservé une croisière découverte d’une heure sur une gabarre avec Observatoire de la Loire.

Ce fut un très bon souvenir car le conférencier et capitaine du bateau était passionné et passionnant. Nous nous sommes dirigés vers le pont Jacques-Gabriel, un pont en dos d’âne dont on peut admirer la droiture depuis le haut de l’escalier Denis Papin, un spot à ne pas manquer à Blois. Ce pont a été maintes fois reconstruit car bombardé pendant la débâcle de juin 1940.

Ce fait historique m’a beaucoup marqué quand j’ai lu le roman La bicyclette bleue de Régine Desforges. Forcément, j’ai eu une pensée pour ma grand-mère et sa famille qui ont fui leur Pas de Calais en juin 1940 pour venir se réfugier dans cette région.

Ce bateau en bois à fond plat était très confortable pour naviguer sur la Loire, un fleuve un peu sauvage avec ses îles qui se créent au fil des crues. La Loire est un fleuve très différent de la Seine ou du Rhône car elle n’est pas canalisée.

J’ai beaucoup aimé le discours du conférencier qui avait choisi comme thématique patrimoine et biodiversité.

Ma fille de six ans a été très intéressée par la visite avec les explications sur la nidification des oeufs par les mouettes et les sternes, mise en danger par les goélands qui mangent les bébés. Il nous a également parlé des castors, une espèce qui été menacée par l’Homme mais qui a pu retrouver sa tranquillité sur les bords de Loire.

J’étais bien contente d’avoir un peu anticipé notre voyage en scrutant la carte Google de la ville quelques jours avant de partir. Sans cela, je pense que nous serions passés à côté de la croisière sur la Loire.

Dernier endroit remarquable : la roseraie à proximité de la cathédrale Saint-Louis et de l’hôtel de ville. Blois est une ville de terrasses avec une vue imprenable sur la Loire. Elle cinq églises assez monumentales.

Cette roseraie est un lieu idyllique où nous avons pris le goûter juste à côté d’un bassin bien agréable. Il y a une terrasse qui la surplombe avec la statue de Jeanne d’Arc, l’héroïne locale. On peut jouer à la pétanque et admirer une exposition temporaire de photographies en noir et blanc intitulée Vacances romaines. Il y avait une petite guinguette très sympathique à proximité d’une grande aire de jeux pour les enfants.

Blois est une ville où il fait bon vivre pour les familles, seule ombre au tableau, à Blois, le moucheron est roi ! Blois est aussi un bassin industriel pour deux marques sucrées, incontournables dans le paysage agroalimentaire français : la chocolaterie Poulain et les biscuits Saint Michel.

Nous avons tellement aimé Blois que nous réfléchissons à une prochaine visite aux chateaux de la Loire : Chambord, Chenonceaux, eux aussi accessibles en TER depuis Paris. Cependant, il est déconseillé de choisir les ponts de mai comme dates de visite car ce sont des sites très touristiques recherchés dans le monde entier.

Retrouvez-ici d’autres bons plans tourisme dans notre si belle France :

-Un jeudi saveur chocolat , la visite de la chocolaterie Menier à Noisiel

Une journée enchantée à visiter le chateau de Fontainebleau et Moret sur Loing

Le château de Vincennes et le puzzle chateau fort de la marque Djeco – achat personnel

Carnets de voyages urbains·Lifestyle

Le vieux-Lille en automne, un voyage à remonter le temps…

L’inspiration évidente des maisons flamandes de la rue de la Monnaie à Lille

Cela va devenir une tradition : on aime profiter du week-end de la Toussaint en famille pour aller passer deux jours à Lille en automne.

On profite des prix attractifs de OUIGO depuis Marne la Vallée (20euros aller-retour pour un adulte et 16euros pour un enfant de 5 ans). En une heure, nous arrivons à la gare de Lille Flandres en plein centre ville.

Retrouvez ici mon article qui détaille notre première visite à Lille à Toussaint 2022.

En 2022, nous avions logé deux nuits à l’hôtel Ibis près de la rue de Gand et tous ses estaminets. C’était assez central mais le confort des chambres était un peu rudimentaire et ce n’était pas bien agréable de petit-déjeuner avec BFM-TV en boucle le matin.

Cette année, nous avions choisi l’hôtel Kanai, situé dans une rue piétonne : rue de Béthune. Nous avons pris une chambre triple avec petit-déjeuner inclus. L’hôtel se trouvait juste à côté de la station de métro Rihour et de l’office de tourisme.

Nous étions à 400 mètres de la Grand’ place de Lille et c’était vraiment génial de s’y balader un samedi matin quand la place était encore déserte. Les boutiques de vêtements et de décoration du Vieux-Lille sont vraiment somptueuses. Une fois de plus, je n’ai pas pu tester le fameux salon de thé Elisabeth’s car c’était très fréquenté.

Mais je suis bien contente de moi car j’avais eu la bonne idée de réserver dans la semaine un créneau pour visiter la maison natale du général de Gaulle, rue Princesse, le jour de Toussaint à 17 heures.

La visite de la maison natale du général de Gaulle : encore mieux que l’univers de Downton abbey !

C’est une belle maison bourgeoise avec un étage et une superbe façade qui date du Lille de la Belle époque (1870-1914). Charles de Gaulle y est né en 1890, dans la maison de ses grands-parents. Il n’y vivra que quelques mois mais il se sentira toute sa vie profondément lillois.

Les lieux sont quand même fragiles dont on y entre par petits groupes de dix personnes et nous avons des consignes strictes car aucune des pièces n’est protégée par des vitrines en verre.

C’est un sacré avantage de la visite. On a le sentiment d’être invité par la famille de Gaulle dans un très bel environnement bourgeois. Cela ressemble beaucoup à la visite de la maison de Claude Monet à Giverny.

Toutes les pièces même les commodités sont plus intéressantes les unes que les autres. Cette maison fourmille d’un millier d’objets. La plupart n’appartiennent pas proprement à la famille du général mais on remarque le talentueux travail de conservation pour réunir les objets du quotidien les plus emblématiques de cette époque.

Bonne surprise, cette visite digne d’une maison de poupées a beaucoup intéressé ma fille de cinq ans. Elle a remarqué la gaufre sur le coin d’une assiette dans le salon, la partie de dominos mais aussi les sucreries typiques du Nord dans la cuisine…

Moi, j’ai été subjuguée par le jardin d’hiver avec les jeux pour enfants. Bonne Maman, la grand-mère avait 18 petits enfants dont Charles. Elle désignait la cour comme « un hurloir aux enfants« , je trouve que c’est une belle pédagogie éducative pour l’époque.

Le jardin d’hiver, la pièce maîtresse de la maison

Cette visite a été une réussite pour toute la famille. Cela m’a même un peu émue car mes grands-parents étaient très attachés au général de Gaulle, un héros de guerre de la génération de leurs parents. Ils avaient beaucoup de livres à son sujet dans leur bibliothèque. J’ai beaucoup aimé le buste sculpté sur un socle qui vient de l’île de Sein. C’est symbolique car la plupart des hommes de cette île ont rallié le général de Gaulle après l’appel du 18 juin 1940.

Le prix d’entrée de la visite n’est pas du tout excessif : 8€ plein tarif, 6€ tarif réduit et gratuit pour les moins de 26 ans. Il y a une boutique-librairie où l’on peut même acheter des gaufres Meert, les préférées du général.

Avant de rentrer à l’hôtel, on a fait un tour par l’ancienne bourse où il y a toujours de la brocante de livres jeunesse, d’affiches de cinéma, de vieux vinyles… C’est ici qu’une scène de la série à succès HPI a été tournée. On y voit Karadec et Roxane chiner dans les allées, je pense que c’est dans la saison 2.

La citadelle, le poumon vert de Lille et le paradis des enfants.

Le lendemain c’est à dire le samedi, comme il faisait moche, on a trainé un peu le matin à l’hôtel devant les dessins animés. Vers onze heures, nous avons quitté l’hôtel pour rejoindre la citadelle qui se situe à dix minutes à pied du centre-ville. Nous y étions déjà allés en 2022.

Cette année, notre fille a pu profiter de toutes les attractions de Cita parc car elle mesure plus d’ 1m20. L’achat du ticket unique (3€ le manège) était beaucoup plus correct que les prix du jardin d’acclimatation dans le bois de Boulogne ( 4.50€ le ticket).

C’est vraiment un endroit génial, une institution lilloise pour les familles. En automne, c’est très beau et assez calme comme lieu.

Pendant ce week-end, j’ai beaucoup comparé Lille et Paris. Le centre commercial Euralille n’est pas aussi important que celui de la Défense mais pourtant cela ressemblait à un immense paquebot noir de monde.

Une astuce bien utile : la passerelle qui relie la gare au centre commercial Euralille.

On atterrit toujours là bas en fin de voyage quand on est bien fatigué pour attendre le train au Colombus café. Sachez qu’il y a une passerelle bien utile qui relie directement le centre commercial à la gare de Lille-Flandres. Nous ne sommes pas les seuls naufragés là-bas avec nos valises.

La prochaine visite dans le Nord sera dédiée à la découverte d’Arras, dans le Pas de Calais, berceau de mes grands-parents.

Retrouvez-ici d’autres articles précédemment rédigés dans le blog :

-HPI : Cocorico, une série policière made in Lille qui cartonne

Un week-end pour démarrer le printemps à Dieppe

Carnets de voyages urbains

Une virée de qualité au Crotoy le 14 juillet malgré une météo chaotique !

Pour le 14 juillet, nous voulions absolument partir à la mer pour nous évader le temps d’un week-end. Grâce au journal Le Figaro, j’ai trouvé un super plan ferroviaire que j’ai nommé #Danstesdentsl’inflation. Un aller-retour Paris Gare du Nord-Noyelles sur mer pour 5€ le billet par adulte et 1€ par enfant. Nous en avions déjà profité en juin 2020 pour aller au Touquet.

Cette initiative sociale est celle du TER Hauts de France et je la salue. Comme les billets de train étaient presque donné, on s’est octroyé un aller-retour en taxi Noyelles sur mer- Le Crotoy à quinze kilomètres de la gare.

Il y a des navettes de bus et des locations de vélo mais nous avons joué la sécurité. On savait que la météo ne serait pas excellente le samedi après-midi et nous n’avons pas trop rigolé quand deux averses assez courtes nous sont tombées dessus.

On a quand même pu manger des fish and chips et des moules frites à La bonne franquette II pour 15 euros avec une entrée de crevettes roses dans la rue principale du Crotoy. Mais le salon de thé que j’avais envie de tester était bondé avec la pluie. On était plusieurs familles avec des enfants en petites tenues d’été et capes de pluie.

Donc, on s’est tous rapidement réfugié dans l’église Saint-Pierre qui était ouverte non-stop. On peut dire tout ce qu’on veut de la religion mais l’église c’est un endroit qui t’accueille à toute heure et tu peux rester aussi longtemps que tu veux…

C’est rare dans notre société capitaliste. On a eu la possibilité de suivre le chemin de croix avec les ex-votos pour confier les bateaux de pêche à Dieu. Cela m’a fait immédiatement penser à Notre Dame de la Garde à Marseille.

Puis la pluie a cessé mais le vent était quand même sacrément fatigant. On a eu la très bonne idée de prendre le petit train touristique pour faire une ballade de 30 minutes dans cette petite ville de 2000 habitants à l’année, 15 000 personnes à la haute saison. Le petit train coûtait 5 euros pour les adultes, gratuit pour les moins de 5 ans.

Très belle promenade le long de la baie de Somme avec commentaires du guide. Le parfumeur Pierre Guerlain a tenté d’attirer l’impératrice Eugénie pour faire du Crotoy une station balnéaire Belle époque mais l’impératrice n’est jamais venue. Par contre, Jules Verne a écrit pendant une cure de santé Vingt mille lieux sous les mers. Sa villa La solitude en plein centre-ville ne se visite pas.

J’ai vraiment beaucoup aimé cette petite ville très touristique où l’immobilier se porte très bien : pas de commerces vacants, des chambres d’hôtes en veux tu en voila et surtout de très belles villas en petite brique et céramique émaillée.

Cela m »a donné envie de retourner à Mers-les-Bains, visiter Amiens…

Enfin, nous avons eu la joie de retrouver notre ancienne nounou Nathalie et toute sa famille dans un café à Noyelles sur mer. Ils passent toutes leurs vacances dans un camping du coin.

Ce type de vacances est privilégié par les Français comme en témoigne le récent reportage d’Envoyé spécial sur le sur-tourisme à Etretat, au Mont-Saint Michel…

Lors de notre prochaine visite à Noyelles sur mer, peut-être que nous réserverons au Relais de la baie, un superbe estaminet qui fait aussi brocante…

Retrouvez ici mes précédents carnets de voyage à Dieppe, Lille et même en Guyane

Carnets de voyages urbains

Week-end de printemps à Dieppe dans les pas de mes grands-parents…

… enfin le printemps, c’était vite dit. Il faisait froid, il y avait du vent, j’avais oublié le climat océanique de Dieppe mais il y a eu aussi du soleil et la joie de partager avec ma fille et mon mari les endroits connus de mon enfance.

Mes grands-parents ont été assureurs dans le centre-ville de Dieppe pendant une trentaine d’années. Quand on venait chez eux dans les années 1990, ils nous emmenaient à la piscine Ludibulle ou à la médiathèque Jean Renoir pour nous occuper.

Affiche de Pauline Launay, éditions Jack

Le pont qui se lève vers le quartier populaire du Pollet est un sacré souvenir d’enfance, surtout qu’une mouette s’était soulagée en plein vol sur ma tête. Souvenir mémorable !

Malgré l’inflation, nous sommes parvenus à nous offrir un petit week-end familial à Dieppe pour 200 euros (train et hôtel Ibis budget : 84€ la chambre triple avec le petit déjeuner). Le confort dans le train Nomad avec ses machines à café s’est bien amélioré depuis la vieille micheline qui sentait le gasoil. Mais on a quand même mis quatre heures pour venir depuis Fontenay sous bois, porte à porte.

L’hôtel était d’un très bon rapport qualité/prix avec un accueil professionnel. Il était situé en centre-ville, non loin du quai Henri IV et ses restaurants de fruits de mer.

Le samedi, nous nous sommes réfugiés à la médiathèque de Dieppe avec sa belle vue sur le jardin public avec ses palmiers. Il y avait des jeux de société qui visiblement plaisaient aux adultes et aux ados. Notre petite biche a appris à jouer à quatre ans à la version réactualisée de Qui est-ce ? ce fameux jeu d’identification mythique, accessible même quand on ne sait pas lire.

Ensuite, profitant d’une accalmie, nous avons bravé le vent pour rejoindre les rues commerçantes du centre ville : rue Saint Jacques et la Grand’rue. Elles ont été rénovées et il y a de très belles boutiques décorées avec goût comme au Touquet. J’ai eu un vrai coup de coeur pour le café des Tribunaux. Nous avons décidé d’y retourner le soir même avec notre petite fille pour dîner.

Il y avait un chanteur de jazz qui interprétait des standards en anglais et en français pour les clients du bar dans un décor victorien époustouflant. Au départ, c’était vraiment chic avec Sinatra et King (Stand by me) mais cela est devenu un peu égrillard malgré lui avec les paroles de Que je t’aime ou Elle a les yeux revolver… On est passé du jazz au karaoké un peu trop rapidement. Mais l’endroit vaut le détour, c’est assurément le plus beau café de Dieppe.

Le lendemain, on voulait voir la mer alors on s’est tenu les mains pour ne pas s’envoler. Le front de mer est assez vaste avec ses grandes pelouses qui accueillent tous les deux ans un festival international de cerfs-volants en septembre. C’est un paradis pour les enfants avec de grandes aires de jeux, un mini-golf et surtout cette plage de galets immense.

J’aime regarder ces falaises de la côte d’Albâtre avec Etretat très loin… J’ai bien envie de faire une promenade en mer vers Varengeville et Pourville la prochaine fois. Puis, on est allés se réchauffer au restaurant Le Sully sur le quai Henri IV. On s’est beaucoup mieux régalé qu’au café des Tribunaux la veille avec un plateau de fruits de mer époustouflant.

A Dieppe, honneur au camembert, à la coquille Saint-Jacques et au Neufchâtel. Il faudra tester en haute saison Le Patio et sa terrasse panoramique. Le port est vraiment l’attraction de la ville, j’ai eu une petite larme à l’oeil car mon Papilo avait son bateau là-bas… Les gros bateaux de pêcheurs sont vraiment impressionnants.

Beaucoup de commerçants ont affiché en vitrine leur opposition à la réforme des retraites à 64 ans et pour la défense de la pêche en mer… Dieppe est une ville très politisée un peu comme Fontenay sous bois, dans les années 1970, la plupart des artistes, sympathisants communistes venaient se produire ici.

L’heure du départ approchant à grands pas, nous avons fini le séjour de la meilleur des façons : avec un gigantesque chocolat à la crême fouettée au café du cinéma à coté de la gare. C’est un lieu très sympa, que je ne connaissais pas. Dieppe est décidément une destination dans le vent !

Je suis ravie d’ajouter ce carnet de voyages urbains à mon blog pour la dimension affective qu’il porte. J’étais contente de partager avec mon mari et ma petite fille mes souvenirs d’enfance ici. J’ai beaucoup pensé à mes grands-parents, à mes parents, à mon frère, à mes cousins, mon oncle et ma tante pour tous les moments de famille que nous avons passé ensemble là bas …

Retrouvez-ici mes précédents carnets de voyages urbains ici !

Ile de France et Paris

Fontenay sous bois, notre nouvelle patrie !

Tout d’abord, je voulais vous dire un grand merci pour tous les petits commentaires sympas reçus sur Facebook et sur le blog suite à un précédent article : Devenir une banlieusarde après quinze années à Paris. Je ne me doutais pas qu’écrire sur les chambres de bonnes, souvenirs d’une vie étudiante bien révolue évoquerait autant de souvenirs pour chacun.

Il me paraissait important de raconter la suite de l’histoire : mon nouveau point de chute après Paris. Direction Fontenay sous bois dans le Val de Marne. Nous avons découvert ce lieu bucolique grâce à nos amis Rose et Jan qui ont depuis, déménagé à Villeurbanne, près du chouette parc de la Tête d’or.

Blog des citoyens du 94.com

Avec eux, nous avons fait de fantastiques parties de mölky au lac des Minimes, suivi la finale de la coupe du monde de football 2018 autour de la fontaine et du pub du centre-ville, joué au bowling de la Matène juste à coté avec Alix et Clément…

Bref, on rigolait mais Fontenay sous bois nous avait conquis.

La médiathèque Louis Aragon

Pourquoi Fontenay sous bois ?

Nous voulions vivre à deux stations de RER maximum de Paris et nous sommes de grands amateurs du bois de Vincennes pour ses barques, ses manèges et ses promenades autour des lacs : Lac Daumesnil, Lac Saint-Mandé, Lac des Minimes… Quand on devient parents, on se pépérise forcément…

En une année 2020 bien rocambolesque, nous avons acheté un bel appartement familial en étage élevé dans un quartier résidentiel du Val de Fontenay.

La médiathèque municipale n’est pas très loin (un avantage non négligeable pour nous !) et le quartier est très bien desservi en moyens de transport : nous n’avons pas de voiture.

Une ville de banlieue populaire avec de chouettes maisons éclectiques

Avec le bus 118, nous aimons aller nous promener dans le centre-ville de Vincennes chaque semaine. J’aime énormément l’éclectisme architectural en proche banlieue : les maisons de différentes tailles avec de la brique, de la pierre meulière…

Avec l’âge, je ne supporte plus les rues rectilignes de Paris, les immeubles haussmanniens uniformes avec leurs planchers qui craquent, m’oppressent. Montreuil sous bois m’avait déjà tapé dans l’œil, c’est populaire comme j’aime mais bien trop bétonné.

Une ville où la nature reprend ses droits.

On y entend même les oiseaux chanter, c’est merveilleux non ?. Depuis le premier confinement de mars 2021, j’ai compris combien nous avions besoin de la nature et Fontenay sous bois est une ville très boisée.

Le lac des Minimes avec son île et ses chalets suisses nous a convaincu de venir vivre à Fontenay. On a un super spot de pique-nique avec mon mari en plein hiver pour faire une pause déjeuner en télé-travail !

Fontenay est une ville qui nous plaît pour ses loisirs. On a testé le bowling de la Matène avec des amis, le pub du centre-ville et surtout on est allé boire une coupe de champagne sur les hauteurs du parc des Carrières pour fêter la nouvelle année avec nos amis. Un souvenir inoubliable pour une vue canon sur Vincennes et même Paris…

On a traversé une impasse privée de belles maisons en meulière en se disant qu’un jour on deviendrait de grands bourgeois propriétaires… Affaire à suivre.

Ancien corps de ferme, rue de Rosny
Fontaine de la Rosette en fonte, 1856. E-monumen.net

Depuis, nous avons découvert le parc de l’hôtel de ville et ses canards qui piquent les biscuits des enfants tête en l’air. Autour de la mairie, se trouvent des maisons assez imposantes qui ressemblent à des corps de fermes. On se croirait à Louveciennes ou à Giverny rue de Rosny. Je comprends alors mieux l’emballement immobilier pour le village même si je préfère vivre à Val de Fontenay.

Rêver du Fontenay d’antan

Le nom de la ville vient des nombreuses sources et fontaines de la ville. J’ai repéré celle des Rosettes en plein centre-ville. La plupart des fontaines ont été bouchées en 1832 suite à une épidémie de choléra.

Je vous recommande la visite du centre-ville de Fontenay seul ou en visite guidée, c’est passionnant pour n’importe quel amateur d’architecture. Le trajet en bus 124 est un plaisir pour les yeux. J’aime aussi faire les magasins rue Mauconseil et rue Mot : la librairie Mot, le magasin de cadeaux La brique rose

Droits réservés La brique rose, rue Mot
Le pub dans le centre-ville

La ville se situe sur le long plateau de Belleville, sur lequel se situent aussi notre église et notre ancien logement, porte de Bagnolet. Fontenay se trouve non loin des bords de Marne, réputés pour leurs guinguettes et activités de canotage.

C’est une ville ouvrière qui comptait deux usines remarquables : une usine de pianos Gaveau qui employait plus de 350 personnes. Elle fut bombardée en 1914. Et aussi une usine de pommes de terre : La Belle de Fontenay.

Fontenay : un village et une ville nouvelle

Fontenay se structure en deux parties : le village, un coin très recherché avec une dizaine d’agences immobilières qui occupent le terrain et le Val de Fontenay, la ville nouvelle crée dans les années 1970 avec l’arrivée du RER en 1977.

C’est une petite ville de 50 000 habitants où se croisent près de 30 000 voyageurs dans cette gare RER la plus fréquentée du RER A et de l’est parisien.

Auchan, casse-pied mais indispensable.

Val de Fontenay a un centre commercial bien agréable et pratique pour acheter des vêtements de première nécessité (pas simple de s’acheter des culottes en ce moment cependant) et surtout un vaste Auchan incontournable.

C’est peu dire que je déteste cette grande surface où tout m’agresse : les annonces commerciales au haut-parleur, le monde le week-end, devoir parcourir des allées interminables pour trouver un paquet de biscuit et se rendre compte qu’ils sont vendus en pack ! Je regrette beaucoup mon petit Intermarché boulevard Davout à taille beaucoup plus humaine !

RER A mon ami !

C’était ma condition indiscutable pour venir vivre en banlieue : des transports en commun au top. Je ne suis pas déçue : en quinze minutes le matin, je relie Auber.

Le journal municipal, notre nouvelle lecture !

Il faut dire que nous ne sommes pas des perdreaux de l’année : il était hors de question d’être tributaires d’une seule ligne de transports après les galères vécues en décembre 2019 avec les grèves.

C’est vrai que c’est plus fatigant que le métro de cotoyer une marée humaine comme si je prenais le TGV chaque matin mais c’est un tel confort de voyager rapidement sur l’un des axes les plus centraux de la capitale.

Enfin, nous sommes ici que depuis fin décembre mais le journal municipal quinzomadaire (je vous apprends un mot ! haha !) nous informe très bien des démarches et initiatives de la municipalité.

C’est une mairie de gauche modérée, longtemps communiste. On sent la volonté de tendre la main aux classes les plus populaires de la ville en organisant des séjours découverte pour les enfants comme pour les seniors, le soin apporté aux espaces verts et aux aires de jeux.

Le châlet de la porte Jaune entre Vincennes et Fontenay. Droits réservés Kubyk events.

Une ville de banlieue à visage humain qui me convient bien !

Voila la suite de l’histoire, c’est sûr que traverser le périphérique après quinze ans de vie à Paris fut un grand changement de vie pour moi cette année. Un grand merci à nos agents immobiliers de LC Immo Verdun qui sont des amoureux transis de leur ville de Fontenay sous bois et qui nous ont bien accompagnés dans cette galère.

Je suis vraiment contente de l’avoir fait : je ne me voyais pas vivre un troisième confinement dans un petit deux-pièces sans balcon et nous apprécions le réveil au chant des oiseaux chaque matin. Mais nous ferons sans aucun doute notre pèlerinage dans notre ancien quartier du 20eme arrondissement en juin, revoir nos anciens voisins !

Dans mon rayon de 30 kilomètres pour se remettre au sport….

Vivement les beaux jours pour aller faire un tour sur les bords de Marne. Je vais me renseigner pour un tour de paddle à Nogent sur marne car j’en ai bien envie. Je me rends compte que vivre à proximité d’un fleuve est vraiment essentiel !

Un jour quand tout ce bazar sera terminé, j’embarquerai ma fille, mon frère et sa femme, ma filleule et son frère avec mes cousins de Marseille et mon mari pour une cousinade à Disneyland Paris car je n’y suis jamais allée. Et aussi je prévoirai une virée en amoureux pour retourner au spa Aquatonic de Marne la Vallée.

Lifestyle·Parentalité

Traverser l’Europe en une journée avec une mini voyageuse de 18 mois pour aller en Bulgarie.

Cela fait toujours son petit effet quand on le dit ! Bon on blague un peu comme le vol en avion ne dure que 2h40 mais douze heures de voyage porte à porte ça vous met sur les genoux.

On n’a pas du tout regretté d’avoir laissé la poussette canne à la maison, notre porte-bébé BabyBjörn nous a sauvé la mise une fois de plus à l’aéroport de Beauvais. J’ai ressenti une petite pointe de fierté maternelle en me disant que je m’étais vraiment bien débrouillée avec l’organisation des valises.

Pourtant, ces vacances ont commencé sur les chapeaux de roue. Vomito sur la route après une cinquantaine de kilomètres à peine, arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence pour changer la petite biche des pieds à la tête.

Mais rien n’allait nous décourager : #vacances bien méritées.

On s’est réveillé tôt le matin au 10eme étage du Vitosha park hôtel de Sofia avec une vue superbe sur les montagnes depuis une terrasse à couper le souffle. Prix de la nuit : 44 € avec petit déjeuner inclus. Même s’il y a eu des couacs : pas le lit parapluie prévu, pas d’eau chaude dans les chambres et donc pas possible d’utiliser la piscine intérieure, j’ai bien aimé cet hôtel et son petit-déjeuner européen.

Ensuite, nous avons pris la voiture avec mon beau-père pour rejoindre la grand-mère de mon mari Dafina que nous voyons une fois par an, dans sa ville de Cherven Bryag. J’aime beaucoup son appartement vintage des années 1970 avec ses boiseries, ses tapis et surtout ses deux balcons traversants depuis le 7eme étage.

C’est une vraie carte postale de la vraie Bulgarie avec ses immeubles communistes en mauvais état mais qui m’impressionnent beaucoup. Au bord de la mer Noire, c’est beaucoup plus élaboré en termes d’infrastructures pour répondre aux attentes des touristes. Et moi depuis huit ans de voyages en famille là-bas, je ne suis plus tout à fait une touriste.

Cet article n’est donc pas un carnet de voyages comme les autres. J’avais envie de vous parler de la vie quotidienne des gens en Bulgarie. Visiter l’Europe de l’est ou l’Europe centrale (je n’ai vu que Budapest pour l’instant) est assez instructif pour comprendre l’Europe dans sa diversité. C’est ma passion depuis que j’ai étudié l’anthropologie sociale et culturelle de l’Europe à l’Ecole du Louvre avec le Mucem.

Je vais commencer par ce qui vous intéresse le plus : la cuisine bulgare. J’affectionne trois plats principaux en Bulgarie. Ils constituent mon alimentation de base en été car ils sont bien rafraîchissants et revigorants après la plage : le tarator, la shopska salad et les banitsa.

En Bulgarie, vous allez manger beaucoup de concombre et de sirene (feta bulgare excellente) en été. J’adore aller dans les petites épiceries de village pour regarder les rayons. Je vous recommande de manger une bonne banitsa en revenant de la plage vers midi, ça requinque ( l’équivalent du croissant au petit déjeuner mais il faut aimer entre nous).

Ensuite, j’aime beaucoup observer l’architecture soviétique de la grande époque des années 1970 et 1980 à Sofia et dans la partie ouest du pays. C’est pas forcément très beau dans le paysage mais c’est une expérience à faire pour comprendre comment vivent les gens dans une Europe bien différente de la mienne.

Dans la partie est, celle où je vais tous les étés en vacances, c’est totalement biaisé pour le tourisme. Les stations balnéaires telles que Sozopol, Nesebar, Pomorie et surtout Sunny Beach logent une grande partie de l’Europe de l’est en été. Il faut donc appâter les touristes avec les dernières infrastructures modernes.

Je vous recommande Sozopol, ma station balnéaire favorite pour ses vestiges anciens et ses loisirs très bon marché qui vous feront passer des vacances inoubliables avec vos enfants. La visite de la vieille ville en début de soirée est d’une beauté et d’un dépaysement génial.

Ses maisons en bois ne sont pas classées au patrimoine mondial de l’Unesco mais c’est tout comme. Je vous recommande l’ hôtel Villi Sozopol à la pointe de la vieille ville avec sa vue impressionnante et sa bonne cuisine.

C’est le lieu idéal pour se baigner avec des enfants : le tour de banane gonflable tirée par un jet-ski coûte 5 € l’aller retour de 30 minutes (impensable en France) et vous pouvez fréquenter la piscine d’un hôtel pour 4 € la journée si la mer est trop agitée (ce que nous avons fait avec délice !).

A travers la lecture de cet article, vous aurez sans doute compris que la différence de standards économiques entre la France et la Bulgarie saute aux yeux. J’ajouterai que les professionnels du tourisme en Bulgarie sont vraiment aux petits soins pour les touristes étrangers. Il faut juste ne pas se laisser berner par les chauffeurs de taxi à l’aéroport de Sofia et à Sozopol (mais c’est universel je crois). La plupart des Bulgares sont assez francophiles !

Alors davaï en Bulgarie, vous y serez très bien accueillis.

J’ai même poussé l’expérience sociologique d’aller chez le coiffeur dans le village de mes beaux-parents, avec mon interprète de mari obligatoirement. Pour l’équivalent de 4€ la coupe, nous avons économisé vingt euros chacun pour une coupe sans shampoing ni brushing mais tout à fait dans le coup.

Retrouvez mes précédents articles qui parlent de mon pays par alliance :

En août, Le bal littéraire des sardines se met à l’heure bulgare !

Carnet de voyages en Bulgarie

Bulgarie

En août, Le bal littéraire des sardines se cale à l’heure bulgare

Comme chaque été depuis sept ans, je pars en Bulgarie, patrie de mon cher époux. Mon blog se met donc à l’heure bulgare (+1 heure de décalage horaire) à partir du 5 août.

Au programme : Sofia, Cherven Brag, Bourgas et Sozopol. Ce n’est pas un carnet de voyages comme un autre car je ne suis plus tout à fait une touriste en Bulgarie. Nous allons rendre visite à la grand-mère de mon mari dans un endroit peu connu des Français du film Premières vacances Je suis une bien meilleure ambassadrice de la Bulgarie que ces casse-pieds taquins soit dit en passant…

J’ai envie de vous parler cuisine, vestiges communistes, art de vivre et farniente (je suis sûre que Sozopol devient une destination touristique un peu connue, on a croisé des gens de Roubaix il y a deux ans).

Tous les jours, je vous posterai une photo ou publierai une story significative pour vous raconter notre voyage et vous donner envie d’être curieux. Les Bulgares sont particulièrement hospitaliers et francophiles (surtout un !)

Première découverte pour vous : le tarator bulgare. C’est cadeau pour vous, pour affronter les températures terribles de ces prochains jours !

Tout à fait réalisable en France (contrairement à la shopska salade qui demande des ingrédients typiques bulgares, je vous en parle dans un prochain article, c’est mon aliment de base).

A bientôt sur Facebook et Instragram, on a un avion à prendre !

Mes précédents articles qui parlent de la Bulgarie :

Carnet de voyages à Sozopol et Sofia

Mon top 5 des meilleurs parcs et jardins en Europe.